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BLACK/DARK-METAL  |  LIVE

Lexique black metal
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ALBUMS STUDIO

1993 Thy Mighty Contract
1994 Non Serviam
1996 Triarchy Of The Lost Lovers
2004 1 Sanctus Diavolos
2007 1 Theogonia
2010 1 Aealo
2013 1 Kata Ton Daimona Eaytoy
2016 Rituals
2019 1 The Heretics

E.P

1991 Passage To Arcturo

SINGLES

2018 The Call

ALBUMS LIVE

2015 Lucifer Over Athens
 

- Style : Septicflesh, Melechesh, Moonspell, Nightfall, Phantom
- Membre : Hellfest, Thou Art Lord
- Style + Membre : Varathron, Necromantia, Yoth Iria
 

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ROTTING CHRIST - Lucifer Over Athens (2015)
Par WËN le 13 Janvier 2016          Consultée 2421 fois

S'adonnant aux arts sombres depuis quasiment trois décades (sa première incarnation sous le nom de BLACK CHURCH remontant à 1985), il était grand temps pour le sombre et pervers ROTTING CHRIST, toujours assoiffé de savoirs interdits, de s'en retourner mettre le feu à la séculaire Athènes. Malgré une série de premiers rites impies encore hésitants, quelques années et un premier EP furent cependant nécessaire à la Bête pour s'imposer parmi les chefs de file et les précurseurs de la scène Black hellénique aux côté de leurs frères d'arme de NECROMANTIA et de VARATHRON (et bien sûr THOU ART LORD, un peu plus tard), en troquant leur Grindcore originel pour un black antique guerrier des plus raffinés. Des années sont passées et c'est en conquérante que la perfide entité grecque au line-up renouvelé (George Emmanuel, guitare et Vagelis Karzis, basse, rejoignent officiellement les frères Tolis) revient en ses terres natales pour définitivement y assoir son joug de chairs et de vices. ROTTING CHRIST, profitant de la tournée promotionnelle de "Kata Ton Daimona Eaytoy" (2013), décide ainsi de mettre fin à son sillage d’infamies et de le terminer en apothéose en prenant possession de l’étuve du Gagarin 205 le temps de deux ultimes soirées consécutives.

Un couple de cérémonies qui s’annoncent déjà comme démentielles. Nul doute, d’ailleurs, que les achéens présents ses soirs là, dans une arène que l’on devine pleine à craquer, en ont eu pour leurs drachmes. Jugez plutôt : deux set d’une trentaine de titres chacun, dont l’assemblage des meilleurs moments constitue l’ossature de ce "Lucifer Over Athens" (clin d’œil à leur reprise du "Lucifer Over London" de CURRENT 93). Total : 31 morceaux ! Répartis en deux CDs (3 vinyles, pour les adeptes de la cire et des chandelles) voilà qui promet déjà une prestation marathon de la part de Sakis et de ses acolytes. Reste à savoir si une setlist, si fournie soit-elle, peut suffire à faire de ce live un mo(nu)ment inoubliable de la discographie des grecs.

Commençons par la distribution de bons points. Déjà, l’artwork en lui-même est plutôt soigné. Paraissant toute juste excavée des catacombes athéniennes, cette imagerie luciférienne couplée à des bustes/représentations typiques de la Grèce antique est plutôt bien sentie (on regrettera cependant que le livret soit réduit à sa plus simple expression). Mais bon, ce qui fait l’intérêt premier d’un enregistrement live, c’est avant tout la liste des titres interprétés. Ici, même en faisant la fine bouche, avec plus de trente morceaux, peu de risque d’être déçu, d’autant plus que ceux-ci ont idéalement été piochés dans la vaste discographie du combo. Visez plutôt : 11 sont tirés des 3 récentes productions, tandis qu’autant sont consacrés aux 2 premiers albums (et leurs précurseurs d’EP/démos). Enfin, demeure un total de 8 titres dédiés aux 6 albums intermédiaires (seul "Khronos", 2000, n’est pas représenté), plus une ultime reprise. Ouf, merci les gars ! L’avantage avec un ROTTING CHRIST ayant toujours été fidèle à sa ligne de conduite - se voulant, certes, plus mélodique ou plus épique selon les années et les opus – c’est que la setlist présentée reste ici tout de même très homogène et la patte du monstre demeure tout de suite identifiable, dans ses chansons les plus anciennes, comme les plus récentes. Bon, sachant que les reprises de "Lucifer Over London" et de "Orders From The Dead" (de l’hallucinée Diamanda Galas, issue de "Aealo", 2010) ont été jouées ces soirs-là, nous n’aurions pas été contre leur maintien à la tracklist, mais cela est largement compensé par la quantité proposée ainsi que quelques autres surprises.

Le show débute sur un "Χ ξ ς" ("666") d’introduction qui a le mérite de plonger l’auditoire dans l’ambiance puis s’en suit un intéressant premier retour dans le passé proposé par l’enchaînement "Sorrowfull Farewell"/"Among Two Storms" ("A Dead Poem", 1997) présentant une facette très mélodique et parfois oubliée du combo (des amateurs de SENTENCED, ici ?). On poursuit par un plongeon dans le Styx qui voit le quatuor ré-exploré les limbes de son passé en dépoussiérant les archi-classiques que sont "Passage To Arcturo" (EP, 1991) et "Thy Mighty Contract" (1993, et quasiment joué dans son intégralité avec 6/8 de ses titres), mais surtout (et plus surprenant encore) la résurrection de la vicieuse et viciée démo "Satanas Tedeum", via 2 de ses compositions, prémices de la facette Dark/Black-metal à partir de laquelle le groupe a basé la quasi entièreté de sa carrière. Paye ton rappel historique ! Gros moment également que la reprise du "Societas Satanas" de THOU ART LORD, parfaitement relue et intégrée au reste de la setlist qui vient clore ce premier CD. D’une manière générale, les titres se font plus bruts, sans autres artifices supplémentaires que ces claviers en retraits (que l’on devine samplés). Le second disque demeure du même acabit, à savoir qu’on y prend le même malin plaisir à entendre ROTTING CHRIST y mélanger les albums et les époques. Une fois de plus, on se fait d’entrée de jeu ratiboiser les molaires par un "Demonon Vrosis" tout vénère (haaa, cette partie mélodique) ou un "Welcome To Hel" plutôt inattendu (car bonustrack du dernier opus en date), on se prend une charge de spartiates en furie le temps d’un enchaînement divin "King of A Stellar War"/"Archon" ("Triarchy Of The Lost Lovers", 1996), pour finalement se faire coller une dernière mandale de titan sur ce monumental rappel composé des non moins monumentaux "The Sign of Prime Creation", "Non Serviam", "Enuma Elish" et "Noctis Era" (qui vaut surtout pour son final en twin-guitares). Et cætera, et cætera. Tout ceci pour vous dire que le combo n’est pas avare de hits et, ne ménageant pas sa peine, pouvait même venir décrocher là un convaincant 4/5, si ce n’était quelques ombres au tableau, que je ne peux décidément pas occulter.

Déjà – et ceux qui ont eu la chance d'assister par le passé à l'une des messes de Sakis et de ses acolytes acquiesceront sans doute du chef – m'est avis que sans l’image, c’est plus de 50% de l’intérêt d’un live de ROTTING CHRIST qui passe à la trappe, tant la verve du petit frontman et ses mimiques font partie intégrante du show (et parviennent aussi à occulter son chant trop souvent ‘à l’arrache’, un fait que le format audio ne peut malheureusement pas compenser). Certes, le "Non Serviam - A 20 Year Apocryphal Story" de six ans son ainé a déjà profité du support DVD, n’empêche qu’avec ce choix du ‘tout audio’ entériné par Season Of Mist, demeure un concert plutôt lourd et difficile à s’enquiller d’une traite (2h15, mes lapins). Ces offrandes à profusion (aussi bonnes soient-elles) nécessiteront une pause presque obligatoire entre les deux disques et malheureusement fatale à la dynamique du show qui aurait pu s’avérer d’anthologie en étant plus concis et limité à une vingtaine d’extraits. En découle une impression de compilation live, pas forcément des plus folichonnes, prise en tant que telle. Parfois, d’un titre à l’autre, on notera quelques à-coups sonores entre le volume des instruments et la place qui leur est dédiée dans le mixe final (une différence de réglages lors de l’enregistrement des deux dates, peut-être). Certains raccords ne sont d’ailleurs pas toujours des plus habiles, coupant parfois un peu brusquement les clameurs du public. Un public malheureusement mixé très en retrait, qu’on entend peu passées les quelques encouragements de Sakis. En fait, c’est regrettable, mais à cause de ces derniers points, on ne retrouve jamais ici cette ferveur intemporelle, ni cette fièvre électrique propres aux grands live qui ont su ponctuer l’histoire du rock.

En ressort un produit moyen. Un live honnête mais loin de pouvoir prétendre au statut d’intemporel. Très efficace et ambitieux au niveau de sa setlist, l’interprétation du quatuor y est quasi sans faille mais ces aspects positifs se voient contrebalancés par trop de détails bâclés dans leur finition qui nuisent à l’ensemble. C’est dommage. Un produit à réserver avant tout aux afficionados, mais qui pourra tout de même s’avérer être une intelligente entrée en la matière pour s’initier au culte du Messie Nécrosé.

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- Sakis Tolis (chant, guitare)
- George Emmanuel (guitare, chœurs, mixage)
- Vagelis Karzis (basse, chœurs)
- Themis Tolis (batterie)



1. Χ ξ ς
2. Dub Sag Ta Ke
3. Athanatoi Este
4. Κata Ton Daimona Eaytoy
5. Nemecic
6. After Dark I Feel
7. Sorrowfull Farewell
8. Among Two Storms
9. Gloria De Domino Inferni
10. Feast Of The Grand Whore
11. The Nereid Of Esgalduin
12. Forest Of N'gai
13. The Sign Of Evil Existence
14. Transform All Sufferings Into Plagues
15. Fgmenth, Thy Gift
16. Societas Satanas (thou Art Lord)

1. Demonon Vrosis
2. Quintessence
3. The Call Of The Aethyrs
4. In Yumen - Xibalba
5. Grandis Spiritus Diavolos
6. Welcome To Hel
7. King Of A Stellar War
8. Archon
9. Exiled Archangels
10. Dive The Deepest Abyss
11. The Fourth Knight Of Revelation
12. The Sign Of Prime Creation
13. Non Serviam
14. Enuma Elish
15. Noctis Era



             



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