Lorsque j'ai découvert cet album, je me suis demandé d'où il provenait et si c'était un premier méfait. En fait, c'est le deuxième album d'un groupe de kangourous qui jamment avec des koalas et autres ornithorynques de tous poils, bref, une fois n'est point coutume : Mesdames et Messieurs, voici des Australiens (rien à voir avec 4 lettres - dont une double, les fainéants ! - acoquinées d'un slash mondialement célèbre les séparant en deux parts égales, mais je digresse déjà, me semble-t-il ? Passons...) qui se lancent dans l'aventure...

Et c'est différent ! De quoi ? Si je vous dis le "mot", certains vont hurler, d'autres vont tempêter, enfin, Indiana Jones, Peter Pan et moi-même avons cru découvrir un petit "je-ne-sais-quoi" qui pourrait réunir plus qu'il n'y parait les "true" deatheux et ceux à en devenir... Ah haaa, tu te demandes quand je vais lâcher le morceau, hein !?

Attention... T'es prêt? Hé bien, nous allons découvrir un groupe qui fait dans le (oh mon Dieu, pourquoi moi ? Hiiiiiii....) Deathcore !

Oui oui, ne t'enfuis pas (c'est pour cela, en fait, que mon intro est un peu longuette, une sorte de corde imaginaire à laquelle je t'ai attaché pendant que tu lisais le début de la chronique afin que tu puisses la terminer AVANT de gueuler pour ci ou pour ça).

C'est parti :

THY ART IS MURDER se différencie de ses petits camarades de par ses structures ; il garde bien sûr les gimmicks du genre tels que riffs saccadés super lourds et changements incessants de tempo mais en plus, les musiciens intègrent du Brutal Death ou, au contraire, des passages un tantinet "atmo" et surtout, des soli plus techniques que la moyenne.

En fait, ce qui accroche, c'est cette créativité tout au long de l'album. Attention, ils ne révolutionnent en rien notre galaxie Metal mais apportent un nouvel angle d'écoute, trouve-je. Bon, je m'explique : en sachant dès le départ que c'est du "Deathcore", personnellement je me méfie automatiquement des chansons qui pourraient se ressembler inlassablement sans ne rien retenir à la fin - c'est mon avis et je suis d'accord avec moi-même/ euh, je veux dire par là que c'est mon avis et je le partage - bref quand j'écoute jusqu'à la fin, évidemment !

Or, dans ce cas-ci, je me suis surpris (oui, effectivement, je pense être plusieurs dans ma tête, mais chuûut, ne le dis pas à l'Autre, hein ?!) à relancer la galette dans l'four... plusieurs fois d'affilée, d'ailleurs. C'est en général un bon signe, en ce qui me concerne, pour me dire que ce disque en vaut la peine et qu'il me procure du plaisir à son encontre.

Allez, un exemple : l'intro Thrash de "Vile Creations" surprend quelques secondes puis hop, c'est à nouveau mélangé et on en arrive PRESQUE à entendre du CANNIBAL CORPSE l'espace d'un moment furtif. Ensuite, ça bastonne comme un HATE ETERNAL (en beaucoup moins technique, je vous l'accorde) pour finir par transvaser vers un SUICIDE SILENCE des débuts (euh, là c'est une autre chanson mais bon, tu vois l'idée, nan ? !) et ainsi de suite...

Il y a aussi l'aspect "relaxant", l'équilibre entre la rapidité d'exécution d'un côté, enchainée d'un solo posé de l'autre, et qui ne nécessite point d'urgence tel que celui de "Infinite Forms" pour l'exemple, pour finir par repartir vers d'autres ambiances.

Et puis, cette énergie, (whaw, éructerai-je !) est communicative et boostante : entre la qualité millimétrée du batteur et les variations vocales du chant aspirés par les compos, bien qu'au relent classique, arrive à créer une atmosphère qui leur est propre, c'est-à-dire un Death moderne qui n'oublie pas ses bases pour autant.

Court, massif dans l'ensemble (avec nuances donc, c'est important de le préciser encore, crois-je) et qui requinquent les Deatheux en manquent de son moins crasseux tout en restant fidèle au mouvement.

Alors, "convaincus" (en un mot, dis, s'te plait !!!).

En vous remerciant,
Bioniquement vôtre.