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DEATHCORE  |  STUDIO

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2010 The Adversary
2013 1 Hate
2015 1 Holy War
2017 Dear Desolation
2019 Human Target

E.P

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- Style : After The Burial, Carnifex

THY ART IS MURDER - Hate (2013)
Par T-RAY le 28 Décembre 2019          Consultée 820 fois

Comment générer moins d'ambiances avec une musique pourtant beaucoup plus ambiancée ? THY ART IS MURDER a réussi cette performance (négative) avec son deuxième album, "Hate", qui laisse bien plus souvent la place à des parties lentes, sombres et planantes que son prédécesseur, "The Adversary", ne le faisait. Et pourtant, la production de "Hate", signée Will Putney (FIT FOR AN AUTOPSY), est meilleure, plus ample, légèrement moins compressée, et devrait permettre aux ambiances en question de prendre… Mais rien à faire : même en voulant paraître plus menaçants, plus vicieux et plus sinistres que sur le premier opus, les Australiens n'y parviennent pas. Pourquoi ?

Parce que ce sont les riffs et le son des guitares qui créaient l'ambiance malfaisante de "The Adversary" et Gary Markowski, tout en étant moins bon soliste que ne l'est son remplaçant dans le groupe, Andy Marsh, avait le chic pour pondre des riffs sournois. Maintenant qu'il a fichu le camp et que Sean Delander est passé à la basse, laissant la deuxième gratte à l'anonyme Tom Brown, qui ne fera qu'un passage éclair au sein de la formation, les guitares ont sévèrement perdu de leur impact. Résultat : beaucoup plus de chugging monocorde et un THY ART IS MURDER qui est à nouveau contraint de s'en remettre aux breaks pour créer l'accroche (cf. "Vile Creations"), ainsi qu'à des plages plus atmo et aux vocaux de CJ McMahon, toutefois moins impériaux.

THY ART IS MURDER, en effet, renoue davantage avec son identité Deathcore sur "Hate", laissant derrière lui sa facette Brutal Death, pourtant réjouissante. Ce qui donne lieu à de petites déceptions, telles que "Shadow Of Eternal Sin", qui manque bizarrement d'allant malgré ses accélérations fréquentes, et telles que "Immolation", pourtant bien agressif mais sacrément téléphoné (on sent venir chaque partie musicale dix secondes avant qu'elle ne débarque)... Ce qui donne aussi lieu à de vrais ratés, comme le médiocre et bourrin "Dead Sun", qui ne tire aucun bénéfice de la participation vocale de Nico Bronson (le Nico Webers de The OCEAN), et les très archétypaux "Gates Of Misery", "Defective Breed" et "Doomed From Birth" (featuring Joel Birch de The AMITY AFFLICTION), véritables sommes de clichés Deathcore sans grand intérêt.

Soyons clairs, si ces titres-là peinent à réellement décoller et à s'ancrer dans la caboche des auditeurs qui avaient apprécié le précédent opus des Aussies, c'est parce qu'il leur manque l'essentiel à tout genre de Metal qui se respecte : le riff. Même le décrié E.P. "Infinite Death" compte davantage de riffs ! Quelques morceaux parviennent tout de même à surmonter le handicap de l'absence de riffs solides de par leur construction habile, notamment "Infinite Forms", avec sa mélodie inquiétante qui lance et conclut le titre et qui ouvre la voie à des lignes de growl habitées et à un solo de guitare d'où transparaît une souffrance palpable, le tout permettant d'habiller la série de chugs qui peuplent le morceau.

Ce sont d'ailleurs les soli d'Andy Marsh qui donnent le plus de profondeur aux morceaux, comme sur "Reign Of Darkness" et sur le plus mélodique "The Purest Strain Of Hate", sans doute le morceau le plus abouti de l'album et sans aucun doute l'un des plus prenants. Pour toutes ces raisons, l'on appréciera "Hate" différemment selon son humeur du moment. Une humeur qui joue naturellement sur le degré de lucidité de chacun. En ce qui me concerne, cette période de fêtes de fin d'année apaisée fait du bien à ma lucidité, c'est pourquoi ce deuxième opus studio de THY ART IS MURDER ne recevra pas plus de deux étoiles sur cinq de ma part.

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   BIONIC2802

 
   T-RAY

 
   (2 chroniques)



- Andy Marsh (guitare)
- Lee Stanton (batterie)
- Chris Mcmahon (voix)
- Sean Delander (basse)
- Tom Brown (guitare)


1. Reign Of Darkness
2. The Purest Strain Of Hate
3. Vile Creations
4. Shadow Of Eternal Sin
5. Immolation
6. Infinite Forms
7. Dead Sun (featuring Nico Bronson)
8. Gates Of Misery
9. Defective Breed
10. Doomed From Birth (featuring Joel Birch)



             



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