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2006 Akeldama
 

- Style : Fallujah, Obscura, Necrophagist, Beyond Creation, Cynic, The Ritual Aura, The Zenith Passage

THE FACELESS - Akeldama (2006)
Par REMISSA le 17 Janvier 2024          Consultée 495 fois

C’est toujours cocasse d’écouter des "vieux" skeuds de Deathcore, tant les sonorités que l’approche globale divergent au regard des productions récentes plus industrielles, voir transigent carrément avec le Neo-Deathcore. En effet, il existe une époque que les moins de vingt ans ont pu connaître, bien qu’ils ne purent pas en apprécier l’essence, où ce style n’était pas encore dominé par des breakdowns loufoques et où la guéguerre de savoir si une neuf cordes en drop Z, ce n’est pas trop finalement, ne faisait pas rage. Non, dans les années 2000, à l’émergence et l’affirmation du style, le produit final avait des allures évidemment plus archaïques, et déjà des groupes s’illustraient grâce à leur vision plus éclairée que leurs consorts. En osant davantage, en repoussant des limites, et en devenant acteurs de la maturité du style, certains finiront même par l’incarner. Bienvenue dans l’univers d’une de ces galettes pionnières.

En effet, THE FACELESS va arriver à produire en cette année 2006 une grosse demi-heure d’un Deathcore à la fois audacieux (à l’instar de BRING ME THE HORIZON en son temps de gloire) et conservant une identité très massive et intimidante (à l’instar cette fois de SUFFOCATION). Cet "Akeldama" (à comprendre, le "champ du sang" acheté avec l’argent de la trahison de Jésus par Judas, putain ça c’est METAL) sera d’ailleurs le seul et unique album de leur discographie à intégrer des éléments de Deathcore, préférant avec le temps se concentrer sur les aspects Tech et Prog (déjà embryonnaires sur l’objet du jour, mais nous y reviendrons).

Je ne suis pas friand des analogies prônant la masculinité pour affirmer un caractère de domination parmi un groupe d’individus, mais force est de constater que les mecs se pointent et posent leurs imposantes gonades sur la table. De prime abord, au travers du combo "An Autopsy"/"Pestilence", tout laisse à penser que le quintette se concentre sur un Metalcore brut de pomme à la AS BLOOD RUNS BLACK, avec une rythmique consensuelle mais redoutablement efficace agrémentée des licks de Michael Keene, d’une régalade absolue. C’est par la suite que les Américains vont tirer leur épingle du jeu en nuançant progressivement et remarquablement leur implacable Death au carrefour des influences vers une approche nettement plus progressive. La duologie des "Horizons Of Chaos", et surtout l’éponyme "Akeldama" fait intervenir beaucoup plus fréquemment les claviers, des samples vocaux, et d'autres expérimentations totalement imprévisibles, mais jamais incongrues. Souhaitant décontenancer l’auditoire en le plongeant dans une curiosité malsaine, ce glissement vers une atmosphère quasi-cosmique est d’autant plus assumée, qu’elle semblera s’enchaîner dans un fondu avec l’album qui lui succédera deux ans plus tard, "Planetary Duality", dans une cohérence et une justesse qui force le respect.

Sans faire pompeusement comme un fayot l’éloge de chacun des membres, chacun regorge d’un talent indéniable dans son domaine d’exécution, avec sans surprise un flambeau porté par les fûts de Batdorf/Pierce et la polyvalence absolue de Keene, qui non content de nous délivrer des soli et des lignes de gratte incisifs et chirurgicaux, assure le chant clair… Et avec le temps et la déliquescence du groupe finira par assurer, les claviers, la programmation, la rythmique, et au final, absolument tout. Oui, on appelle ça du talent.

Mis bout à bout, "Akeldama" est un maelstrom d’idées, rangées consciencieusement dans une galette singulière. À défaut d’être indispensable pour tout Metalleux qui se respecte, il est tout du moins incontournable pour enrichir une culture de Coreux. Et c’est pas une paille que de pouvoir se vanter de cela. Presque culte, irréfutablement bon.

Note réelle : 4/5 pour la recherche d’identité en cours, fut-ce une tare pour un debut album.

Morceaux préférés : "An Autopsy", "Pestilence", "Leica".

Point pochette : Vous allez vous dire que je suis con, à l’époque je l’ai toujours confondue avec "Count Your Blessings" de BMTH… Pourtant je suis pas daltonien ! Juste con visiblement, en effet.

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   REMISSA

 
  N/A



- Brett Batdorf (batterie sur les titres 1, 3, 6, 8)
- Nick Pierce (batterie)
- Michael Keene (guitare, chant)
- Steve Jones (guitare)
- Derek Rydquist (chant)
- Brandon Giffin (basse)


1. An Autopsy
2. Pestilence
3. All Dark Graves
4. Horizons Of Chaos I: Oracle Of The Onslaught
5. Horizons Of Chaos Ii: Hypocrisy
6. Leica
7. Akeldama
8. The Ghost Of A Stranger



             



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