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BLACKENED DEATHCORE  |  STUDIO

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2022 Sanctum
 

- Style : A Night In Texas, Carnifex, Lorna Shore, Despised Icon, All Shall Perish, Slaughter To Prevail
 

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ANGELMAKER - Sanctum (2022)
Par REMISSA le 26 Août 2023          Consultée 683 fois

"I am talking scorched earth motherfucker, I will massacre you, I WILL FUCK YOU UP!"(sic)
Eh bien, enchanté également !


Tels sont les charmants termes employés pour introduire ce second opus studio du sextet canadien ANGELMAKER, qui donc l’annonce d’emblée, n’est pas là pour enfiler des perles.

La séparation avec le batteur Jesse Price en 2021 est la seule ombre à déplorer au tableau du groupe, solidement constitué de ses membres fondateurs depuis 2011 et depuis le précédent jet, "Dissentient" de 2015. Rien de véritablement pénalisant toutefois, à l’écoute des rafales et autres missiles de courte portée que ce nouveau line-up allégé nous assène à l’écoute de ce "Slaughter" introductif.

Et, là où l’on pourrait s’attendre à une énième galette insipide et convenue de Deathcore rébarbatif comme il en existe des palettes entières, ANGELMAKER sait surprendre par son intelligence dans le saupoudrage sporadique et irrégulier de violence extrême, en opposition diamétrale à des instants de mélancolie suspendus dans le temps. Les teintes Blackened sont omniprésentes, et apportent avec parcimonie une atmosphère singulière à ANGELMAKER.

Bon, c’est bien gentil tout ça, je ne fabule pas non plus, mais on est là pour se faire raser les miches à 300km/h par des blast beats et des ahem "BREEEE[...]" à tout va, oui ou non ?
Succinctement : oui.
Grosso modo, vous prenez tous les titres de moins de deux minutes, et vous aurez votre compte jusqu’à plus faim. Pour rappel, vous posez votre oreille (désormais sourde) sur un skeud de Core, à savoir quatorze morceaux entrés au chausse-pied en à peine trois-quarts d’heure. On repassera pour les chichis pompons et la dentelle ! La dualité des tessitures de Casey Tyson-Pearce et de Mike Greenwood sont au point, chacun d’eux excellant dans la rage qu’ils ont à expulser, chacun ne prenant pas le pas sur l’autre.

Mais alors, comment décrire des "Creator’s Conscience", "Wither" ou encore "Bloom", si ce n’est par de la gracilité et de l’allégresse ? Les Canadiens ont eu le bon goût de convier une pianiste, Misstiq, pour un morceau intégralement dédié au noble instrument. L’artiste en question, habituée de l’exercice dans ce registre, travaille également les arrangements dans l’univers cinématographique et vidéoludique, et c’est curieusement "Bloom", succédant sans discontinuer à ce "Wither" précédemment décrit, que des connotations de RPG (jeu de rôle pour les non-initiés, vous savez les fameux MEUPORGs) se font le plus ressentir. Hasard ou intelligence de composition, l’album accouche d’une presque-fin sublimée, toujours par cette ambiance sombre et éthérée.

Il serait superfétatoire de décortiquer chaque titre de cette pépite. Tous les morceaux ont leur identité propre : certains démontrent le savoir-faire de composition et la maîtrise dans l’exécution de rythmes effrénés, de solis inspirés et autres slappings incisifs ; d’autres font office de coups de poing dans la gueule… Et il y a "Lazarus", venant troller au beau milieu de cette avalanche de morceaux qui nous ensevelissent inlassablement et sans répit. Vous prenez l’intro de "Holiday" de GREEN DAY, ajoutez-y quelques tritons distordus, des breakdowns sortis de nulle part, un solo inqualifiable, et vous aurez une idée du résultat final. Plus c’est con, plus c’est bon, et c’est tellement inattendu que cela décroche automatiquement un sourire.
Et c’est au final ce ressenti qui est crucial, et qui domine fatalement sur cet album. Nous passons de la hargne, à la mélancolie, puis à la haine, et enfin à la paix… Ce maëlstrom de sentiments que l’on vit, apprendre à apprécier tout ce que nous offre ce "Sanctum", c’est un instant vivant, un instant de bonheur complexe.

Il n’aurait pas été incongru qu’il finisse sur "Bloom". Mais bon, on reprendra bien un dernier tir de mortier avec "Exit Signs". On a pas le choix de toute façon, v’lan, dans tes dents. Mais, toujours dans cette recherche d’aboutissement, nous finirons comme nous avons commencé, sur une citation, de cet ultime morceau cette fois :

"In misery we BLOOM or WITHER
Inside us our demons creep
Blinded by our inner thoughts"


Ou comment être subtil de bout en bout, dans une maîtrise totale de son art : musicalement, littérairement, et émotionnellement. Chapeau bas messieurs.

Note réelle : 4,5/5.

Morceaux préférés : "Oppressive Control", "Lazarus", "Bloom"

Point pochette : simple et efficace, je trouve ça toujours couillu les artworks qui ne mentionnent ni le groupe ni le nom de la galette ! C’est sombre, c’est IVÔL, ”shut up and take my money!”

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   REMISSA

 
  N/A



- Cole Rideout (basse)
- Colton Bennett (guitare)
- Matt Perrin (guitare)
- Johnny Ciardullo (guitare)
- Casey Tyson-pearce (chant)
- Mike Greenwood (chant)
- Misstiq (ursula kurasik)
- Des-gens-pour-combler (batterie)


1. Slaughter
2. Creator's Conscience
3. Eating The Body Of God
4. Effulgence
5. Vengeance
6. Gutless
7. The Great Grey Flame
8. What I Would Give
9. Oppressive Control
10. Lazarus
11. The Weight
12. Wither
13. Bloom
14. Exit Signs



             



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