Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATHCORE TECHNIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2006 Akeldama
2008 Planetary Duality
 

- Style : Fallujah, Obscura, Necrophagist, Beyond Creation, Cynic, The Ritual Aura, The Zenith Passage

THE FACELESS - Planetary Duality (2008)
Par REMISSA le 12 Avril 2025          Consultée 216 fois

Je pense que les quémandeurs d’albums de l’inénarrable boîte à demandes de NIME sont un brin masochistes. Sadiques aussi, vu que c’est moi qui me coltine leurs extravagantes idées, mais là n’est pas le sujet. Certes, "Planetary Duality" est l’un des albums les plus plébiscités de la discographie de THE FACELESS, si ce n’est LE plus réclamé. Pourtant, les années 00’s restent une décennie honnie pour le (proto)-Deathcore, entremêlant encore hasardeusement tout un tas d'influences pour se forger une véritable identité… Ce qui bâtit un terrain de jeu propice à ses détracteurs. Ça, et parce que les gusses n’ont pas appris à compter jusqu’à "un" pour composer des tablatures. Mais aujourd’hui pas question de tirer à vue, car les Californiens hissent le plafond bien plus haut que le plancher.

En effet, "Planetary Duality", que je n’abrévierai pas pour des raisons évidentes, est un véritable fourre-tout d’idées dont les passerelles ne sont pas toujours évidentes ou subtiles, mais qui servent malgré tout une imprévisibilité et une efficacité indéniables.

L’album, de durée classique -donc courte- pour le style, s’octroie pourtant un interlude dès les premières pistes ("Shape Shifters"), et une outro en deux volets, dont le premier pourrait être également qualifié de tel, expérimentant pendant une minute une sorte de Djent-Groove du plus bel effet ("Planetary Duality : Hideous Revelation"). Restons dans les coups de folie du combo, en citant le passage en chant clair et ses envolées presque lyriques sur "Coldly Calculated Design" après un break Prog banal et amené de façon un peu pataude. Un procédé dont les Californiens survivants abuseront par la suite avec des albums plus ambitieux et aboutis, les faisant progressivement basculer du Deathcore vers un Death-Tech-Prog à la mords-moi-le-nœud-que-ça-me-fait-au-cerveau. À ce propos, le chant de "Demon Carcass" (appelons-le Derek, car j'encaisse toute la honte de son pseudonyme à sa place), est fidèle à lui-même, syncopé à souhait par la magie des vers de trois mots qu’il déblatère comme un possédé.

Mais restons pragmatiques. Malgré toutes ces frasques, ce que l’on recherche dans la première partie de la courte carrière de THE FACELESS ce sont bien mes riffs hypersoniques qui semblent totalement débiles de prime abord, mais dont la primitivité n’a d’égale que leur efficience. Et à ce jeu, "XenoChrist" tire évidemment son épingle du jeu, condensant tous les ingrédients FACELESSiens au service d’un titre en sommité du Deathcore old-school. Ben oui les gars, l’album a plus de quinze ans je vous le rappelle. Possible d’ailleurs que "XenoChrist" me tape d’autant plus dans l’oreille, qu’il est le titre le plus compatible avec "Akeldama".

Du côté des influences, on se rapproche du son lourd et oppressant de DECREPIT BIRTH, même si l’intention première semble plutôt lorgner vers le rendu et l’ambition d’un NECROPHAGIST, mais sans un Suiçmez aux commandes. On restera donc sur du DECREPIT BIRTH avec quelques effets intergalactiques, servant tout juste à justifier l’esthétique cosmique de la galette, sans qu’elle soit réellement approfondie. Il y aurait pourtant eu matière à pousser le vice et les expérimentations, qui auraient bénéficié de clémence à cet égard, ce qui est d’autant plus dommageable.

Le déséquilibre structurel de l’album, alternant sans ciller des titres d’une minute avec d’autres de cinq minutes est extrêmement complexe à suivre, et donne une impression de patchwork / singles que l’on aurait collé les uns aux autres sans réelle logique, ce qui ne joue pas réellement en sa faveur. La direction artistique manque également de lisibilité (du très classique et redoutable "Ancient Covenant", à du plus poussif "Sons Of Belial"), anticipant le changement de fusil d’épaule du groupe, même si la production et l’approche encore très frontale fait pencher la balance du côté d’une certaine juvénilité, plus qu’une sagesse acquise avec le temps.

Je suis moi-même surpris de cette certaine forme de sévérité que je lui inflige, sa renommée et mes souvenirs embrumés ayant préconçu l’idée que j’aurais voulu m’en faire, mais le constat et mon intégrité sont implacables : "Planetary Duality" est un album difficilement contournable dans le paysage Core, mais pas intronisable pour autant.

Morceaux préférés : "XenoChrist", "Planetary Duality II (A Prophecies Fruition)", "Ancient Covenant".

A lire aussi en DEATHCORE par REMISSA :


THE FACELESS
Akeldama (2006)
Deathcore pour oldfags




IMMORTAL DISFIGUREMENT
King (2024)
La vengeance est un plat qui se mange froid


Marquez et partagez




 
   REMISSA

 
  N/A



- Michael Keene (guitare, chant, vocoder)
- Steve Jones (guitare)
- Brandon Giffin (basse)
- Derek 'demon Carcass' Rydquist (chant)
- Lyle Cooper (batterie)


1. Prison Born
2. Ancient Covenant
3. Shape Shifters
4. Coldly Calculated Design
5. Xenochrist
6. Sons Of Belial
7. Legion Of The Serpent
8. Planetary Duality I (hideous Revelation)
9. Planetary Duality Ii (a Prophecies Fruition)



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod