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BLACKENED DEATHCORE  |  STUDIO

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2022 1 The Divine Stigmata
 

- Style : Synestia, Lorna Shore, The Voynich Code

DISEMBODIED TYRANT - The Divine Stigmata (2022)
Par REMISSA le 22 Janvier 2024          Consultée 592 fois

Je crois que la plaisanterie a assez duré. A force de faire des boutades et des sous-entendus moyennement subtils, le doute va finir par s’immiscer, donc mettons définitivement les choses au clair. Je suis un passionné inconditionnel de Deathcore et de ses variantes, même les plus modernes, quand bien même certains gimmicks sont encore trop récents pour être acquis comme composantes natives du style.

Avec les possibilités offertes par les technologies actuelles (et sans même parler d’IA qui n’est capable de composer que des riffs à la Kerry King ou des soli à la Tom Morello), tous les ingrédients et les arrangements aussi violents et indécents soient-ils sont envisageables pour produire des morceaux dantesques, sans recourir au savoir-faire de moults acteurs hyper-spécialisés, et d’ainsi être forcé à fonder un groupe aussi large que SLIPKNOT pour y parvenir. Second avantage conséquent, avoir la capacité de produire très rapidement des EPs, voir des albums d’une qualité absolument irréprochable, à en faire pâlir les vieux briscards ayant bourlingué toute leur vie. Et ça, le duo de DISEMBODIED TYRANT ne s’est pas privé de le démontrer, avec ce second EP dans leur escarcelle mitonné aux petits oignons. Comme il en est de plus en plus usage, Donovan Parchment endosse le rôle de brailleur, et Blake Mullens, multi-instrumentiste et monstre de polyvalence, assure le reste dans une déferlante Sympho-Deathcore ascendant Blackened troisième décan, à la hauteur d’un LORNA SHORE sur son "...And I Return To Nothingness" pour comparer ce qui est comparable. En parlant de chant, la gamme vocale de Parchment est évidemment bien fournie pour honorer le style, mais ce dernier semble même habité par l’entité dont il décrit l’épopée, tel un possédé sur "Reincarnate" avec ses snarls plus que convaincants.

Dans une thématique monotone mais diablement entêtante vu l’atmosphère chaotique constante délivrée, abordant le détrônement de l’entité divine par un apostat aux pouvoirs et aux ambitions démesurées visant à obtenir la couronne divine(*) pour semer l’apocalypse sur Terre, la mise en oeuvre musicale accompagne ce funeste dessein brillamment.

Piochant habilement dans des éléments ayant fait leur preuve dans des productions similaires, il est aisé de distinguer des gimmicks de composition à la INFANT ANNIHILATOR, avec ce riffing gras caractéristique et les blasts guitare/batterie précédant des breaks transitoires. Quelques chants éthérés viennent habiller les titres, sans trop en faire à l’instar de LORNA SHORE précédemment cité.

La production millimétrée faite-maison via leur label indépendant (The Worship Covenant) bénéficie d’un jusqu'au boutisme polissant le résultat à outrance, et rendant les passages Blackened un poil trop propres. Mais je chipote, car la lisibilité à l’écoute permet de profiter de chaque arrangement rendant la musique tantôt violente, tantôt accablante, tantôt grave, etc... Les titres, même peu nombreux (EP oblige), savent faire preuve d’une véritable hétérogénéité en proposant des morceaux frontaux ("Crow Black Sky", "Ov Brimstone And Fire") tout comme des pistes plus ambiantes tirant sur le Black ("Reincarnate"), pour finir en apothéose sur l’éponyme, avec son break surenchérique et son ouverture rappelant furieusement "Blow Your Trumpets Gabriel" de BEHEMOTH.

DISEMBODIED TYRANT a l’intelligence de ne pas tomber dans le piège de la surenchère de la violence sans but (il l’est moins qu’un IMMORTAL DISFIGUREMENT dans un registre semblable à titre d’exemple), et la subtilité de proposer des éléments complémentaires au Deathcore dans une exécution impeccable. Ouaip, on vit une belle époque quand même.

Note réelle : 4,5/5, un quasi-sans-faute de bout en bout, reste à confirmer avec un album studio désormais !

Morceaux préférés : "The Divine Stigmata", "Crow Black Sky", "Ov Brimstone And Fire - Redux".

(*)Point pochette au passage : Bon, si je suis sur ce site, c’est que je ne suis pas souvent allé à la messe les dimanches matin durant mon enfance, et ma culture biblique s’en voit amoindrie. Grâce à cet album j’ai ainsi découvert que la "couronne d’épines" était en fait le stigmate divin, et que les stigmates du Christ n’étaient pas que les marques des clous lors de crucifixion… Quand le Metal t’apprend la Bible !
Et je vous invite à jeter un œil aux artworks des singles, sublimes également.

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   REMISSA

 
   KOL

 
   (2 chroniques)



- Donovan Parchment (chant)
- Blake Mullens (le reste)


1. Crow Black Sky
2. Reincarnate
3. Omenkiller
4. Ov Brimstone And Fire (redux)
5. The Divine Stigmata



             



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