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DEATH SYMPHO BARRÉ  |  STUDIO

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WALTARI - Yeah! Yeah! Die! Die! - Death Metal Symphony In Deep C (1996)
Par METALOMANE le 11 Juillet 2015          Consultée 4461 fois

"Yeah! Yeah! Die! Die! Death Metal Symphony In Deep C". Tout un programme ! Le nom de l’album est assez parlant je pense. Cet opus à part dans la discographie de WALTARI (à part dans le Metal d’ailleurs et même carrément dans la musique, de manière plus générale) est une collaboration entre les fifous finlandais de WALTARI et l’orchestre classique AVANTI! SYMPHONY ORCHESTRA. Un disque unique en son genre qui explose toutes les frontières stylistiques. Autant dire que si vous êtes allergique aux orchestres classiques, vous pouvez d’ores et déjà passer votre chemin. Toujours là ? Alors, on plonge avec le lapin blanc au fond de cette Symphonie de Metal de la Mort en do profond (sic).

Une longue introduction symphonique sombre et lancinante démarre le disque et ensuite… paf, pastèque. Non pardon, ensuite paf, la claque "A Sign" (désolé, je vous retranscris ça pèle-mêle aussi !). Pour vous faire une idée, imaginez MORBID ANGEL copulant avec STRAPPING YOUNG LAD pour la section Metal, saupoudrez (avec un truc blanc et collant, par exemple du… sucre glace) avec la patte délirante propre à WALTARI et ajoutez-y des symphonies omniprésentes à rendre jaloux DIMMU BORGIR et SEPTICFLESH additionnés. Les deux passages grandiloquents à 1:50 et 3:40 vont vous faire frissonner l’échine de porc, surtout quand le second est directement suivi d’un riff Thrash le plus pur qui soit. Même THERION n'a jamais aussi bien mélangé musique classique et Metal (ou Metal extrême).

Le génialement cintré Tomi Koivusaari sort le grand jeu et nous balance son growl à faire trembler David Vincent en personne entre deux parties en voix claire complètement improbables. Il est accompagné d’une chanteuse soliste typée opéra qui lui vient en soutien et exécutant une performance très théâtrale, mais épatante. Quelques effets cartoonesques sont également de la partie, comme cela est déjà arrivé par le passé (au hasard, "Piggie In The Middle" sur "So Fine!"), renforçant encore plus cette impression de cirque musical complètement déjanté. En poussant bien (mais pas trop fort sinon ça tâche) on pourrait même faire un parallèle avec les "Underworld" de SEPTICFLESH sur "A Fallen Temple". Une sorte de "Deconstruction" (de l’ami Townsend) avant l’heure.

Le pavé du disque, "Completely Alone", une superbe pièce entièrement orchestrale, est digne des plus grands opéras. Passionnante de bout en bout, tour à tour intimiste, inquiétante, loufoque, épique et d’un lyrisme à couper le squeele, c’est un véritable ascenseur émotionnel pendant douze minutes, de surcroît très facile à écouter. On ne sent pas le temps passer. Et que dire de "Move", qui mériterait une chronique à elle toute seule tellement cette chanson condense l’audace et l’absence totale de barrière artistique du disque. Le titre débute par des cordes entraînantes à la DIABLO SWING ORCHESTRA puis Kärtsy attaque un chant typé Hip-Hop avant que l’orchestre ne reprenne ses droits pour le tout premier morceau de Hip-Hop Neo-Classique de l’histoire ! Si vous ne remuez pas vos culs tout mous sur la grosse explosion funky à 3:10 en mode gangsta dont le médaillon touche à son pénis, je ne peux plus rien pour vous !

"Yeah! Yeah! Die! Die!" est une bombe avant-gardiste, conceptuelle à mort et s’écoutant d’une seule traite, les transitions entre les morceaux étant imperceptibles. Il est de plus construit comme un album de musique classique. Oubliez donc les structures habituelles "couplet/refrain" du Rock/Metal, on entre ici dans une dimension de composition supérieure où la répétition est inexistante et où la musique évolue à chaque seconde qui passe, sans jamais revenir en arrière. Un thème principal est néanmoins présent et revient régulièrement à la charge comme sur "Time, Irrelevant", qui reprend en partie l’intro "Misty Dreariness" en y greffant cette fois la section Death Metal, agressive en diable. Et si je vous dis que "The Top" dépasse largement le point de non-retour en incluant un beat techno outrageux tout le long du titre et dont la mélodie principale est aussi kitsch qu’héroïque, le tout suivi d’un titre (plus ou moins) caché furieusement Rock'N'Roll dans la moyenne de ce qu’a pu proposer WALTARI sur "So Fine!" ou "Big Bang", il n’y a dès lors plus que deux solutions : le rejet total et immédiat ou l’adoration aveugle. Vous avez bien compris de quel côté je me place. Un cinq étoiles amplement mérité pour un groupe qui n'a jamais mieux représenté le mot "Fusion". Le mélange de Death Metal et de musique classique le plus poussé et réussi existant.

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   METALOMANE

 
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- Kärtsy Hatakka (basse, chant)
- Roope Latvala (guitare)
- Jariot Lehtinen (guitare)
- Janne Parviainen (batterie)
- Avanti! Symphony Orchestra (orchestre)


1. Misty Dreariness
2. A Sign
3. Deeper Into The Mud
4. The Struggle For Life And Death
5. Completely Alone
6. Move
7. Time, Irrelevant
8. The Top/how Low Can U Go?



             



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