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HAREM SCAREM - Harem Scarem (1991)
Par JEFF KANJI le 4 Juin 2015          Consultée 2782 fois

Il est temps de rendre justice au talent des Canadiens de HAREM SCAREM. Derrière ce patronyme étrange (à l'image de l'artwork de son premier opus, avec cette poupée dont on ne sait pas quoi penser, se cache la réunion de deux metalleux, le premier, Pete Lesperance, guitariste ayant œuvré au sein de MINOTAUR, groupe très mineur ayant péniblement sorti un single en 1984 et dont les démos ont été exhumées en 2004 pour une compilation ("83-87"). Le second, Harold Hess, que très vite on appellera Harry, a fait vibrer ses cordes vocales au sein de BLIND VENGEANCE, le temps d'une carrière courte elle aussi, mais jalonnée de deux albums.

En 1987, les deux acolytes s'acoquinent avec Darren Smith (batterie) et Mike Gionet (basse). Vivant avec son temps, le groupe prend le temps et la peine d'enregistrer une démo sur CD (fait encore très rare en 1990) qui lui permet de décrocher un contrat avec Warner. C'est ainsi que quelques jours avant le raz-de-marée Black Album sort ce premier opus éponyme des Canadiens. D'abord confiné au marché de son pays, ce premier opus de grande qualité va faire remarquer HAREM SCAREM, qui dispose non seulement de quatre excellents musiciens, mais aussi de chanteurs doués. Si Harry Hess est seul maître à bord ici, les autres membres viendront progressivement apporter leur contribution et prendre le lead.

Harry Hess est un vocaliste empli de feeling, mais qui dispose surtout d'un sacré organe, aussi puissant et agile dans les aigus qu'il l'est dans le registre plus medium : il faut pour cela juste écouter "Honestly", qui deviendra encore plus belle dans sa version acoustique, pour jauger le talent du monsieur. En outre, Pete Lesperance dispose d'un arsenal guitaristique conséquent, parvenant dans le Hard FM de son groupe à glisser de nombreuses interventions de guitare acoustique, laquelle prend définitivement le pas sur l'ultime titre de l'opus, "Something To Say", que le groupe revisitera également par la suite. Harry Hess est plus que soutenu par des chœurs maousses qui évoquent ceux d'EXTREME par exemple, proposant un festival d'harmonies vocales quasi permanent sur l'opus. Tous les refrains ou presque bénéficient de cet apport crucial qui est l'une des marques de fabrique de la formation.

Mais la technique sans feeling et sans songwriting ça vaut pas un kopeck. Et HAREM SCAREM est doué, ça se sent ; dès ce "Hard To Love" entêtant à mort, ce "Honestly" gavé de feeling, "Slowly Slipping Away" où la FM se fait classe (à la TOTO) ou encore "With A Little Love", groovy à souhait. En plus de leurs qualités de compositeurs, les Canadiens bénéficient de l'aide providentielle de noms reconnus de la profession dès leur premier opus, avec Ray Coburn (qui a connu son succès quelques années plus tôt avec HONEYMOON SUITE) et Christopher Edwards qui a cassé la baraque dans le monde entier deux ans plutôt avec le "Black Velvet" d'Alannah MYLES (ce dernier co-signe le fameux "Hard To Love"). HAREM SCAREM, sans se planter, peine un peu à maintenir l'excitation sur tout l'album, car malgré un groove imprenable, les lignes de chant des refrains vont avoir tendance à utiliser les mêmes schémas (encore plus visible du fait de l'utilisation systématique des chœurs), ce qui déséquilibre un peu la deuxième moitié de l'album qui dispose tout de même de belles pépites avec "Slowly Slipping Away" et "Something To Say".

Ce qu'on peut regretter pour HAREM SCAREM c'est qu'il a toujours eu un train de retard, ce qui a sans doute handicapé sa reconnaissance à l'échelle internationale (à l'exception notable du Japon), qu'il parviendra à entrevoir avec le monumental "Mood Swings" sorti deux ans plus tard. En effet, si les deux fondateurs étaient dévoués à la cause du Heavy Metal à un moment où le Hard FM se trouvait en pleine explosion, ils se mettent à produire un Hard FM de qualité à une époque où les hardos sont devenus persona non grata. Toutefois, pour l'instant, les Canadiens n'ont pas à s'en faire, car par l'intermédiaire de Christopher Edwards, branché dans le milieu de la TV, huit titres de ce premier opus vont se retrouver régulièrement dans "Les Années Collège", ce qui offrira à HAREM SCAREM une sacrée exposition et un vrai succès au pays de la poutine.

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   JEFF KANJI

 
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- Harry Hess (chant, guitare)
- Pete Lesperance (guitare, chœurs)
- Mike Gionet (basse, chœurs)
- Darren Smith (batterie, chœurs)
- Ray Coburn (claviers)
- Terry Hatty (chœurs)
- Carl Dixon (chœurs)
- Marc Ribler (chœurs)
- Paul Macausland (chœurs)


1. Hard To Love
2. Distant Memory
3. With A Little Love
4. Honestly
5. Love Reaction
6. Slowly Slipping Away
7. All Over Again
8. Don't Give Your Heart Away
9. How Long
10. Something To Say



             



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