Flatch ! Après un excellent "Divine Conspiracy", qui s'est facilement hissé dans mon esprit au rang de meilleur album d'EPICA, ce "Design Your Universe" fait vraiment l'effet d'une douche froide. Cette quatrième galette se situe en effet à des années lumières de la qualité et de la singularité auxquelles le groupe nous avait habitué jusque là. Disons donc les choses comme elles sont : malgré toute l'affection que je porte à EPICA, je ne peux m'empêcher de constater que "Design Your Universe" est mauvais, et ce à tous points de vue.

Le regain d'agressivité du précédent album avait apporté énormément de consistance et de solidité aux compositions de la jolie rouquine Simons et de ses comparses néerlandais. Mais là, c'est vraiment du grand n'importe quoi, à croire que tout fout le camp : le premier titre annonce vraiment la couleur, maintenant on balance juste de gros riffs totalement plats, on bourrine à grands coups de double pédale et on saupoudre tout ça de chœurs et de crin-crins d'une fadeur inouïe pour aboutir au final à une tambouille vulgaire d'une grossièreté à faire pâlir.

C'est une vraie régression. EPICA verse dans un amateurisme déconcertant et nous sert un album digne d'un groupe de débutants. Les titres sont tous aussi mauvais les uns que les autres, tous sont mal foutus, mal ficelés, déstructurés, dénués de cette finesse et de cette diversité d'influences qui avaient fait tout l'intérêt des trois albums précédents. Les refrains autrefois si transcendants de Simone Simons sont cette fois-ci d'une fadeur difficilement définissable, et Mark Jansen est aussi inspiré à la guitare que pourrait l'être ma grand-mère. Autrefois étoile montante d'un Metal Sympho particulièrement racé, le groupe rentre dans le moule des formations de Gothique à deux balles avec un aspect "la belle et la bête" poussé bien au-delà des limites de l'excès. Non, décidément, il n'y a rien à sauver, et la production commerciale à mort du skeud n'y changera rien. Vraiment une très grosse déception...