Votre serviteur pensait tout savoir sur KING’S X, son groupe fétiche, parce qu’il représente pour lui quelque chose de sacré. Et puis, après des albums déroutants, il a refleuri ! Parfois, il est bon de s’infliger des souffrances musicales, puis de sentir l’air frais du dehors, sans même avoir ouvert la fenêtre ! Autant le précédent opus nous menait dans l’impasse, autant celui-ci s’avère plus frais et aventureux, alors allons-y !

“XV” nous rassure par son écriture soignée, les arpèges de Ty sur "Repeating Myself" sont flamboyants et cette balade faussement légère ne l’est pas moins.
“Rocket Ship” nous fait du bien avec sa mélodie, associée à son interprétation agressive. Les KING’S X auraient ils retrouvé l’inspiration après toutes ces années ? Par endroits oui, notamment "Julie", où le groupe semble plus soudé que jamais, alors que le format est très court. Qu’il est bon de se sentir encore happé par l’émotion lorsqu’on avance dans l’âge. "Alright", tout droit sorti de l’ère "Dogman", nous ravit de par son impulsivité, tandis que "Go Tell Somebody", plus moyenne mais aux textes explicites, qui nous rappellent combien le groupe a besoin de ses fans pour vivre et faire résonner sa Musique.

KING’S X a retrouvé une vitalité que Mulk pensait endormie depuis des lustres. Le bonus track "Love And Rockets", chanté par Dug, assez inattendu, est incroyablement Heavy, et nous convainc de bout en bout ! Chœurs croisés (de Playtex), riffs ultra lourds, mélodie, tout est là. L’âme de KING’S X est bien sûr un trio, mais il est vrai que les compositions où Dug est au chant ont quelque chose en plus, de moins gentillet. Tout n’est pas réussi mais le principal est fait. Un bien bel album aux sonorités familières, certes, mais à l’inspiration retrouvée, pourvu d’une excellente production de Michael Wagener, qui a su faire sortir le groupe de son confort habituel.