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DEATH METAL  |  STUDIO

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IMMOLATION - Dawn Of Possession (1991)
Par DEADCOM le 20 Janvier 2010          Consultée 2190 fois

IMMOLATION se définit comme un gros muscle méphitique. En quelques dissonances, on reconnaît la bête qui sommeille sur "Dawn Of Possession". Parce que les New-Yorkais d'IMMOLATION sonnent comme personne d'autre. On ressent un souffle incandescent, celui du Death Metal d'avant, celui qui était véhément et tout simplement magique.

D'une lourdeur bien sentie, les coups de pinceaux donnés dans la boue, ici, sont signe de qualité. D'ailleurs, ce disque peut atteindre les cimes sans broncher. La musique se présente comme un énorme bouillon où fusent des stratagèmes redoutables et pour son premier cri, IMMOLATION ne fait pas dans le rabais. La machine infernale tourne à plein régime par un rythme général délicieusement étouffant. Etouffant par une violence compulsive, bien différente du parc animalier de Tampa et c'est tant mieux. Je dirais même que c'est une aubaine que certains n'ont pas eu la chance d'avoir. Par la grosse réverbe appliquée par Harris Johns sur l'organe de Ross Dolan, l'écho qui en découle fait son petit effet car le gus donne du goitre dans une élocution parfaite. De plus, le rendu bien caverneux, rajoute une bonne couche de charbon dont le mix imprécis manque toute fois d'ampleur. Et après ?

On s'en fout. En fait, IMMOLATION ne se cache pas derrière une prod' clé-en-main comme on en voyait souvent en 91. Ce Death Metal ultra-violent reste élégant à sa manière, réellement virtuose avec ce petit truc à lui qui donne tout son charme. Ces dix titres s'amoncellent dans notre cerveau pour trois quarts d'heure. Hallebardes monstrueuses s'accouplant comme par magie à une déferlante de caisses, le rythme organise sous nos yeux une étrange danse. Comme un ressac chargé d'harmoniques, de trémolos ténébreux qui surgissent comme des frelons chargeant bien bas… bien, bien bas, jusqu'au six cent sixième sous-sol. Là où se trouve la source de cet univers démoniaque, peint avec les plus grands soins. Tout va de l'avant puis recule d'un coup en éjectant quelques accords lumineux pour revenir de nouveau à la charge. Telle est la vie de cette écume boueuse, cette méthode de destruction massive ravissante pour mes sens.

Malgré tout, il ne faut pas oublier que la bande à Dolan et Vigma a signé juste le temps d'un album, dans cette écurie qui ferait mieux de se laver le cul plus souvent. Roadrunner donc, ne laissera aucune alternative aux New-Yorkais fraîchement débarqués, à peine signés, bye, bye les amis… Au suivant ! Bien sûr, ceci n'a aucune valeur car dans les faits, le contenu global de "Dawn Of Possession" est splendide. La peinture de Marschall remplit bien son office maléfique. De ces anges attaqués en plein vol par une horde de démons, joliment retranscrit dans un balai gracieux. Une image dont la pudeur fait tout son charme. Mais au-delà d'une musculature imposante et d'une écriture savante, IMMOLATION ne fait pas l'unanimité. Tant pis et tant mieux, parce qu'il en ressortira bien plus fort que l'on ne croit.

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   (3 chroniques)



- Ross Dolan (chant, basse)
- Robert Vigna (guitare)
- Tom Wilkinson (guitare)
- Craig Smilowski (batterie)


1. Into Everlasting Fire
2. Despondent Souls
3. Dawn Of Possession
4. Those Left Behind
5. Internal Decadence
6. No Forgivenesss (without Bloodshed)
7. Burial Ground
8. After My Prayers
9. Fall In Disease
10. Immolation



             



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