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IMMOLATION - Unholy Cult (2002)
Par MOX le 16 Mars 2007          Consultée 5545 fois

Enfin ! Leurs efforts ne sont pas restés vains et l’espèce de bombe qu’ils ont minutieusement fabriquée a explosé avec « Close to a World Below ». Rien d’étonnant à ce qu’elle explose à chaque fois que l’album est mis en route, d’ailleurs.
La recette fut donc trouvée et ceux qui désormais en empocheront les recettes (je ne m’autocensure même pas), tout du moins en Europe, constituent en vérité la nouvelle écurie du groupe, les biens français de Listenable. Ce sont deux années plus tard que sort cet « Unholy Cult », incroyablement bien accueilli, tracé évidemment sur la voie fortunée de son prédécesseur.

Cette voie, Immolation s’en écarte peu. Ainsi, fidèle à ses débuts, le groupe continue à manier les jeux de guitares dissonants et les vitesses d’exécution assez fantastiques et dont les ambiances et les sons sont suffisamment caractéristiques pour le classer dans la catégorie reine du death-metal ultra violent : celles des mélodies sombres et abominables, celle qui se reporte, plus ou moins, à la vénération du Grand Corps Nu (et Malade, je suis en forme ce soir). Quand je dis plus ou moins, c’est pour ici modérer mon propos et faire remarquer que, progressivement, Immolation évite les mots faciles qui peuplaient auparavant son répertoire : les « God » et autres « Jesus » (entre autres) dépérissent au milieu des paroles, au profit de thèmes, certes récurrents, mais abordés de manière plus subtile. Un bon point !

D’un point de vue purement musical, il est nécessaire avant d’aller plus loin de noter que l’atmosphère humide et crade dont le groupe distillait encore quelques gouttes deux ans plus tôt a bel et bien disparu. En contrepartie, c’est l’étonnant Bob Vigna qui joue ici un rôle primordial, démontrant sa capacité à fabriquer ce riff couinant et désagréable à toutes les occasions. Inutile de penser que je remets totalement en cause la pertinence de son jeu (au demeurant vraiment fabuleux, et apparemment pas si simple à jouer (John McEntee, gratteux et leader d’INCANTATION s’y serait cassé les dents en tournant avec eux)), je note simplement que sa présence, encore plus évidente qu’auparavant, a quelque chose à voir avec ce changement d’ambiance.
Il y a, en vérité, moins cette sensation de musique infernale que ce climat guerrier et extrêmement vindicatif. Rien que la trompeuse harmonique au tout début, aussitôt remplacée par une tumultueuse rythmique sur « Of Martyrs and Men », laisse présager un refus complet de ralentissement.

En outre, on ne s’y trompe pas. Immolation est plus qu’excité, la surenchère de riffs impressionnante, et les répits toujours aussi rares, symbolisés par ces conclusions harmoniques, lourdes de sens, interprétés (magistralement encore) par Bob le Chauve. On ne se trompe pas d’ailleurs pas beaucoup en campant sur la position suivante : « Non, Immolation n’est pas qu’un blast infâme ». Pas que, oui, mais un peu ici quand même…En effet, à force de voler la vedette aux rythmiques, Vigna les rend un peu faibles. Les couplets commencent à batailler dans le vide sous fond de blast-beat étonnamment linéaires. Pire encore, la complexité apparente de l’objet, résidant en tous ces très nombreux breaks et empilement de riffs ; finissant par chasser l’aura poisseuse du vieux Immolation, a rendu les fins de morceaux faibles.
Pourquoi ça ? Hé bien, il faut avouer que les harmoniques dissonantes de ce Bob Vigna (on y revient), omniprésentes, ont réussi à « vider » les conclusions dantesques que celui-ci sait pourtant parfaitement concocter. Il n’y a plus vraiment cette attente le long du titre, il y a surtout une désarticulation musicale et dont les raccords sont généreusement prêtés par…(attention, c’est pas facile, on relit la chro histoire de voir s’il n’y a pas un indice…gaffe, je vais donner la réponse) Bobby la Pointe.

A tout ceci on pourrait rétorquer que je fais un ergotage un peu honteux, ce qui n’est pas faux. Il faut le reconnaître, « Unholy Cult » et « Close to a World Below », c’est à peu de choses près Schtroumpf Vert et Vert Schtroumpf (Schtroumpf Noir, si tu nous lis…Formidable, Schtroumpf Noir !). Donc, en terme de qualité, les deux se valent. L’un est sorti avant l’autre, voilà la fin de l’histoire.
Et pour que tout soit parfaitement limpide : en pleine période de renouveau death, Immolation était largement au-dessus des autres. N’exagérons rien, quoi.

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- Bill Taylor (guitare)
- Alex Hernandez (batterie)
- Robert Vigna (guitare)
- Ross Dolan (basse, chant)


1. Of Martyrs And Men
2. Sinful Nature
3. Unholy Cult
4. Wolf Among The Flock
5. Reluctant Messiah
6. A Kingdom Divided
7. Rival The Eminent
8. Bring Them Down



             



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