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DEATH METAL  |  STUDIO

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IMMOLATION - Close To A World Below (2000)
Par MOX le 18 Février 2007          Consultée 9612 fois

Difficile de dire si, dans le cas d’Immolation, changement de style il y a eu, puisqu’on n’observe pas de réelles variations en terme de rapidité : pas de musique qui se serait adoucie, ou brutalisée, pas de saut chez le voisin qui joue du black-metal. Pour autant, « Close to a World Below » marque les débuts de la (relative) notoriété du groupe, et ce sachant qu’ils ne débarquent pas les mains vides mais avec déjà trois galettes à l’odeur quelque peu dépassée qui ont pourtant su, en effet, trouver leur public. Jusqu’à maintenant, Immolation donnait dans le death poisseux, terriblement mal enregistré, et suffocant. Si l’ambiance portait un certain charme, elle n’avait pas réussi à totalement me convaincre, manquant par moments de réussite et d’inventivité.

Et là, c’est autre chose. L’ambiance crade a fait ses valises, aussitôt (un an après « Failures for Gods », tout de même) remplacée par une sorte d’apocalypse sonore desservie par les instruments qui, assez miraculeusement, ont réussi à se débarrasser des filtres qui les gênaient. Ils explosent désormais, s’éparpillent sur une gamme tellement plus large qu’ils deviennent audibles. L’album est é-cou-table (en voiture ou avec un balladeur, je précise), et l’effort auparavant à fournir est devenu un plaisir.
Voilà le (principal) changement dont je voulais parler.
Si mon texte s’arrêtait ici, y aurait-il de quoi justifier la note ; et de manière générale, y aurait-il de quoi crier au génie ? Evidemment non, et les quelques nouveautés, ou plutôt améliorations, qui parsèment en plus l’album sont celles à l’origine de l’appréciation.

Immolation baigne toujours dans le brutal death, et ce n’est pas questionnable. Mais le son différent a fini par rendre les guitares différentes : d’un rendu baveux et malsain elles sont devenues incandescentes et belliqueuses. Les riffs brûlent et hurlent à la violence, se renouvelant SANS CESSE pour, et d’une, ne jamais lasser, et de deux, s’auto-pulvériser (oui Bernard Pivot ? Ouais salut, tu peux m’aider pour un mot, là ?) et monter en puissance. Immolation est survitaminé, les stéroïdes étant acheminés par le batteur-pieuvre Alex Hernandez, auparavant intéressant, aujourd’hui impressionnant de variété et de vitesse d’exécution, aussi amoureux du blast-beat que du reste. Un régal à écouter.

Autre point plus qu’évident : l’importance que prend le « délire » de Bob Vigna et ses guitares suraiguës, souvent dissonantes le long d’un solo. Il contribue, à sa manière, à créer l’atmosphère apocalyptique de l’objet, un peu (un peu) à la manière d’un Trey Azagthoth. Soli incompréhensibles, harmoniques sorties de nulle part, riffs glissants et rippants sans arrêt. Un jeu vraiment étrange…et passionnant.
Un court mot sur le chant ? Allez c’est d’accord : c’est toujours la voix glaireuse et infâme de Ross Dolan.
Enfin, ce que la formation américaine n’a jamais réussi, en date de ce quatrième album, à faire, c’est intéresser jusqu’au bout, but atteint cette fois-ci au travers de morceaux parfaitement discernables, titres ultra-rapides, plus lourds (ce « Father, You’re not a Father », tube en puissance), leur conférant une identité particulière. Responsables : ces changements entre accords complexes (et des morceaux cotons à assimiler) et accords en tremolo picking (et des fonds sonores terriblement denses), ces passages entraînants, et surtout, surtout: ces extraordinaires, mirobolisantes et fabulationnatrices conclusions poignantes…Oui, poignantes ! Au sein même du brutal death des plus virulents...

Immolation, par rapport au vieil Immolation entendons-nous bien, est plus mélodique. Développer ces mélodies enrichissent plus que de raison l’objet, lui octroyant non seulement le droit d’intéresser l’auditeur parce qu’il est diversifié, mais aussi celui de le prendre aux tripes. Sans édulcorer sa rage, sans user d’effets, Immomo la répand. Elle touche inéluctablement.

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   (2 chroniques)



- Ross Dolan (chant, basse)
- Robert Vigna (guitare)
- Alex Hernandez (batterie)
- Thomas Wilkinson (guitare)


1. Higher Coward
2. Father, You're Not A Father
3. Furthest From The Truth
4. Fall From A High Place
5. Unpardonable Sin
6. Lost Passion
7. Put My Hand In The Fire
8. Close To A World Below



             



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