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HARD ROCK  |  LIVE

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1979 Trust
1980 Repression
1981 Marche Ou Crève
1983 Trust Iv
1984 Rock 'n Roll
1988 En Attendant
  Paris By Night
1993 The Backsides
1996 Europe Et Haines
1997 A Live
2000 Ni Dieu Ni Maître
2006 Soulagez-vous Dans Les U...
2008 13 A Table
2009 Trust A L'olympia
2018 Dans Le Même Sang
2019 Fils De Lutte
2020 Recidiv
2022 Tout Ce Qui Nous Separe
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- Membre : Iron Maiden, Face To Face, Fabienne Shine , Gogmagog

TRUST - Live (1992)
Par DARK SCHNEIDER le 3 Mars 2007          Consultée 12460 fois

Quand TRUST avait splitté en 1985, l’absence d’un album live au sein de leur discographie se faisait cruellement sentir. Ce manque avait été en parti comblé par le superbe Paris by night de 1988, cependant ce live avait été enregistré bien après l’âge d’or du groupe. Pourtant, en 1980, TRUST avait annoncé l’enregistrement de plusieurs concerts dans le but de sortir un album live, de nombreuses bandes furent enregistrés mais pourtant rien ne sortit. 12 ans plus tard, Bernie, bien décidé à faire un peu de ménage dans son grenier, exhume ces bandes et se décide enfin à en faire quelque chose. Il était grand temps que la plus célèbre tournée de TRUST, la fameuse « Répression dans l’hexagone », soit définitivement gravée sur cd. Ce live nous invite donc à un retour en 1980, l’époque où les membres de TRUST, encore très jeunes et venant de récolter un succès faramineux avec l’album Répression (l’album de metal le plus vendu en France), étaient bien udécidés à ratisser de long en large tout l’hexagone à coup de bulldozer. Tout portait donc à croire que ce live serait dévastateur, ce qui est le cas, c’est le moins qu’on puisse dire !

Ce live est en fait une compilation de trois concerts, ceux de Nantes, Nice et Lyon. Tout commence par les clameurs du public avant que TRUST n’entre en scène avec le titre « Darquier », un morceau qui figurait en face B du single « Le matteur ». Derrière un riff aux réminiscences rolling stonienne se cache un morceau terriblement rageur dans lequel Bernie fustige le commissaire à la question juive, sujet grave s’il en est. Evidemment, notre gueulard national est particulièrement en verve, Bernie est vraiment du début à la fin l’icône de ce live. Bien qu’il s’en défiait, il ne peut guère se détacher de l’image de messie du rock qui lui colle à la peau. Bien décidé à se montrer le plus proche possible de ses fans, Bernie tutoie son public, le surnomme « dynamite », le sollicite en permanence, le fait chanter. Son chant est impressionnant de conviction et de charisme. On pourrait écrire de nombreuses lignes sur la performance de ce chanteur hors du commun, le mieux à faire est de l’écouter et de ressentir les frissons du public dés qu’il hurle « dynamite ! ».

La set-list fait la part belle au premier album, Repression étant moins représenté. Cela s’explique par le fait que Bernie avait décidé que cet album fasse le moins possible doublon avec le Paris by night, seul deux titres sont en commun : « Fatalité » et l’inévitable « Antisocial », deux morceaux qui sont joués ici de façon différente que le précédent live. Les classiques s’égrènent tout du long. « Police milice » est effarant de puissance, Bernie a décidé de conserver son speech d’intro dans lequel il dit : « hé putain c’est d’actualité !», et oui, il est des choses qui ne vieillissent pas, en 1992 c’était toujours d’actualité, aujourd’hui plus que jamais ! Furie rock’n’roll à la fin de « Palace », climat lourd, oppressant et très agressif sur « H&D », speederie dévastatrice avec « Préfabriqué », les titres issus du premier album rasent tout sur leur passage, leur puissance est décuplée, le son est bien plus gros que sur album. Seul titre issu du concert Lyonnais, « Les brutes » faisait alors figure d’inédit à l’époque puisqu’il devait figurer sur l’album suivant, Marche ou crève, et il est ici joué d’une façon plus brute, Bernie pour l’occasion apparaissait en uniforme de l’armée rouge.
Véritable inédit cette fois-ci avec les deux reprises d’AC/DC : « Problem child », joué dans une version bien plus speed que l’original et n’atteignant même pas les deux minutes, TRUST en fait une version quasi-punk ! Il s’enchaîne aussitôt avec « Live wire », fidèle à l’original mais toujours plus agressif. Ce live se clôt sur le classique éternel de TRUST, « Antisocial », joué d’une façon très décapante, amputé de son intro, il fera même l’objet d’une nouvelle sorti en single.

Bien sûr, TRUST ce n’est pas que Bernie. A ses côtés officiait le premier guitare-héro français, Nono, dont, selon Bernie, le jeu de guitare avait la puissance de feu d’un croiseur. Le jeu de guitare de Nono est effectivement redoutable, les riffs sont d’une rare puissance et ses soli immédiatement identifiables allient efficacité et feeling. Derrière, la section rythmique ne fait aucun compromis que ce soit Moho à la guitare, Vivi à la basse et au backing vocal, et l’intérimaire Kevin Morris au jeu de batterie très roots. La presse, qu’elle soit française et surtout anglo-saxonne, ne tarissait pas d’éloges sur la qualité du line-up. N’oublions pas que TRUST devait faire trembler Ian Gillan au festival de reading puis plus tard en Allemagne Bruce « grosse tête » Dickinson. TRUST avait superbement choisi son logo : un bulldozer, voilà qui résumait parfaitement ce que TRUST était en live à cette époque, le groupe le plus puissant qui soit.

Et aucun overdub ici, Bernie s’est juste contenté de pousser un peu les boutons pour donner plus de puissance au son mais aucun pain n’a été gommé. Tout est parfaitement authentique, en témoignent les craquements des amplis sur l’hymne prolo « Bosser huit heures » ou le son de micro pourri au début de « Les brutes ». Puissance et sincérité émanent donc de ce live formidable.

Ce live de TRUST est complètement indispensable, sans aucun doute le meilleur live français qui soit. Mais après tout, TRUST n’était-il pas à l’époque le meilleur groupe du monde ?

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Bernie Bonvoisin (chant)
- Nono Krief (guitare)
- Moho Chemlek (guitare)
- Vivi Brusco (basse)
- Kevin Morris (batterie)


1. Intro
2. Darquier
3. Police Milice
4. M. Comédie
5. Fatalité
6. Préfabriqués
7. Palace
8. Le Matteur
9. Les Brutes
10. H&d
11. Toujours Pas Une Tune
12. Problem Child
13. Live Wire
14. Bosser 8 Heures
15. Antisocial



             



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