Légendaire, "Angels Cry" l’est. Parce qu’il est bon, d’abord. Mais aussi en raison de sa position d’étrier préparant les Brésiliens à l’un des albums les plus marquants du Heavy Mélodique, "Holy Land". ANGRA ne réussit pas à tous les exercices, ici. Il lui faudra encore trois ans de maturation avant de s’emparer du Graal.

Pourtant, les pépites sont là et bien là, au premier rang desquelles "Carry On", Heavy/Speed au chant plus raffiné qu’à l’accoutumée et "Evil Warning", merveille orchestrale qui enfonce pour l’une des premières fois les portes du Metal Symphonique.

Sur "Angels Cry", aussi, on découvre André Matos. On s’est un peu marré au début en lisant ce patronyme inhabituel que les poseurs de l’époque n’auraient jamais osé arborer. Cinq minutes, pas plus. Après, tout le monde a fermé sa gueule pour écouter le bonhomme s’occuper comme un grand de titres quasiment intouchables techniquement.

"Angels Cry" ou l’œuvre première de l’un des quintés gagnants du Heavy Metal.