Ah là là ! Le mythique Four Symbols, le Zoso, le quatrième volet de la saga LED ZEPPELIN. Que dire qui n'ait pas déjà été dit sur cette œuvre fondatrice qui a consacré l'établissement du Hard Rock à travers un enchaînement vertigineux de perles comme "Rock And Roll" ou "Black Dog" ?

On pourrait trouver à redire sur cette face B, qui en apparence a un peu de mal à s'afficher aussi fièrement qu'une face A qui dépasse la perfection, avec un "Going To California" en résidu évident du "III" de l'année précédente, et des grooves obsédants qui peinent dans un premier temps à s'imposer, mais dont le magnétisme de John Bonham est largement palpable ? "When The Levee Breaks" est indubitablement le classique oublié, dont les riffs combinés de batterie et de guitare n'ont rien à envier aux stances metalliques des voisins BLACK SABBATH, qui commencent à sacrément se faire entendre avec trois albums en un an et demi. J'ai aussi toujours eu un gros faible pour "Misty Mountain Hop" et "Four Sticks" et leurs rythmiques obsédantes.

On ne parle jamais assez du travail de dingue de John Bonham sur cet album qui impose à l'intelligence de Jimmy Page moult subtilités et décalages rythmiques dont il réemploiera plusieurs fois les ficelles à l'avenir (sur "Kashmir" entre autres), tout en signant des tubes indétrônables, "Black Dog" en étant le parangon ultime.

Les conditions d'enregistrement et même de création de "Led Zeppelin IV" sont mythiques, et "Stairway To Heaven" son étendard : une sublime composition à l'aura mystique, aux paroles énigmatiques et qui constitue l'apex de la carrière de LED ZEPPELIN, l'Everest infranchissable dont le groupe s'approchera néanmoins quelques fois dans les années suivantes.

Après tout peine trois ans, ces quatre Anglais sont devenus des légendes de la musique moderne et du Hard Rock en particulier. Note maximale immanquable pour celui des dix albums que vous devez écouter avant de mourir.