INISHMORE ou le retour en grâce d'un groupe trop vite enterré. Depuis pas mal d'années, les critiques n'étaient pas tendre avec le groupe de Mark Reale, si bien que les derniers fans du combo préféraient rester discrets et ne surtout pas avouer qu'ils aiment encore Riot afin d'éviter les moqueries faciles qui pourraient en découler. Du coup, les derniers posters du groupe encore en activité sur les murs finissaient leur vie reclus au fin fond d'un placard ou d'un grenier.

Après cette introduction digne des "Misérables de Victor Hugo, le miracle se produit enfin pour Riot: des chroniques positives sur le petit dernier INISHMORE, où la presse salue la qualité des mélodies et de l'interprétation des musiciens.

L'album commence comme une gigue irlandaise qui introduit parfaitement le concept de l'album: "Inishmore est une île au large de l'irlande, touchée de plein fouet par une gigantesque famine au XIXème siècle, qui va obliger ses habitants à émigrer vers des cieux plus cléments, en l'occurence la terre promise américaine. C'est également l'histoire d'un jeune homme abandonné par sa famille et qui part à sa recherche avant qu'elle n'émigre vers l'Amérique ".

Des guitares qui fusent de toute part, un très bon chanteur au timbre éraillé, un Heavy Metal traditionnel mais qui ne souffre pas du tout d'une image "vieillotte" sont au programme : le classique de l'album "liberty" (mon préféré), le reposant "Watching the signs", ou les up-tempos "the man" ou "should I run", tous avec comme point commun des choeurs soignées et des petites mélodies de guitares accrocheuses.

Cet album n'est pas exempt de défaut à commencer par une certaine linéarité au niveau des compos (toujours le même tempo, les même sonorités de guitares...) mais la qualité générale de l'album et des mélodies fait oublier ce petit défaut. Un très bon RIOT.