J'avais adoré THE COURT OF ETERNITY, j'avais aimé PHOBIA, et j'ai... juste écouté THE HUMAN TWILLIGHT ZONE. Alors que les précédents albums se voulaient un peu original avec une griffe immédiatement reconnaissable, les autrichiens de STIGMA IV semblent s'essouffler et les compositions s'en ressentent, avec des compos dispensables et d'autres qui ne réussissent pas à capter mon attention.

Pour être très honnête, voici ce que j'avais commencé à écrire sur ce nouvel album de STIGMA IV. Et puis, j'ai pris un peu de recul et je l'ai encore réécouté pendant quelques jours pour finalement réussir à accrocher et changer d'avis sur cet album. Même si je le trouve un peu moins inspiré que les deux précédents opus, cet album n'est pas aussi chiant que j'avais pu le penser aux premières écoutes.

L'univers du groupe est toujours aussi sombre, et demande une écoute encore plus attentive et soutenue que pour les autres albums avant de vraiment l'apprécier. Les textes touchent toujours aux thèmes d'actualité, l'exemple le plus parlant étant la chanson "earth children" qui relate la tragédie du 11 septembre avec des paroles simples mais fortes (I have seen the horror... I have seen it's face.. New York...).

Une majorité des titres sont réussis avec des ambiances qui vont de l'atmosphérique ("at the end of my daze") au heavy traditionnel ("my failure reveals", "the human twillight zone") en passant par le doom influencé par black sabbath ("the void"). Par contre, je maintiens mon avis sur certains titres comme "stygmatized" ou "omega", qui sont assez poussifs et servent plus à remplir l'album qu'autre chose, alors qu'avec 12 titres dont un de 16 minutes, on était déjà plus que servi!

Si vous cherchez un remède contre le pessimisme ambiant, çà n'est pas vraiment l'album qu'il vous faut. Par contre, si vous cherchez un album de heavy sombre et engagé, servi par des musiciens talentueux et intègres, alors vous pouvez jeter une oreille attentive sur THE HUMAN TWILLIGHT ZONE, mais attention, c'est loin d'être un album direct et immédiat.