Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK METAL  |  E.P

Commentaires (3)
Questions / Réponses (2 / 13)
Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet E.P
 


ALBUMS STUDIO

1994 3 De Mysteriis Dom Sathanas
2000 1 Grand Declaration Of War
2004 2 Chimera
2007 4 Ordo Ad Chao
2014 2 Esoteric Warfare
2019 2 Daemon

E.P

1987 1 Deathcrush
1997 2 Wolf's Lair Abyss

DEMOS

1986 Pure Fucking Armageddon

ALBUMS LIVE

1992 1 Live In Leipzig
1999 1 Mediolanum Capta Est

COFFRETS

2016 De Mysteriis Dom Sathanas Aliv...

VHS/DVD/BLURAYS

2001 European Legions. Live In Mars...

ALBUMS TRIBUTE

2001 Originators Of The Northern Da...
 

1987 Deathcrush
1993 Live In Leipzig
 

- Style : Berlial, God Seed
- Membre : Arcturus, Vltimas, Ava Inferi, Nader Sadek, Mezzerschmitt, Earth Electric, Aborym, Thorns, Aura Noir, Hellfest, The Kovenant
- Style + Membre : Tormentor, RuÏm

MAYHEM - Wolf's Lair Abyss (1997)
Par PERE FRANSOUA le 30 Décembre 2019          Consultée 1221 fois

La légende raconte que c’est à l’enterrement d’Euronymous en 1993, lorsque Hellhammer et Necrobutcher se revoient et renouent, qu’il est décidé de poursuivre malgré tout l’aventure MAYHEM.
Le bassiste cofondateur, hors du tableau noir depuis le suicide de Dead, redevient le pilier, le pivot, le ciment. Fidèle en amitié il ramène Maniac avec lui. Reste le problème du guitariste et compositeur. Tout est possible, tout est ouvert, on pense même à Snorre Ruch de THORNS, qui était devenu leur second guitariste (et surplus d’inspiration) sur le tard, mais il ne risque pas de sortir de prison de sitôt.

Le choix va se porter sur un inconnu, un petit jeune, connaissance de Hellhammer avec qui il s’était pourtant brouillé jadis, sans réel background si ce n’est dans un groupe de Thrash technique. Il s’appelle Rune Ericksen, il a un gros potentiel et le groupe va le sculpter lentement, le modeler patiemment, pour en faire leur superhéros sous le patronyme de Blasphemer.

La résurrection de MAYHEM n’était pas gagnée d’avance, c’est le moins qu’on puisse dire, l’underground et les fanzines criaient plutôt au sacrilège et à la basse opération mercantile.
Alors le groupe va disparaître des radars pendant presque quatre ans, travaillant comme des dingues, répétant inlassablement, pour atteindre un niveau d’exécution inattaquable et confectionner une œuvre implacable.

Dans le petit milieu du Black Norvégien personne n’y croit, personne ne veut voir MAYHEM revenir sans Euronymous et aucune maison de disques ne veut s’en occuper, même pas Moonfog, le petit label de Satyr de SATYRICON, qui a pourtant été approché par le groupe.
Alors comble de l’ironie, c’est Misanthropy Records, le micro label anglais uniquement monté pour publier les albums de BURZUM, qui va éditer le disque du retour. Deuxième scandale. En plus de revenir malgré la mort d’Euronymous, il faut que cela se fasse via le label qui s’occupe du groupe de son assassin. Vraiment, ça partait mal.

Et puis la musique fut.

Je me souviens que ce disque a sidéré à sa sortie, et durant les mois voire les années qui ont suivi. J’ignorais à peu près tout des détails de l’histoire, je n’avais pas accès aux fanzines des Vrais et je bricolais entre les on-dits et les pauvres infos de la presse Metal classique, mais courant 1998 quand il s’est mis à pleuvoir des numéros "spécial Black Metal", le MAYHEM nouveau avait déjà repris tous ses droits et mis d’accord tout le monde, même les puristes les plus intolérants.

Car "Wolf Lair’s Abyss" est un manifeste impitoyable, un condensé d’agression, vingt-cinq minutes pour cinq titres dont une intro Electro (pour faire comme sur "Deathcrush"), ça fait donc quatre titres, quatre standards qui deviendront des monuments, par quatre garçons enragés et affamés.

Le principal tour de force est de délivrer une œuvre originale et unique qui s’inscrit néanmoins parfaitement dans l’esprit hanté de MAYHEM. Les compos de Blasphemer naviguent entre une simplicité primordiale et une technicité malicieuse, notamment des changements intempestifs de signatures rythmiques qui permettent à Hellhammer de s’éclater et de repousser les limites. Le style Blasphemer, qui prendra un essor sans limites par la suite, est déjà en place, cascades d'arpèges dissonants, murs de son impitoyables,

Avec le recul des années ce qui frappe le plus c’est la violence de l’œuvre. Une agressivité folle, intense, soutenue et très palpable. C’est d’abord une production particulière qui maltraite les enceintes, le souffle massif des guitares, la force d’une basse infernale, l’explosion dans nos faces de misérables humains d’une batterie omniprésente, cymbales cinglantes et caisse claire écrasante.

Et puis il y a Sven-Erik Kristiansen dit Maniac. Le copain qui tenait un fanzine (Damage Inc.) et chantait de façon pas très convaincante sur "Deathcrush" s’est mué en un frontman impressionnant tout à fait à la hauteur du défunt Dead. Outre ses prestations scéniques flippantes, entre état de transe et auto-mutilation, il sidère par ses vocalises uniques et inhumaines, vomissant avec une haine démente ses textes devenus cultes, sans parler de ses déclamations claires presque Dark Wave.
Il est vrai qu'il aura du mal à tenir ses propres standards par la suite, en particulier en live.

"Wolf Lair’s Abyss" a permis à MAYHEM de renaître, de regagner reconnaissance, crédibilité et prestige et de se propulser vers son avenir à grands coups de prestations scéniques intenses. Il va longtemps capitaliser sur ces quatre titres et ce line-up solide prêt à écumer inlassablement les scènes du monde.
Le format EP était parfait comme gros apéro, la mise-en-bouche qui remet en selle, mais peut-être aurait-il mieux valu pousser un peu et avoir pondu directement un petit LP avec ne serait-ce que deux titres en plus car les fans attendront malgré tout, et de pied ferme, la venue d’un vrai album entier et quand celui-ci viendra ce sera un peu tard et il sera loin de faire l’unanimité.

A lire aussi en BLACK METAL par PERE FRANSOUA :


ABORYM
With No Human Intervention (2003)
Chronique écrite sans intervention humaine




MYSTICUM
In The Streams Of Inferno (1996)
Et le Black Metal Industriel fut...


Marquez et partagez




 
   POWERSYLV

 
   METALINGUS
   PERE FRANSOUA

 
   (3 chroniques)



- Maniac (chant)
- Blasphemer (guitare)
- Necrobutcher (basse)
- Hellhammer (batterie)


1. The Vortex Void Of Inhumanity
2. I Am Thy Labyrinth
3. Fall Of Seraphs
4. Ancient Skin
5. Symbols Of Blood Swords



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod