Ici ? Je souhaiterais mettre les passages modérés en avant : souvent "groovy" mais à la sauce Death, évidemment. A l’encontre de Julien, je dirais que le CANNIBAL a essayé de "swinguer " sur des riffs qui font penser au relent des vagues, le long des plages - retenez le roulis des rythmiques (ok, concernant cette obsession du Gore, remplacer "vagues" par "coulis de lave" et "plages" par "anti-chambres de notre Mère à tous, Miss Faucille").

L'intro de"Sanded Faceless" ressemble à une instrumentale, façon "From Skin To Liquid" de "Gallery Of Suicide" en plus vicieuse et sournoise… D’ailleurs, quand nous croyons toucher à la fin de ce titre, hop, la voix claque et le vrombissement des riffs décape les carcasses encore humides de sang chaud, une minute avant à peine ! Et puis, ce "Mutation Of The Cadaver" qui suit suinte littéralement, ça fait plaisir. Évidemment, ce sont les inconditionnels qui vont apprécier le marasme ambiant et la non-évolution générale du groupe. Cependant, je trouve ce "Gore Obsessed" plus travaillé que son aîné de trois ans ("Bloodthist"), moins urgentiste et le côté rampant du CANNIBAL CORPSE devrait plaire à la plupart des Death-métalleux dits plus classiques…

Mais, cette fois-ci, à l’INSTAR de Julien, je confirme qu’il vaut mieux passer la seconde moitié du CD en boucle plutôt que de se farcir l’entièreté, une fois !

P.S. : dans la version digipack (plutôt encarté d’un boîtier plastique), une reprise surprenante de "No Remorse" de METALLICA : à découvrir !