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EDGUY - Hellfire Club (2004)
Par GUILLAUME le 12 Avril 2004          Consultée 8963 fois

Après le live Burning Down The Opera (2003) résumant la tournée de l’album Mandrake (2001), les allemands d’Edguy nous reviennent enfin avec une nouvelle galette baptisée Hellfire Club. Entre temps, Tobias Sammet, la tête pensante du groupe, nous a d’abord gratifié d’un magistral opéra métal en deux parties, Avantasia (2002), et d’une participation plus discrète dans Days Of Rising Doom de Aina.
Dés lors, on peut se demander si les teutons ont pu facilement s’affranchir de ces productions quasi-hollywoodiennes, auxquelles leur compositeur s’est récemment attaché. D’autant que l’enjeu de ce nouvel opus est important, Mandrake ayant effectué un virage mélodique et engouffré Edguy dans un heavy metal parfois quasi symphonique.

A l’amorce de cet album, une énergie et une puissance singulières s’imposent dés le premier titre. Mysteria semble agencé pour nous acclimater à un long voyage initiatique parsemé de guitares brutes et agressives, au rythme étourdissant et aux lignes de clavier désormais inexistantes. Comme pour mieux enfoncer le clou, à cette introduction fracassante succède The Piper Never Dies, le morceau de bravoure de l’album. Pas moins de dix minutes de bonheur, récupérant la recette de Pharaoh et naviguant entre des mélodies mid-tempo aux allures de China White (Scorpions) et des envolées lyriques rythmées et insubmersibles. La conclusion de ce titre est incroyable, chaque musicien mettant du sien pour ne laisser aucun répit à l’auditeur.

Puis un nouvel élément semble évident à l’écoute des titres suivants : quelques nappes de clavier persistent ici et là, tandis que les guitares et les mélodies s’adoucissent, conférant à l’ensemble un style orienté rock. We Don’t Need A Hero entame cette mutation, tandis que Down To The Devil et King Of Fools la confirment : les refrains se font encore plus entêtants, mais pas pour autant plus répétitifs. Lavatory Love Machine est également dans cette veine et ne s’essoufflent pas un instant, proposant probablement le refrain le plus efficace de l’album. Rise Of The Morning Glory suit la cadence, avec une approche plus mélancolique et des sonorités plus progressives. Mais Edguy ne renie pas pour autant son passé proposant avec Under The Moon et Navigator deux joyaux de heavy metal classique. Il est difficile en outre pour l’inconditionnel d’Iron Maiden de ne pas voir quelques ressemblances. Les accélérations successives galvanisent l’auditeur et les refrains trouvent leur résonance avec un métal aux sonorités très années 80.

Restent finalement deux balades représentant la bête noire de tout auditeur initié. Impossible de ne pas accueillir Forever et The Spirit Will Remain sans crainte et sans à priori négatif tant l’inspiration pour cet exercice de style semble surfaite ces dernières années. Pourtant force est de constater que Forever est parfaitement ficelé et en est même surprenante d’efficacité. D’abord entamé par une guitare acoustique aux sonorités à la Ugly Kid Joe, le refrain s’envole vers d’autres horizons plus métalliques. Tobias donne de la voix et par la même occasion des frissons. Forever constitue donc un entracte apaisant et néanmoins séduisant, positionné judicieusement à la moitié de l’album. En revanche The Spirit Will Remain est le point le plus décevant de ce Hellfire Club. Cette balade sirupeuse et mièvre aux airs de Céline Dion n’apporte rien et ennuie superbement, malgré une approche symphonique de belle facture. Dommage d’avoir parfait cet album avec un titre tant en deçà des autres…

Pour répondre à la question initiale, Tobias et sa bande se renouvellent donc efficacement, empruntant des ambiances rock et hard rock, tout en restant fidèle à un style enjoué et éclatant d’énergie. Par là même, le groupe allemand abandonne les mélodies de clavier pour se satisfaire de seules nappes de synthé tout à fait suffisantes. Immanquablement, on rapprochera parfois le timbre de voix et les habitudes de chant de Tobias à celles de Bruce Dickinson tandis que le spectre du métal des eighties plane ici et là.
A noter deux bonus tracks proposant respectivement une version remasterisée de Children Of Steel et une version de Mysteria accompagné de Mille Petrozza, vocaliste de Kreator. Cet album prête naturellement à sourire puisque comme à son habitude, Edguy ne se prend pas au sérieux et tente régulièrement de nous surprendre par l’humour ou la dérision (notamment dans Lovatory Love Machine). Un album néanmoins à prendre au premier degré tant la volonté de bien faire est évidente et le talent indéniable.

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   (4 chroniques)



- Tobias Sammet (chant, claviers)
- Jens Ludwig (guitare)
- Dirk Sauer (guitare)
- Tobias 'eggi' Exxel (basse)
- Felix Bohnke (batterie)


1. Mysteria
2. The Piper Never Dies
3. We Don't Need A Hero
4. Down To The Devil
5. King Of Fools
6. Forever
7. Under The Moon
8. Lavatory Love Machine
9. Rise Of The Morning Glory
10. Lucifer In Love
11. Navigator
12. The Spirit Will Remain
13. Children Of Steel (bonus-track)
14. Mysteria (bonus-track Feat. Mille Petros



             



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