Probablement l’un de leurs albums des plus accessibles car les passages furieux et les changements de tempos sont moins frénétiques qu’à l’accoutumé. Pas mal de COURTES respirations malgré l’attaque incisive de la plupart des riffs.

CANNIBAL garde son petit protégé, Pat O’Brien qui avait débuté sur l’excellent "Gallery Of Suicide" et qui venait d’aider NEVERMORE pour le E.P. "In Memory" et l’album "The Politics Of Extasy" de 1996. Du coup, niveau technique, point de soucis ! Jack Owen est encore présent et leur duo est méchamment efficace. Question section rythmique, aucune surprise : précis, outrageusement rapide et touches persos reconnaissables entre mille ! Corpsegrinder resta aussi égal à lui-même ; fort en gueule, primaire, redoutablement puissant et sans compromis. D’ailleurs, la plupart d’entre-nous rechignions à une évolution de notre CANNIBAL CORPSE, en c‘temps-là…

Nous leur avons souvent reproché de jouer en pilotage automatique mais reconnaissons au moins qu’ils maîtrisent leur univers. Oui, pas d’originalité à l’horizon mais, au contraire de David (voir kro principale), j’aime m’attarder sur cet album. Oh, il est vrai que c’est le premier que je me suis acheté du groupe (ceci expliquerait-il cela ?). N’empêche, j’en garde un excellent souvenir et sa détermination à asseoir sa notoriété dans le Gore ultime n’est pas dérogée ni usurpée après tant d’années depuis sa sortie !

P.S. : ma pochette (non censurée car achetée en Allemagne à sa sortie) ressemblait à une grosse patate dont les radicules protègent une progéniture infâme en devenir… avec 4 bras (dont 1 armé d’un coutelas - c’est un minimum syndicale chez C.C. - et un autre qui serre fermement dans ses membres pointus une colonne vertébrale… probablement humaine. Quant à la tête de cet hybride, une Gorgone enfantine plaquée sur des longs cheveux noirs sur fond de brun, jaune pâle et rougeoyant d’un lac apparemment tranquille…).