Vous voulez un monument du Metal ?
La quintessence d'un Doom/Death hypnotique ?
La maestria d'une traduction parfaite de notre désespoir ?

C'est celui-ci : "Brave Murder Day", objet unique dans le parcours de KATATONIA et du Metal en général, disons-le carrément. L'ambiance est plombée pour l'éternité et cela nous enchante. C'est un comble quand nous savons que la batterie est bêtement (pas tant que ça finalement... en fait) linéaire et que les riffs se répètent inlassablement. C'est sans compter sur la qualité d'interprétation - aussi bien instrumentale que vocale (c'est Sieur OPETH himself qui déglutit sur cet album-ci) - et de l'atmosphère outrancièrement pessimiste qui s'immisce au creux de notre cœur.

Les deux premières chansons sont longues, redondantes et pourtant si captivantes que je souhaite ne jamais connaitre un "black out" électrique de ma triste vie ; "ôh, saint Mamelon, accorde-moi l'abreuvage à jamais de mon lecteur CD en ampères suffisants afin qu'il puisse cracher ces 6 compositions du Néant ici et maintenant puis - t'en qu'à faire - dans l'au-delà ; nous t'en conjurons (... - Qui m'a piqué mes beignets, djûûû ? ! Euh, passons... ).

Là où, ça devient transcendantal, c'est quand "Day" commence, sans distorsion électrique et en mode voix claire, s'il-vous-plait. Ça glace instantanément le sang !

Ensuite, les compos redeviennent Death (avec le Doom atmosphérique qui lui colle à sa putride peau) et l'on retrouve ce qui fera l'essence d'OCTOBER TIDE, autre groupe du fameux BLACKHEIN de NYSTRÖM, soit dit en passant. Toudi le même, non mais j'te jure... (pour l'anecdote, le riff final de "Endtime" se retrouve sur le premier album d'O.T.). Disons qu'à partir de la quatrième chanson, "Rainroom", l'alternance de la voix gutturale et en mode clair fascine de bout en bout. Fascinant !

Note réelle : 6/5.