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DOOM ATMOSHéRIQUE  |  STUDIO

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Metalhit
Lexique doom metal
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ALBUMS STUDIO

1997 1 With Tragedies Adorned
1999 1 Plaintive Scenes
2000 1 Frore Meadow
2003 1 Evershade
2007 1 Merging Into Landscapes
 

- Style : Katatonia, Colosseum, Rapture, Blazing Eternity
 

 Myspace (474)

YEARNING - Evershade (2003)
Par BIONIC2802 le 6 Janvier 2010          Consultée 7113 fois

Une introduction qui vous replongera en moins de temps qu’il n’en faut pour (re-)découvrir, ne fusse qu’une brève de 127 secondes, les débuts caverneux de nos mélancoliques Finlandais. Mais cette fois-ci avec le son de 2003. Résultat ? Impeccable pour l’audition et permet ce formidable enchaînement - tout en contraste - avec "Statues Amidst A Frozen Sand Of Time" qui lui, se veut rapide, en voix claire et actionné dans la tourmente du jeu des doubles pédales de Sieur Tonic aux allures régulières. Captivant !

Alors pour "Evershade", YEARNING baigne dans la sensibilité extrême avec comme accompagnements des riffs étonnamment énergiques (du moins pour le genre !). Comme déjà annoncé dans d’autres chroniques sur ce groupe, YEARNING est le seul combo à maîtriser - à ce point - technicité, sincérité à nue et mélodies hors du commun. Avec eux, nous respirons malgré un désespoir sans cesse affiché. Ce paradoxe est d’autan plus fascinant que cet album est magnifiquement composé - de la perte à l’espérance - par l'entremise de multiples changements de rythme. Nous restons dans le trip « mélancolie forever » sans nous ennuyer une minute. Beaucoup d’arpèges permettent notamment des aérations salvatrices quant au contact du néant. Ici, ce gouffre, nous le sentons, le respirons, le partageons… Mais en même temps, YEARNING réussira son pari de nous emmener vers les abysses SANS nous laisser au bord du sentier… Majestueux !

Il développe, au fil des titres, différentes facettes pour définir le désastre, l’anéantissement, l’espoir déçu, le mal être, la déchéance de l’âme… YEARNING se sent « bien » dans cet univers solitaire, voire perdu. Du coup, nous serions tentés de passer notre chemin afin de ne pas sombrer avec tout l’équipage… Ce serait une grave erreur. De nouveau, paradoxal système (Merci à toi, Laurent V. !) s’il en est, "Evershade" va nous apporter, contre toute attente, la sérénité. Pourquoi ? Parce que l’exploit du groupe est de nous transporter vers notre noire inconscience, de la sonder, d’y réfléchir, de se repositionner sur notre angle de vue et ainsi de le dépasser. Oui, c’est un peu tordu comme raisonnement, je vous le concède, mais c’est ce que je ressens à chaque écoute de cet album… et je ne pense pas être le seul à réagir de la sorte.

La complexité des morceaux, façon "Deathbearer" pour l’exemple, nous ouvre l’esprit, à bien y regarder. La musique n’est-elle pas le relief de nos sentiments ? N’indique-t-elle point notre tempérament, nos angoisses, nos incertitudes mais aussi nos joies et notre espérance dans la vie ? Alors, si YEARNING a cet engouement pour emberlificoter ses compositions, c’est que l’artiste - principalement notre homme-orchestre qu’est Sieur Palomäki - est lui-même tiraillé par une multitude de perceptions antagonistes. Il va mal et l’exprime grâce à la plus belle des ambassadrices universelles du ressenti… et ce, par le biais de ses mélodies progressives au sein d’un Doom atmosphérique intimiste. Ce qui explique aussi - un peu, en fait ! - les cassures nombreuses à l’intérieur d’un même morceau. D’ailleurs, la qualité du rendu est impressionnante de justesse et d’emprise sensationnelle des instruments !

Perle « noire » rare , bouleversante et régénératrice, cette offrande métallique est belle, sincère et généreuse. Accoucher des âmes, disait Socrate, sans argumenter plus qu’il n’en faut. Puiser vers la vérité des sentiments, du moins tendre vers. Libérer son esprit et lâcher prise le temps d’une réflexion… Celle-ci pourrait bien être une écoute attentive des huit joyaux qui font de l’édifice "Evershade", un pur moment salutaire pour le bien-être de notre complexité humaine et riche en émotions.

Coup de cœur pour l’incroyable morceau final (14 minutes tout de même). Un peu comme le "Canticum", dernier titre (également, tiens tiens…) de "With Tragedies Adorned" (1997) - mais en meilleure symbiose harmonique qu’à l’époque ! - à mes yeux donc, "A Day When The World Started To Weep" est cathartique au point de s’identifier totalement au concept de la chanson. A en pleurer ; c’en est presque terrifiant…

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Par DARK BEAGLE




 
   BIONIC2802

 
   STORM

 
   (2 chroniques)



- Juhani Palomäki (chant, guitare, basse, claviers)
- Tonic (batterie)


-
1. Nocturne
2. Statues Amidst A Frozen Sand Of Time
3. Conditio Humana
4. Aureole
5. Evershade
6. Deathbearer
7. Contemplation
8. A Day When The World Started To Weep



             



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