À défaut de pouvoir toujours encenser un artiste, je vais me permettre de (re)dire tout le bien que je pense de ma collègue Chapouk : il est en effet difficile de compléter son écrit tant je m'y retrouve une fois encore autour de MARILYN MANSON... Mais pas ici seulement !
Elle synthétise assurément la situation face à ce nouvel opus du Révérend.

L'ambiance reste la même : artificielle, torturée type New Wave 80s...

Le titre éponyme avait depuis plusieurs semaines annoncé la couleur : des lyrics "génération désabusée", un fond musical qui avait le don de me mettre mal à l'aise/m’horripiler sans que je sache véritablement l'expliquer voire le justifier. Ce "We Are Chaos" m'inquiétait...

Le timbre clairement Pop Rock hommage flagrant à D. Bowie pourra diviser. Entendons-nous, je connais l'artiste mais j'assume totalement ne pas maîtriser son œuvre et sa discographie. La culture musicale permet de faire le lien évident mais de là à entrer dans une comparaison fine des artistes, il ne faudra pas franchir le pas !

En fleurant ces sphères planantes et habitées, MM semble nous offrir des relents de sa merveille "Mechanical Animals" lors d'un "Broken Needle", "Infinite Darkness" ou le final de "Don't Chase The Dead" (le "Heroes" de MANSON) et de "Paint You With My Love". Même un "Perfume" penche période "The Golden Age Of Grotesque" à mon sens...
Soyons clair : le personnage outrancier et enragé d'antan n'est plus à l'ordre du jour (quoi que, la love song "Paint You With My Love" pourrait mettre le doute quand même !).
Le piano New Wave de "Half-Way & One Step Forward", le timbre dépressif systématique, un album à l’homogénéité indiscutable tant du point vu qualitatif que quantitatif... Merde, on parle donc de l'album de la maturité ?
Pourtant, vous l'aurez donc compris : je n'ai jamais supporté la New Wave, je ne connais pas Bowie décemment mais pourtant, ce "We Are Chaos" fonctionne et s'écoute posément, paisiblement...

Au final, le constat demeure le même, année après année, album après album : MARILYN MANSON ne fait quasiment jamais la même chose, sans pour autant changer grand chose depuis 2000 et l'explosion du line-up de (la) folie...
Des errances musicales, des expérimentations et des kroniqueurs schizophréniques au moment de se positionner...