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The OCEAN - Phanerozoic I - Palaeozoic (2018)
Par FENRYL le 18 Janvier 2019          Consultée 4663 fois

Cinq putain de longues années…

Excusez ma grossièreté pour ouvrir mon propos, mais sérieusement, c'est tout simplement et sincèrement ce que je me suis écrié quand est ENFIN arrivé cette nouvelle cuvée des Berlinois de The OCEAN… La scène Post Metal Prog a été tellement secouée par ce groupe sûr durant cette décennie que le collectif devenu depuis un groupe à part entière a su se rendre particulièrement attendu. Mais jusqu'alors en cinq ans, nous avions presque eu 4 L.P !

Vous comprendrez donc à quel point mon impatience était avérée pour ce groupe qui m'enthousiasme tellement ! Histoire de gagner du temps, je copie/colle sans honte aucune mon paragraphe tiré de ma chronique précédente :
Comme à son habitude, un album de The OCEAN se découvre par le biais de son artwork sublimissime. C'est tellement frustrant de devoir vous en parler à l'écrit alors que vous devez tout simplement le voir que j'en resterai là. J'espère que vous pourrez voir le précieux objet avec vos petits yeux pour vous émerveiller du travail de précision diabolique à ce niveau. Encore une fois la patte de Robin qui ne laisse rien passer. Je ne saurais que trop vous conseiller de jeter un coup d’œil aux vinyle ou cd Boxset de toute beauté !

Histoire de contenter tout le monde, "Phanerozoic I - Palaezoic" existe en deux versions une fois encore avec la seconde galette vous offrant les morceaux en mode instru (légèrement réorchestrés).
On suit le déroulement des temps géologiques pour entrer dans le vif du sujet : le Phanérozoïque est un éon passionnant, notamment en ce qui concerne la diversification des formes de vie sur Terre… Mise en abyme intéressante au moment où l'Homme a largement enclenché la sixième crise d'extinction (anthropique celle-ci donc)… Robin Staps a proposé une thèse autour de ces thèmes de la biologie, de la géologie et de leurs évolutions, et poursuit sa volonté de donner du sens et du fond à des productions sur la forme déjà passionnantes… Ce dernier effort se veut donc plus grave (réchauffement climatique systématiquement sous-jacent) et donc forcément encore plus sombre...

Robin et sa bande ont annoncé la couleur : The OCEAN COLLECTIVE (désormais nommé de la sorte, désolé mais je ferai l'économie et l'impasse sur le titre) est de retour pour un double-album, un diptyque… La suite est déjà annoncée pour l'année prochaine et c'est donc sept titres "seulement" serait-on tenté de dire, qui nous sont proposés en guise d'ouverture.

"Phanerozoic I - Palaezoic" est donc un album étonnamment "court" – 47 minutes – à l'échelle de The OCEAN ! Il est marqué par le départ de Nido et Hess (depuis 2103 tout de même, ils étaient respectivement guitariste et batteur pour rappel) puis en 2015 de Breuer à la basse ! Vous l'aurez donc compris, seuls Loïc et Robin sont encore présents depuis "Pelagial"… Loin d'être anodin, doit-on s'en inquiéter ? Évidemment non si vous connaissez la hiérarchie de The OCEAN ! Staps étant la tête pensante (auteur, compositeur), l'essentiel est bien là !

Le groupe enfonce le clou et distille savamment des ambiances plus calmes et posées, loin de la brutalité de ses débuts. L'instrumentation classique est glissée par petites touches toujours aussi bien senties ("Silurian: Age Of Sea Scorpions"), lorgnant vers des aspects des Américains de MASTODON depuis "Crack The Skye" globalement ("The Carboniferous Rainforest Collaspe").
L’œuvre des Allemands en devient de plus en plus accessible.

Passé une ouverture instrumentale dans la pure veine The OCEAN (au Cambrien, peu ou pas de bruit donc pas de voix), on savoure ensuite des titres longs, ambitieux, mélodieux, puissants entre sept et onze minutes. Le Silurien, le Dévonien et évidemment le Permien marqué par la plus grande crise d'extinction de notre planète (non, les dinosaures c'est plus tard encore !) qui a vu la Vie passer à un cheveu de disparaître sur notre planète bleue (d'où le titre "Permian: The Great Dying").
La puissance et l'aspect monument de chaque création de The OCEAN repose sur une foultitude de détails qui sonnent et résonnent comme logique et habituel quand on connaît la maison.
En invitant sur "Devonian: Nascent" le chanteur de KATATONIA Jonas Renkse, les Allemands s'offrent des sonorités plus proches d'un Grunge à la ALICE IN CHAINS (autre groupe très très cher à mon cœur, donc vous comprenez mon bonheur !).

Loïc Rosseti est toujours aussi marquant à son poste : son chant est habité, envoûtant et terriblement maîtrisé. Son growl est féroce, sa voix claire berçante… il cultive le paradoxe à merveille et c'est bien le talent de Robin Staps que de le mettre encore et encore sous la lumière. Qu'il est loin le temps de ce partage du micro dans le collectif et le projet de départ !
Il colle parfaitement au songwriting et au riffing de THE OCEAN. Le final de l'album sur "Permian : The Great Dying" illustre totalement cet aspect à mon sens.

Fort de son talent et – il faut bien le reconnaître – de ses certitudes, The OCEAN poursuit son chemin pavé d'or, calibrant encore et encore son travail sur ses points forts (Metal Progressif, chant millimétré, growl et brutalité ultra maîtrisés… et j'en passe), tout en faisant évoluer avec brio la complexité de ses morceaux (qui le sont de moins en moins, il faut le souligner).
Il est évident qu'on est en attente, d'ores et déjà, du second volume pour savourer toute la beauté de l’œuvre de ce collectif, décidément toujours aussi enthousiasmant.


Note réelle : 3,5/5.

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   (2 chroniques)



- Paul Seidel (batterie)
- Mattias Hägerstrand (basse)
- Loïc Rossetti  (chant)
- David Ramis Åhlfeldt  (guitare)
- Robin Staps  (guitare, claviers)


1. The Cambrian Explosion
2. Cambrian Ii: Eternal Recurrence
3. Ordovicium: The Glaciation Of Gondwana
4. Silurian: Age Of Sea Scorpions
5. Devonian: Nascent
6. The Carboniferous Rainforest Collapse
7. Permian : The Great Dying



             



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