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The OCEAN - Fluxion (2004)
Par FENRYL le 12 Juillet 2018          Consultée 2088 fois

Avertissement : bien que sorti en 2004, cet album a fait l'objet en 2009 d'un remaster où les parties chant ont été entièrement réenregistrées par Mike Pilat. J'ai tout de même décidé de vous présenter à la date de sortie ma chronique basée sur l'opus de 2009, notamment par respect du concept-album initial…

The OCEAN est un concept novateur, fort et puissant. Ce collectif allemand a su dès ses débuts imposer sa marque de fabrique, son originalité et sa touche en proposant un line-up tout sauf figé (comptant jusqu'à o nze membres et de multiples chanteurs).
Fort de deux E.P très alléchants ; "Fluxion" ou théorie de géométrie à l'infini (tout un programme déjà sur des notions de Sciences en général, la suite sera encore davantage portée sur la Géologie !) se veut à l'époque de sa sortie (2004) un double-album reposant sur le concept "Fluxion"/"Aeolian". Robin Staps y affiche dès lors ses influences NEUROSIS et ISIS tout en proposant une signature toute personnelle.
Son Hardcore se veut moderne : on parle de Post Hardcore Mélodique ("Fluxion" et son break) certes mais surtout Progressif. Il ne suffit pas pour autant d'étirer obligatoirement les morceaux pour définir cet aspect mais il est vrai que on peut compter un titre de 8 puis 10 puis 14 minutes sur cette livraison !
Les voix sont rares, le voyage est constant. Le titre éponyme encore une fois illustre cet aspect mais surtout un "The Greatest Bane" donc les riffs sont majestueux. Comment résister à la reprise finale, furieuse et puissance durant laquelle les instruments sont poussés à saturation jusqu'à une forme de rupture brutale ? Ce n'est pas avec une minute trente de pause instrumentale ("Loopholes") que vous arriverez à reprendre votre souffle dans cet océan de riffs !

The OCEAN évite toujours le pompeux et le superflu. C'est assurément ce qui rend ce combo truculent. Les guitares sont tour à tour saturées et extrêmes avant d'être aériennes et presque non saturées ("Equinox"), du plus bel effet. Il est possible de définir les astuces du groupe : ouverture avec un titre instrumental ("Nazca") débordant de murs de grattes avant des breaks de violon, flûte et claviers ! The OCEAN sait faire planer autant qu'il déclenche les tempêtes ("Equinox").

À ce sujet, la voix de Mike Pilat se pose terriblement bien sur les morceaux proposés, même lorsque le groupe se veut un poil répétitif musicalement ("Dead On The Whole", sans grande originalité et trop convenue). Fort heureusement, le final de ce "Fluxion" marque les esprits : "Isla Del Sol" dégage un charme dingue, une ambiance folle. Son introduction syncopée, ses rythmes invitant au voyage, rappelant par moments les grandes heures d'OPETH indéniablement, confère cette luminosité, ce rayonnement incroyable qui fait aimer ce groupe pour sa capacité à illuminer son espace d'intervention… Je ne sais jamais si j'arrive véritablement à illustrer ce sentiment mais jamais THE OCEAN ne procure de sensation de noirceur, d'obscurité, bien au contraire.

Des rythmiques lourdes, denses, incisives, un chant éructé férocement, une relative complexité d'approche musicalement parlant, autant de caractéristiques fortes qui font dès ses débuts l'empreinte d'un (futur) géant…

Doté déjà d'un digipack absolument splendide (on soignera toujours autant le fond et le forme chez les Allemands, quelle classe que ces objets !), "Fluxion" vous marquera obligatoirement par la magie d'une richesse de composition et le niveau effarant de créativité par un seul homme avec ses instruments ! "The Greatest Bane" résume sans aucun doute ses aspects : mention toute particulière à la puissance mammouthesque de la guitare rythmique, arme de destruction massive avec sa montée en puissance et aux claviers aux arrangements enivrants…

The OCEAN frappe fort et propre, de façon chirurgicale… 9 titres et 57 minutes dont 3 titres épiques et denses entrecoupés de maestria qui deviendra tellement systémique qu'on se doit de savourer les débuts de ce groupe enthousiasmant.

Note réelle : 3,5/5.

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   FENRYL

 
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- Torge Ließmann (batterie)
- Gerd Kornmann (percussion)
- Robin Staps (guitare, percussion)
- Jonathan Heine (basse)
- Nico Webers (chant)
- Ercüment Kasalar (chant)
- Karsten Albrecht (chant)
- Meta (chant en 2004)
- Nico Webers (chant en 2004)
- Mike Pilat (chant en 2009)


1. Nazca
2. The Human Stain
3. Comfort Zones
4. Fluxion
5. Equinox
6. Loopholes
7. Dead On The Whole
8. Isla Del Sol
9. The Greatest Bane



             



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