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The OCEAN - Holocene (2023)
Par FENRYL le 3 Octobre 2023          Consultée 1720 fois

Nous y sommes…

Nous le savions tous : en débutant le concept "Precambrian" en 2007 à partir des périodes géologiques en lien évident avec la paléontologie, les berlinois de THE OCEAN ont mis leur Post Hardcore au service de leurs textes et thématiques fétiches : critique des religions et de la société de consommation notamment…
Nous avons ainsi voyagé au gré du Phanérozoique du Précambrien vers… l’Holocène.
Cette époque géologique correspond au 12 000 dernières années, toujours en cours de l’histoire de la Terre. Le voyage touche donc à sa fin… au moment d’évoquer cette période où tout s’accélère, tout devient fou pour l’histoire de la Vie et de la Terre...

À peine remis d’un éblouissant premier testament live ("Phanerozoic Live") qui avait totalement fait honneur au talent brut de THE OCEAN, "Holocene" achève le processus d’évolution constante, lequel n’aura eu de cesse d’impacter la Vie sur Terre.
Avec ces 52 minutes et ses 8 titres, "Holocene" migre véritablement vers un Metal Progressif subtil.
Loïc Rosseti n’aura eu de cesse de le dire : Peter Voigtmann a largement participé au processus de composition et a su/pu imposer la présence de claviers plus que jamais. Oui, c’est bien un côté Electro qui marque de son empreinte ce "Holocene". Il en découle (sans mauvais jeu de mots) une fluidité dans la composition des titres, moins "fleuve" que par le passé, plus douce et posée.

THE OCEAN nous a toujours permis de voir la furie jaillir à tout moment. "Holocene" brouille les repères, sème le trouble ("Parabiosis", planant à s’en damner avec la douceur de Loïc au chant), mais rassure heureusement avec ce propos."Preboreal" illustre sans doute cette douceur, ce souci de l’ambiance poussée à son paroxysme par la monté en puissance constante jusqu’à ce final d’une minute 45 secondes, amorcé par une partie du texte en français svp (inutile de vous rappeler que Loïc est francophone) qui vous fait littéralement quitter le sol, poussé irrémédiablement vers cette lumière que l’on peut voir en fermant les yeux durant l’écoute ! Oui, un côté sacrément mystique, assez indescriptible.

Evidemment, une forme de frustration est latente : si vous suivez le groupe depuis le début du voyage, il est évident que le ratio rage/douceur s’est totalement inversé mais il est en parfaite adéquation avec les conditions de vie sur notre planète pour la Vie durant l’explosion des espèces au cours de cette ère… avant l’entrée en scène de l’espèce humaine justement. Alors profitez par exemple d’un "Subboreal" bien puissant !
A l’instar d’un MASTODON par exemple, THE OCEAN fait partie de ces combos qui auront fait évoluer leur zone d’action, la définition même de leur genre/style avec une prise de risque d’une justesse rarement égalée.
Certains parleront d’une forme de nonchalance dans le chant de Loïc Rossetti par moments ("Atlantic" par exemple). Mais c’est avec la présence de Karin Park, chanteuse de ARABROT (et quelques trompettes à nouveau) que l’affaire prend une drôle de tournure. La voix tremblotante, elle surprend autant qu’elle pourra peut être diviser… d’autant plus que Rossetti achève le titre par une prise de pouvoir en hurlant comme un damné (sans doute la partie la plus extrême de la galette).

Les riffs sont ici entêtants. Machiavéliques. D’une douceur trompeuse. Ils vous enveloppent. Ils passent au départ de façon anodine, laissant peut être transparaître un côté un poil "easy listening".
Ne soyez pas pour autant naïf. Derrière toute cela, c’est bien l’intelligence pure qui règne et rayonne.
L’artwork nous l’annonçait pourtant déjà : cet œil immense, cette pupille qui rayonne sur fond noir… Le mythe d’Argos Panoptès ("celui qui voit tout") ? THE OCEAN et ses textes poursuivent cette veille de la société. Je vous invite à ne pas manquer le contenu des morceaux, toujours passionnant d’y découvrir les artistes qui ont influencé nos allemands.

En bouclant la boucle, THE OCEAN enfante d’un album étincelant et complet, rendant honneur à une saga musicale grandiose et intelligente. La douceur règne plus que jamais ici, soyez prévenus. "Holocene" est calme, posé et d’une élégance folle. Quelques cuivres ici, de la saturation par là ("Atlantic" et ses trompettes, lorgnant sur du MASSIVE ATTACK dans sa construction), THE OCEAN n’en finit plus de franchir les étages vers l’infini…
Reste une seule, unique et simple question : que nous réserve maintenant la suite de l’aventure proposée par ce groupe ?

Note réelle : 4,5/5.

Top : "Parabiosis", "Preboreal" pour ne citer que ces deux morceaux !

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   FENRYL

 
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- Paul Seidel  (batterie)
- Mattias Hägerstrand  (basse)
- Loïc Rossetti   (chant)
- David Ramis Åhlfeldt  (guitare)
- Robin Staps   (guitare)
- Peter Voigtmann  (claviers)


1. Preboreal
2. Boreal
3. Sea Of Reed
4. Atlantic
5. Subboreal
6. Unconformities (feat. Karin Park)
7. Parabiosis
8. Subatlantic



             



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