Et voilà, OPETH maîtrise mieux son style ; du coup, son expansion à la création se recadre !

Reprenons très vite cette évolution : "Orchid" fourmille de breaks, de décélérations ainsi que de sautes d’humeur - et donc de colorations musicales - tous azimuts, bref, ça partait vraiment dans plusieurs directions avec déjà, en filigrane, une identité déjà mastoc (massive). Un peu comme si on coupait une partie d’une bande son avec des ciseaux et que nous la recollions à la fin d’un autre riff afin d’obtenir, au final, non pas un ensemble chaotique mais bien une démarche artistique différente de tout ce que nous connaissions jadis. Y avait même un riff prêté généreusement par KATATONIA et provenant de leur "Brave Murder Day" (Et qui c’est qui chante dessus, hein ? Mike A.) !

"Morningrise" était moins primesautier mais tout aussi efficace avec des passages qui, tantôt s’étiraient, tantôt surprenaient. Cependant, l’idée d’évasion demeurait encore fort probante et libératrice…

Tout ça pour en arriver à dire qu’ici, sur "My Arms, Your Hearse" , il manque les respirations qui contrebalançaient efficacement les accès de Death Metal. La colère prend le pas sur l’apaisement. En revanche, les morceaux sont plus uniformes (bien que suffisamment complexes et pérennisant la marque de fabrique des Suédois) mais surtout plus bruts. La violence - à la OPETH, soit : fluide et unique - domine. C’est en cela que "My Arms, Your Hearse" me déçut à sa sortie. Pas assez de respirations, si vous voulez… sans pour autant étouffer. Disons que ce n’est pas le plus abouti de leur discographie.

Hô ! Mais pour découvrir la musique de Mikael AKERFELDT, cet album est excellent malgré tout ! Si tu ne connais pas encore OPETH, fonce l’acheter tout de même…