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PROG/DEATH  |  STUDIO

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- Style : Anathema, Firelink, Dan SwanÖ, Urne, Disillusion, Countless Skies, Exanimis, Ne Obliviscaris, Serdce, Septa, Katatonia, Novembers Doom, Be'lakor, Aesmah, Khonsu
- Membre : Amon Amarth, Bloodbath, Witchery, Arch Enemy, Spiritual Beggars
- Style + Membre : White Stones, Soen

OPETH - The Last Will And Testament (2024)
Par MEFISTO le 2 Mars 2025          Consultée 581 fois

Putain, seize ans. Seize longues années avant le retour du groupe prodigue.

Oui, car bon, je fais partie du large pan de fans d'OPETH de la première heure qui ont maudit cette baisse de régime en lipides des Suédois après l'excellentissime "Watershed" en 2008. Fan du Death/Prog de ces magiciens, j'ai eu toutes les difficultés du monde, et au-delà, pour ne pas me fracasser la tronche sur le Mur des "Lamentations" (celui d'OPETH, pas l'autre). J'ai donc attendu, confiant que le balancier reviendrait nous hacher les neurones un jour ou l'autre, quand Mike et ses sbires – dont le fidèle Martin Mendez et l'archi-talentueux guitariste Fredrik Åkesson – reviendraient à la raison. Honneur aux fans, le maître des touches noires et blanches des quinze dernières années – donc de la parenthèse Prog – Joakim Svalberg, est toujours en poste. Seul Martin Axenrot, pour on ne sait quelle raison, a quitté le navire avant le conventum Prog/Death, pour que le jeune Waltteri Väyrynen vive le trip d'une vie avec ses nouveaux camarades quarantenaires et cinquantenaires.

Pour ce qui est du concept… Vous savez, avec le temps, les pièces de théâtre musicales m'emmerdent terriblement. Je dois me faire hara-kiri à chaque fois que je tombe sur un concept-album tel que "LWAT". J'explique le bouzin, tout en sachant bien que pour 99% des auditeurs, la musique prédominera. Quelques intellos ayant sniffé une ligne avant leur immersion se soucieront des alinéas et des points-virgules… À ce sujet, Mikael Akerfeldt a mentionné que l'album se lisait comme un testament, par étapes, de là l'absence de titres. Et ce testament, car il faut bien que je joue aux journalistes non-enjoués, révèle les secrets plutôt scandaleux d'une famille au détour de la fin de la WW1. Au cœur de cette famiglia trônent deux jeunes jumeaux et une fillette souffrant de polio, dont le père autoritaire récemment décédé était marié à une femme infertile. Donc ouais, d'où provient le trio de gosses, voilà la question… Pour tout vous dire, car je m'en contrefous, la fille est née d'une aventure entre le maître et sa servante, alors que les garçons ont été adoptés et donc, en cette lecture post mortem, désavoués. Petit boum, passons à la zique-zique.

Inconditionnels d'OPETH, particulièrement des années 2005 à 2008, "The Last Will And Testament" répondra à tous vos désirs et vous enfournera peut-être quelques joujous… musicaux aux bons endroits quand vous vous y attendiez le moins. Et là, je ne parle pas de la pire décision du disque, soit le terriblement terrible fade out de légende de merde du cinquième chapitre, que vous aviez déjà remarqué et conspué secrètement. Vous n'êtes plus seul, on est au moins cinquante millions à l'avoir détesté ce mauvais choix, cette pire option cochée sur le tableau de bord de la honte. Passons ce coït interrompu qui aurait pu durer deux-trois minutes de plus tellement le filon aurifère brillait...

OPETH est passé sensei douzième dan dans l'art d'instaurer des ambiances foutraques, patraques, poignantes, herculéennes, bluesy et fantomatiques. Mélangez ces ingrédients et vous dégusterez le smoothy métallique le plus dégourdi de votre pauvre existence ! OPETH, c'est ça : de la vitamine au millimètre carré projeté dans une salle de cours aux murs boisés, audience au collé monté et cheveux longs vagués en prime. À chacun des chapitres de ce "Testament", que l'on n'espère pas prémonitoire pour les Suédois, vous vous prendrez à déclarer : « Comment peut-on pondre de si beaux accords, des mélodies aussi attachantes et des atmosphères si intriquées en 2025 ? » Vous passerez peut-être par-dessus les quelques longueurs disséminées ici et là, mais bon, elles ne sont pas légion comme sur les morceaux de dix minutes et plus auxquels les Suédois nous ont habitués. Fallait quand même que ma bonne foi témoigne.

Sinon, on s'affale et on déguste ces moments d'éternité, ceux qui nous font revenir à l'auge musicale de nos albums préférés, n'est-ce pas ? Chez OPETH, considérant son statut, il est à la fois le nourrisseur et le nourri. Il s'autoalimente et expulse des briques de tous les diables qui marquent au fer rougi par la passion. J'en veux pour exemples l'entièreté de "1", qui avait la tâche ardue de dépoussiérer ce Death Prog ambitieux, le visage à deux faces du "2", qui évoque sans retenue "Blackwater Park", le côté combatif, complexe et émotionnel de "3", le bridge vaporeux et cool de "4" et cette ambiance empoisonnée qui nous replonge dans les 70's version Åkesson lourdaud, les premières notes doucereuses de "5" et sa personnalité bigarrée et mystérieuse très "Lotus Eater", la dégaine de bouledogue de "6", sur laquelle Väyrynen s'amuse passablement, les deux ultimes minutes de la lente à décoller "7" et le classique instantané "A Story Never Told", dont la trame sensible s'envole en une apogée guitaristique à tomber.

Malgré ce spicilège de bonnes claques, "LWAT" ne détrône pas "Watershed", qui demeure pour moi le nec plus ultra de ce groupe fabuleux et qui sera, un jour j'en suis CONvaincu, reconnu comme tel par les fans. D'ici là, vous avez absolument toutes les cartes en main pour passer les plus jolies cinquante minutes de votre dernier mois. Si vous ne flanchez pas devant autant d'éclats argento-ébènes, de puissance gothique, d'offensives érudites et d'orchestrations polychromes, vous n'avez clairement pas d'âme. Allez à la superette la plus près vous en procurer une à rabais. Seuls critères requis : posséder une ouïe et un cœur connectés pour que cette musique angélique, bordélique et universelle vous atomise. GROS BOUM, cette fois !

OPETH is back, Progers ! (je voulais écrire Fuckers, mais mes doigts ont fourché…) Le temps que ça dure, le monde métallique sera un plus meilleur endroit.

Note: 4,5/5, car le temps sera clément envers "Last Will...", OPETH est trop doué pour gâcher cette chaude offrande en ne la foutant pas au froid où elle résistera aux baffes des géants.

Podium : (or) "A Story Never Told", (argent) "§1", (bronze) "§5" et "§7".

Indice de violence: 2,5/5.

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- Mikael Åkerfeldt (chant, guitare, panoplie)
- Martín Méndez (basse)
- Fredrik Åkesson (guitare)
- Joakim Svalberg (synthé, orgue, mellotron, piano)
- Waltteri Väyrynen (batterie, percussions)


1. §1
2. §2
3. §3
4. §4
5. §5
6. §6
7. §7
8. A Story Never Told



             



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