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ROCK PROG 70'S  |  STUDIO

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OPETH - Pale Communion (2014)
Par VOLTHORD le 2 Janvier 2015          Consultée 9510 fois

La bande à Mikael Åkerfeldt a divisé lors de sa dernière offrande, se confinant dans un Prog de niche là où il avait autrefois réussi à fédérer des fans d’horizons divers. Les claviers proggy qui entament "Pale Communion" affichent dès la première minute la parenté évidente entre ce nouvel opus et "Heritage". Pourtant, là où on pouvait clairement rechigner devant la mollesse de ce dernier, on peut cette fois-ci saluer une certaine diversité dans les compos du Suédois.
Sur la fiche, les incurables fans de la première heure avaient de quoi continuer à faire la moue, et autant dire que je fais bel et bien partie de ceux-là.

À aucun moment Mikael Åkerfeldt ne recule dans sa démarche, n’hésitant plus à multiplier les débordements Prog tout en gardant arpèges acoustiques et pianos aérer ses compos. L’utilisation du clavier comme hommage à DEEP PURPLE est ici particulièrement riche, et se révèle finalement un atout improbable notable. Les dix minutes de "Moon Above, Sun Below" tendront plus que jamais à prouver que la tête pensante d’OPETH maîtrise pleinement ses choix artistiques : si je ne peux m’empêcher de penser que les passages Metal manquent encore un peu de pêche, difficile de mettre le doigt sur ce qui pourrait clocher dans une telle pièce.

Par un travail d’harmonies vocales d’une profondeur remarquable ("Eternal Rains Will Come" en est déjà un sacré bon exemple), le frontman regagne aussi en prestance ce qu’il avait perdu dans l’abandon du chant death. Par un jeu de lumière et d’ombre subtil, chaque titre se distingue au fil des écoutes. Pourtant, il était au début parfois assez dur de retrouver ces nuances avec cette production sans réel parti d’un Steven Wilson perfectionniste mais trop sage.
Il reste difficile d’adhérer à ce "Goblin" de milieu d’album où l’identité d’OPETH s’efface au profit d’une citation passionnée mais inadaptée.
Quant à ce "River" plein de rayons de lumière 70s étrangement en décalage avec un texte d’une poésie étrangement défaitiste, j’ai réussi à m’y faire même si je ne peux m’empêcher de penser que dans cette folle accélération finale, le Åkerfeldt de "Ghost Reveries" et "Watershed" aurait su pousser à bout son idée dans le décalage et la violence (et avec génie, bien sûr).

Alors au final, entre les morceaux qui ne me font pas vraiment frémir ("Cusp Of Eternity", "Elysian Woes", "Goblin"), ceux qui brillent par leurs idées mais me frustrent un peu ("Moon Above, Sun Below", "River") , je reconnais que "Pale Communion" est guidée par une composition intelligente et peaufinée avec talent par le maître d’œuvre suédois. Il remet un peu de piquant dans une formule qui, sur "Heritage", diluait l’identité du groupe en faveur de ses références. L’impression demeure encore…
Mais il y a ce final.

"Pale Communion" ne serait rien sans ses deux pièces finales sublimées par les arrangements symphoniques de David Stewart (qui a travaillé avec Steven Wilson et Mikael sur leur projet STORM CORROSION). Les instruments à cordes déploient d’abord une accrocheuse ampleur filmique ("Voice Of Treason") pour finalement nous achever avec le bouleversant "Faith In Others", qui prouve que le OPETH mélancolique et intimiste n’est jamais bien loin derrière.

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   VOLTHORD

 
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- Steven Wilson (chœurs)
- Joakim Svalberg (claviers, chœurs)
- Fredrik Åkesson (guitare, chœurs)
- Martin Axenrot (batterie, percussions)
- Mikael Åkerfeldt (guitare, chant)
- Martín Méndez (basse)


1. Eternal Rains Will Come
2. Cusp Of Eternity
3. Moon Above, Sun Below
4. Elysian Woes
5. Goblin (instrumental)
6. River
7. Voice Of Treason
8. Faith In Others



             



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