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ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

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2011 Grace For Drowning
2012 Get All You Deserve
2013 The Raven That Refuse...
2015 Hand.cannot.erase
2016 4 1/2
2017 To The Bone
2018 Home Invasion : In Conce...
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Steven WILSON - Home Invasion (2018)
Par JEFF KANJI le 3 Octobre 2019          Consultée 2773 fois

Marathon promotionnel de rigueur pour permettre à "To The Bone" (qui en possédait toutes les qualités) de prendre l'essor médiatique qu'il méritait, tournée tout aussi extensive, avec un concert parisien dans un Olympia plein comme un œuf, une prestation hypnotique au Hellfest quelques mois plus tard, après une résidence de trois soirées au mythique Royal Albert Hall que le génie du Prog anglais ne pouvait pas ne pas immortaliser, quand bien même son dernier enregistrement live ne date que de 2012.

Cela va poser d'emblée deux choses : d'une part, la setlist sera largement consacrée à "To The Bone" (l'intégralité du disque est déroulée intelligemment entre autres extraits du vaste répertoire de Steven), mais surtout ne s'aventurera pas une seule fois dans les deux premiers opus de l'artiste solo, déjà couverts par "Get All You Deserve" (2012), y compris "Luminol" qui y était interprété alors que "The Raven That Refused To Sing" n'était pas encore sorti. C'est donc (à mon humble avis) la meilleure époque que "Home Invasion" retranscrit, notamment au travers des deux derniers albums, notamment "Hand. Cannot. Erase" et "To The Bone".

Steven Wilson explique en interview qu'il est important pour lui de défendre l'album, de mettre en valeur les musiciens avec lesquels il travaille et de trouver une logique que les textes lui amènent. Quand on a pas de hits, l'avantage c'est que l'effet de surprise pour le spectateur reste entier même si bien sûr on ne crachera jamais sur un "Blackest Eyes" ou un "Sound Of Muzak".

Il était évident que la présence de Ninet Tayeb lors de ces trois dates allait avoir une incidence. On la retrouve toute en fragilité et en solidité vocales dès "Pariah" qui apporte d'emblée une belle profondeur à un show commencé plus légèrement avec "Nowhere Now". Et premier point qui m'a chagriné ; l'absence du monumental "Routine" que l'on retrouvera heureusement dans les bonus du DVD, car il fut répété et même joué le deuxième soir (quelle performance de Ninet par ailleurs). Car plutôt qu'être un habile montage des concerts, "Home Invasion" nous propose l'intégralité de la dernière de ces trois représentations. Et vu comme le concert est tourné, sans quasi aucune interruption sonore et avec une belle mise en valeur des éclairages et un travail visuel tout bonnement impressionnant digne des meilleures représentations du FLOYD, avec un travail particulièrement poussé sur les effets 3D et la disparité des concerts donnés ces trois jours, le montage aurait été quasi impossible.

Le set est parfaitement orchestré par Steven (qui me fait rire quand il ne joue pas et joue le chef d'orchestre sur scène - "Home Invasion"), qui alterne entre sa fidèle Telecaster, l'acoustique, voire même la basse, et le clavier, jouant toujours au sound designer psychédélique sur "The Creator Has A Mastertape", assis devant sa collection de pédales d'effets. La grande force de la musique de Steven, et on s'en rend compte sur ce Live, c'est que chaque instrument, et cela inclut le chant, ne parle jamais pour rien dire, laissant les espaces se créer d'eux-mêmes. Vous ne trouverez jamais Steven et son acolyte virtuose façon Steve Rothery Adam Hutchings en train de jouer la même chose. Le plus bel exemple, c'est encore une fois "Pariah", où le second n'entre qu'au moment où le premier lâche l'acoustique pour se saisir de sa guitare électrique.

Ce show est visuellement beau mais il l'est aussi musicalement. Après la place est tellement laissée à la musique que Steven en réduit ses interactions avec le public. Mais bon le connaissant, et malgré des qualités d'amuseur certaines, on est que moyennement surpris. Il trouvera néanmoins moyen de nous faire rire avec ce sens du décalage typiquement anglais. Comme lorsqu'il revient avec un petit ampli sur scène, qu'il fait une jolie présentation de "Even Less" (petit extrait inattendu de "Stupid Dream" qui fait plaisir) avant de réaliser qu'il serait pas mal qu'il allume l'ampli sans quoi cette situation pourrait devenir embarrassante, ou encore quand il parle de "The Raven That Refused To Sing" comme d'une chanson misérable. Par ailleurs elle vient conclure de main de maître ce set dans lequel les claviers d'Adam Holzman et la basse de Nick Beggs sont pour moi les deux stars du show, le premier par la variété de ses timbres et de styles de jeu, le second par son immanquable sens du show et son aisance à passer de la basse au stick en passant par le clavier. Mais le pompon étant sans aucun doute l'introduction de "Permanating" avant l'arrivée des danseuses du Bollywood Co.

Le son est incroyablement clair (qui en attendait moins de Steven Wilson) et ce show, qualifié par certains observateurs comme l'un des meilleurs de 2018, parfaitement mis en lumière et en vidéo grâce au concours de Lasse Hoile, mérite l'attention, et vient parfaitement conclure le cycle "To The Bone" avec une belle démonstration de Prog qui fait tout pour que l'auditeur/spectateur s'attarde sur autre chose que sa technicité ou sa complexité (même s'il faut arriver au bout de "Arriving Somewhere But Not Here" quand même).

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Steven Wilson (chant, guitare, claviers, basse)
- Ninet Tayeb (chant)
- Adam Hutchings (guitare, chœurs)
- Nick Beggs (basse, chapman stick, chœurs, claviers)
- Adam Holzman (claviers)
- Craig Blundell (batterie)


1. Truth (intro)
2. Nowhere Now
3. Pariah
4. Home Invasion / Regret #9
5. The Creator Has A Mastertape
6. Refuge
7. People Who Eat Darkness
8. Ancestral
9. Arriving Somewhere But Not Here
10. Permanating
11. Song Of I
12. The Same Asylum As Before
13. Song Of Unborn
14. Vermillioncore
15. Sleep Together
16. Even Less
17. Blank Tapes
18. Sound Of Muzak
19. The Raven That Refuses To Sing
- Rehearsals
20. Routine
21. Hand. Cannot. Erase
22. Heartattack In A Layby
- Interview



             



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