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BLACK METAL  |  STUDIO

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OEUVRES

2022 Satyricon & Munch

ALBUMS STUDIO

1993 3 Dark Medieval Times
1994 2 The Shadowthrone
1996 2 Nemesis Divina
1999 1 Rebel Extravaganza
2002 2 Volcano
2006 2 Now, Diabolical
2008 4 The Age Of Nero
2013 3 Satyricon
2017 2 Deep Calleth Upon Deep

E.P

1997 Megiddo

DEMOS

1993 The Forest Is My Throne

ALBUMS LIVE

2015 1 Live At The Opera

COMPILATIONS

2002 Ten Horns, Ten Diadems
 

2017 Deep Calleth Upon Dee...
 

- Style : Immortal, Cobalt, Tryglav, A Hill To Die Upon, Hauntologist
- Membre : Aura Noir, Thorns
- Style + Membre : 1349
 

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SATYRICON - Volcano (2002)
Par BAST le 30 Décembre 2002          Consultée 15507 fois

Avant même de débuter cette chronique, je tiens à préciser que je n'ai pas découvert Satyricon grâce à sa toute récente signature chez une Major. Cette précision me tenait à coeur, ne serait-ce que par respect pour les nombreux fans qui suivent eux aussi ce grand groupe depuis plusieurs années. Car ce n'est pas parce que Rock Hard se met soudainement à consacrer une plus grande importance à Satyricon (longue interview dans le numéro de décembre) qu'il faut en déduire que celui-ci n'a rien fait d'intéressant avant. Bien au contraire ! A tel point que je me dois de faire un rappel sur la carrière de l'un des meilleurs groupes de black qui soit (mais aussi l'un des plus mésestimé), un groupe qui, aux côtés d'EMPEROR ou de Dimmu Borgir, m'a fait découvrir le Black Metal mélodique.

Satyricon fait partie de ces combos qui ont porté haut les couleurs (sombres...) de la seconde vague Black Metal du début des années 90. Au même titre que Mayhem, EMPEROR, Immortal et quelques autres, il a participé à l'élaboration et l'accomplissement d'un genre autrefois cloisonné dans l'underground par son extrémisme et qui nous est désormais aussi familier que nombre de styles : le Black Metal.

Un extrémisme que je préfère d'ailleurs passer sous silence. Qu'on adhère ou pas aux idées souvent ambiguës véhiculées par le genre (je me place plus volontiers dans le second cas de figure), force est de reconnaître que celles-ci ont au moins eu le mérite de permettre à certains musiciens de mettre au jour un style musical passionnant. Et quant à Satyricon, le mieux est de se concentrer sur sa musique plutôt que sur les motivations à l'origine de la création du groupe et ses diverses accointances avec les mouvances extrêmes et douteuses de l'époque.

Mené par Satyr, leader tant charismatique qu'omniprésent (il assure le chant, les guitares, la basse et le clavier et dirige Moonfog, un label qui compte dans ses rangs Dark Throne ou Gehenna) ainsi que par Frost, Satyricon est davantage un duo qu'un groupe. Le début de carrière des norvégiens est marqué par deux albums qui ont posé leurs bases musicales, à savoir un Black Metal teinté d'ambiances médiévales. Deux albums plutôt bons, le premier pour ses ambiances sombres très bien distillées et le second pour l'une des forces du groupe, la capacité à enchaîner les riffs, tous plus entraînants les uns que les autres, à la manière d'Immortal, mais avec des mélodies plus fournies.

Après cette mise en bouche vient sans conteste le chef-d'oeuvre du groupe, Nemesis Divina. Un album qui figure à mon sens parmi les dix meilleurs albums de Black Metal jusqu'à ce jour. Tout fan de black se doit de jeter au moins une oreille sur ce magnifique opus, bourré de mélodies, de riffs implacables et d'ambiances païennes. Un album qui constitue l'une des pierres angulaires du Black Metal.

La suite, c'est un très long break durant lequel le groupe a cherché à se renouveler pour proposer Rebel Extravaganza, un opus qui se caractérise par une évolution marquante et plutôt déconcertante. Les passages médiévaux ont laissé la place à des sons industriels, le rythme s'est calmé et l'ambiance est passée de lugubre à glauque. La pochette assez inquiétante donnait d'ailleurs très judicieusement le ton. Un album lorgnant vers du Voïvod qui, s'il n'a pas convaincu par sa musique, aura au moins permis au groupe de s'essayer à diverses expérimentations. Des expérimentations qui ont attiré la major EMI, celle-ci ayant certainement vu en Satyricon un groupe capable d'apporter à son catalogue une crédibilité artistique que le " prêt-à-écouter " qu'ils servent majoritairement leur refusait.

Une signature plutôt inattendue qui nous amène précisément à Volcano, le nouvel album des norvégiens. Un album qui surprend rapidement... Après Rebel Extravaganza, on pouvait s'attendre à ce que Satyricon aille encore plus avant dans ses expérimentations. Il n'en est rien, bien au contraire, puisque le groupe revient à un black plus traditionnel, même s'il subsiste des éléments électroniques çà et là ou des effets sonores assez modernes qui apportent un aspect avant-gardiste sous-jacent. Avec sa signature chez EMI, on pouvait prévoir une nette édulcoration de la musique de Satyricon. La encore, ce n'est pas le cas. Satyricon est certes moins agressif que sur Rebel Extravaganza ou Nemesis Divina, mais sa musique reste du Black Metal avec son lot de riffs incisifs mais où les mélodies tiennent une place prépondérante.

L'ensemble est de très grande qualité et Satyricon joue de son talent avec une facilité déconcertante. Les nombreuses mélodies font mouche à chaque coup et les riffs sont toujours aussi géniaux et tranchants. Heavy ou typiquement black, ils ne laissent jamais insensibles et enrichissent chaque composition par une alternance continue doublée de changements de rythme réguliers. Les hurlements de Satyr se fondent parfaitement dans l'ensemble et mettent superbement en exergue ce côté sombre et inquiétant qui sied depuis toujours à Satyricon. Les huit titres sont tous de la même trempe, à savoir excellents, avec une préférence pour Repined Bastard Nation où les riffs et les mélodies sont peut-être les plus marquants (avec un break épique somptueux) et une très légère réserve pour le single, Fuel For Hatred, peut-être structuré un peu trop facilement et plus lassant que le reste.

En ce qui concerne le son, les pronostics occasionnés par la signature des norvégiens chez EMI étaient moins difficiles. Evidemment, il est très bon, le groupe ayant bénéficié d'une enveloppe suffisamment conséquente pour se permettre des coûts de production peu habituels en terme de Black Metal. Idem au niveau du booklet, superbe. Les photos sont magnifiques et le design de l'ensemble donne un rendu moderne, à la mode (Comprenez par là que l'on pourrait mettre les gars d'Indochine ou de Noir Désir à la place de Satyr et de Frost que cela ne choquerait personne).

C'est indéniable, le talent de Satyricon n'admet qu'une concurrence restreinte et il est à souhaiter que cet album remette les pendules à l'heure et apporte aux norvégiens le respect et l'admiration que lui vaut sa riche carrière. Sans toutefois se hisser au niveau du chef-d'oeuvre qu'est Nemesis Divina (ce qui explique qu'il n'obtienne que quatre étoiles), Volcano plaira sans souci à tous les amateurs de Black Mélodique. L'album connaît d'ailleurs un succès retentissant en Norvège (EMI et ses réseaux de distribution y sont évidemment pour beaucoup) et il a même été élu album norvégien de l'année par deux très gros quotidiens du pays !

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Par BAST




 
   BAST

 
   KOL
   PERE FRANSOUA

 
   (3 chroniques)



- Satyr (chant, guitare, basse synthé)
- Frost (batterie)
- Anja Garbarek (chant)


1. With Ravenous Hunger
2. Angstridden
3. Fuel For Hatred
4. Suffering The Tyrants
5. Possessed
6. Repined Bastard Nation
7. Mental Mercury
8. Black Lava



             



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