Malgré les changements de line-up ayant ponctué la vie du groupe depuis vingt-cinq ans, les pionniers, et maîtres du Mélodeath pondent tout simplement, avec "Atoma", l’une de leurs œuvres les plus abouties. Mikael Stanne démontre qu’il est bien le meilleur chanteur du genre, et ce dès le premier titre, "Encircled", qui lance l’opus sur des bases très agressives. Le mur de son est présent et les arrangements de Martin Brandström sont utilisés à bon escient, comme sur l’éponyme "Atoma", ou les différentes nappes de clavier viennent réellement apporter des couches harmoniques vibrantes à l’ensemble.

Stanne est bien le seul chanteur dont la voix claire, relativement peu présente sur cet album, apporte au genre au lieu de l’affadir, que ce soit sur "Atoma", "A Proof Of Life", ou sur "Forward Momentum", aux accents DEPECHE MODE. Peut-être anecdotique pour certains, mais son growl unique de profondeur permet de comprendre les paroles, toujours justes et en fusion avec une musique classieuse mais puissante.

L’équilibre parfait entre les claviers, les guitares, et la basse sont trouvés sur ces titres, et ce qui avait pu irriter par le passé ("Terminus", si tu m’entends…) n’a plus lieu d’être.

Même les titres plus posés sont growlés, décuplant l’efficacité de morceaux comme "Faithless by Default" ou "Force Of Hand". La variété des titres est bluffante, entre agression et recherche mélodique, entre puissance et profondeur. Car le risque avec la formule DARK TRANQUILLITY, c’est de se reposer sur ses lauriers et proposer des albums parfois trop linéaires, manquant d’aspérité, ce qui n’est absolument pas le cas ici.

Quand DARK TRANQUILLITY évolue à ce niveau, ils sont tout simplement imprenables, et ce n’est pas cet "Atoma" qui me fera dire le contraire, après deux albums un peu décevants. À noter qu’il s’agit du dernier album enregistré avec le guitariste Niklas Sundin, membre fondateur du groupe, et également auteur de l’artwork de "Atoma", qui décidera rapidement après la sortie de se consacrer à plein temps au graphisme.

J’ai beau chercher des défauts à cet album, je n’en trouve aucun. We want more!

Verdict : 5/5.