MOONSPELL n'a jamais eu de complexes, qu'il soit noir comme le charbon comme sur "Under Satanae" et "Night Eternal" ou lumineux comme sur "Extinct". Lumineux tel un groupe de Death Mélo sirupeux, à la prod' boostée, lumineux telle la machine à tubes gothiques qu'il est.

Le vétéran portugais livre ici son 11ème album, ce qui est en soit un petit exploit. Surtout qu'il n'officie pas dans le style le plus populaire. Sauf que même s'il a tendance à tomber dans le lyrisme, le quintette a toujours trouvé le moyen de montrer ses muscles pour s'éloigner des groupes à paillettes qui pullulent trop. Il représente ainsi la "vraie" identité Gothique en Metal, à cheval entre l'accessibilité touchante et le mystère obscur.

Cette bonne vieille recette est utilisée une fois de plus sur "Extinct", qui, s'il s'avère très efficace dans la livraison, ne renferme pas suffisamment de mélodies ou refrains marquants pour me charmer entièrement. Je ne retiens que "Breathe", "Domina", "The Future Is Dark" et la petite surprise baroque de la fin, "La Baphomette", chantée en français SVP.

Le reste est trop commun et aurait pu originer de n'importe quel disque du genre, malheureusement. Cela n'enlève pas les qualités techniques au groupe ni le boulot aux manettes, qui permet au chant de briller encore et aux ambiances grises, blanches et noires de bien s'imprégner.

Un bon disque, sans bien plus.