"Maximum Overload" confirme le virage entrepris avec "The Power Within" : l'arrivée de Marc Hudson s'est effectuée avec réussite et le groupe enfonce le clou.
En effet, la maturité continue son œuvre et le cadre est vraiment posé : moins de dingueries, davantage de construction.

Il est ressort évidemment ce côté "on rentre dans le rang" certes, mais DRAGONFORCE s'offre ainsi des lettres de noblesses en Power Mélo. Avec ce (déjà) sixième LP, les "Anglais" poursuivent l'aventure avec des titres plus courts, au nombre de dix, pour moins de cinquante minutes. C'est digeste, pas écœurant pour un sou, mélodieux ("Three Hammers"), avec des relents de Thrash et Prog. Il faut noter que l'opus a été intégralement composé par Fred Leclercq et Sam Totman.

L'artwork qui fait référence à la quantité astronomique d'informations qui nous assaillent quotidiennement ne fait donc plus écho avec la musique complètement survitaminée du groupe... Mais n'allez pour autant pas penser que nos lascars sont en pré-retraite ! Le titre "The Game" franchit un nouveau pallier avec le trophée de "morceau le plus rapide du groupe" (240bpm !). Il est fortement influencé d'après le combo par SEPULTURA et SLAYER ("Beneath The Remains" et "Reign In Blood"). Il accueille en outre Matt K. Heavy (TRIVIUM) au chant, lequel sera de retour sur deux autres compositions ("Defenders" et "No More"). Évidemment, la côte de sympathie augmente ! Le refrain de "The Game" semble en effet presque tout droit sorti des dernières productions de son groupe !

Marc Hudson continue de régler et lâche davantage les chevaux ici : il fait étalage de sa belle palette vocale être "Three Hammers", "Symphony Of The Night". Le duo de gratteux délivre une partition agréable et efficace mais sans cette touche de folie qui nous faisait dire jusqu'alors qu'ils étaient des Aliens ! Je demeure moins fan des claviers clavecins ("Symphony Of The Night", rattrapé par les soli et l'énergie de Marc) et globalement le petit côté un poil trop classique de l'ensemble en terme de riffing.

Côté batterie épileptique, on sera servi et gâté. "Extraction Zone" et son côté 80s me font plaisir mais pas autant que "City Of Gold", ultra prévisible mais diablement efficace : du pur DRAGONFORCE avec ce refrain épique qui donne envie de s'époumoner. Simple, sans surprise mais le taff est fait : le groupe sait encore et toujours nous faire plaisir.

Dernière gâterie qui fait de ce "Maximum Overload" un bon album : la cover d'un artiste que je vénère, à savoir Johnny Cash. Il fallait oser avec "Ring Of Fire" mais alors réussir autant l'exercice, chapeau bas ! Incroyable, le tout avec un respect incommensurable. Bravo messieurs.

Note réelle : 3,5/5.

Top : "City Of Gold", "The Game".