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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2017 Cryptoriana The Seduc...
2021 Existence Is Futile
 

- Style : Helioss, Agathodaimon, Anorexia Nervosa, Bal Sagoth, Carach Angren, Chthonic, Diabolical Masquerade, Graveworm, Illnath, Limbonic Art, Mystic Circle, Diablation, Lord Shades, Ad Inferna, Crest Of Darkness
- Membre : Solstice, Symphonity, The Haunted, Therion, Vallenfyre, Lost Symphony, The Blood Divine , Atrocity, Serotonal, Sarah Jezebel Deva , Acheron, Anathema, Angtoria, At The Gates, Brujeria, Code, Decameron, December Moon, Entrails, My Dying Bride, Paradise Lost, Masterplan, Massacre, Lock Up, Leaves' Eyes, Gorerotted
- Style + Membre : Old Man's Child, The Kovenant, Hecate Enthroned, Abigail Williams, Dimmu Borgir, Ancient
 

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CRADLE OF FILTH - The Manticore And Other Horrors (2012)
Par PERE FRANSOUA le 1er Octobre 2019          Consultée 792 fois

Voilà un moment déjà que je suis coincé dans le casse-tête infernal de la notation, à froid et avec le recul des ans, de la discographie de CRADLE OF FILTH.
Entre la magnificence des légendaires "V Empire" et "Dusk...", forcément du cinq étoiles, et la débâcle de "Darkly, Darkly, Venus Aversa", qu’on peut se permettre d’assassiner sans retenue et sans vergogne, pour à peine deux étoiles les jours de beau temps, la marge de manœuvre est réduite pour noter avec subtilité une discographie aussi longue, riche et variée.
D’où le besoin de préciser ses critères, expliciter sur quoi repose les comparaisons. Sur toute la discographie ? Sur les albums et line-up proches ? Par rapport au reste de la scène ? Dans l’absolu de l’Histoire de la musique ?
Toujours les mêmes questions qui hantent l’inconscient des chroniques et des lecteurs.

Et si l’on rajoutait une bonne grosse dose de totale subjectivité ?

Comme un gros vachard j’avais à peine collé un 3/5 à "Cryptoriana", culo fino ingrat que je suis, alors que franchement c’est quand même très bon. Et quand il s’agit de venir qualifier et noter "The Manticore...", je me retrouve bien penaud en face des contradictions de mes appréciations.

Normalement, "The Manticore...", chant du cygne de l’ère Paul Allender, au mieux je lui fais caca dessus, au pire je fais comme s’il n’existait même pas.
Faut dire qu’il fallait être bien maso, ou mystique chrétien, pour donner son pardon et accorder encore une chance au groupe après la plantade de l’opus dédié à Lilith. Quand les excuses prennent la forme d’un album en roue libre, sans personnalité, comme c’est le cas du "Manticore...", le divorce est consommé, et pas à l’amiable.
Je ne t’aime plus, mon amour.

Tout ça n’est pas bien rationnel. Il a suffi d’un peu de temps, à la faveur d’un nouveau line-up sympathique et archi-pro, d’une tournée anniversaire ("Cruelty And The Beast" for ever) et de la sortie inattendue d’un Live de la très grande époque (cf. "Live At Dynamo Open Air 1997") pour que la flamme de la passion éternelle brûle à nouveau. Avec les yeux de l’amour on est plus patient, plus tolérant, plus ouvert. Et sans doute plus aveugle.

Alors ?! "The Manticore..." !?
Le vilain ne me laisse pas le plaisir minable de lui chier dessus sans retenue, il se débat et se rebiffe. Mefisto a raison, ce n’est point une daube, il est carrément plus solide que "Darkly, Darkly..." et cela ruine en partie mon interprétation simpliste selon laquelle Popol Allender était totalement rincé et qu’il fallait l‘expurger pour que CRADLE ait un espoir.
Mais je n’avais pas totalement tort non plus car a bien y regarder le vieux Paulo se contente quasi constamment d’accompagner les soubresauts des claviers avec des riffs rythmiques (certes rapides et énervés) qui inondent les derniers opus des britanniques vampires.

- Attention théorie - : les années Allender se caractérisent par une prise de pouvoir des rythmiques sur les mélodies. Ces mélodies raffinées qui ravissaient et emplissaient le début de carrière de COF vont commencer à fondre à partir de "Midian" au profit de rythmiques en béton armé, les éclipsant à chaque album un peu plus, dans une recherche de la pure puissance qui finira par rendre stérile leur musique.

Personne n’est dupe : "The Manticore..." manque vraiment de personnalité et d’inspiration mais en tant que synthèse tranquille des dernières années Allender, il s’écoule et s’écoute bien, dès que l’ennui nous guette il dégaine un bon petit riff rythmique des familles boosté par une prod rugissante qui fait mieux que nous retenir de le fusiller, il nous charme, faible que nous sommes.

Synthèse tranquille, donc, avec une filiation nette au niveau des claviers depuis "Godspeed...", qui ont la lourde charge de conduire les mélodies, puisque les guitares ne sont que rythmiques. Le tout heureusement plus aéré et donc supportable que l’infâme prédécesseur. Mais "The Manticore..." n’a pas non plus de super titre imparable qui sert de vitrine attrape-mouche, les titres choisis pour les clips sont loin d’être éblouissants. Pour une fois ça veut dire que le disque est homogène mais ça veut dire aussi qu’on ne décolle jamais. Lorsque vos meilleurs morceaux se nomment "Incitus" et "Huge Onyx.." il devient clair qu’on joue en seconde division. D’ailleurs qui peut prétendre voir tourner quelque part (YouTube) un des titres de "The Manticore..." en version live ?

L’ultime bébé de Popaul aura été abandonné à la naissance, son géniteur parti se ressourcer dans un projet tellement rafraîchissant (WHITE EMPRESS) qu’il finit congelé tandis que la grosse machine CRADLE renaissait à la faveur d’un nouveau line-up aussi cool qu’inspiré.

Voilà donc, "The Manticore..." s’écoute très volontiers, sans honte et presque avec plaisir, mais il plafonne, il recycle, il prolonge, trop long, trop de titres et pas assez de personnalité, et faisant pâle figure face aux nouveaux albums de la renaissance ("Hammer Of The Witches" et "Cryptoriana") même s’ils ne sont pas parfaits.

Alors au moment de la note finale je suis toujours aussi emmerdé. Alors un 2,5/5 ce sera, avec toutes les nuances et contextualisations que vous venez de lire.

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   MEFISTO

 
   PERE FRANSOUA

 
   (2 chroniques)



- Dani Filth (chant)
- Paul Allender (guitare)
- Martin 'marthus' Škaroupka (batterie, synthé)
- Daniel Firth (basse studio)
- Lucy Atkins (chant)
- Will Graney (direction, arrangements)


1. The Unveiling Of O
2. The Abhorrent
3. For Your Vulgar Delectation
4. Illicitus
5. Manticore
6. Frost On Her Pillow
7. Huge Onyx Wings Behind Despair
8. Pallid Reflection
9. Siding With The Titans
10. Succumb To This
11. Sinfonia



             



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