Le Black Metal et moi ça a toujours fait deux. Rares sont les groupes issus de ce style qui trouvent clémence à mes yeux, mais là je dois faire une exception pour ROTTING CHRIST. Je n’ai pas le choix !

Clairement, ce sont les ambiances très travaillées qui m’ont permis d’écouter entièrement et surtout d’apprécier les compos de ce "Kata Ton Daimona Eaytoy".

Les chœurs sont utilisés à bon escient et rehaussent parfaitement les morceaux en leur donnent un côté occulte. Il suffit, pour s’en convaincre, d’écouter l’intro de "Grandis Spiritus Diavolos", à la fois sombre et mystique, qui soulève carrément quelque chose en nous lorsque l’on entend ce chœur d’hommes invoquer la gloire de Satan. Et pourtant je vous assure qu’à la base les histoires de satanisme ont plus tendance à me saouler qu’à me fasciner…

On peut également aller voir du côté de "Ahura Mazdā-aŋra Mainiuu", dont l’atmosphère est proche de celle dégagée par les morceaux de MELECHESCH, pour trouver un titre aussi prenant qu’efficace. Mais dans le cas présent, fini la transe religieuse, ce sont les consonances arabes qui prennent le dessus, et offrent au titre un souffle chaud et tribal, qui contraste avec l’aspect plus froid du précédent "Русалка" et des plaines russes qu’il évoque.

Cette rage typiquement Black (qui comporte parfois quelques touches Heavy) mélangée aux aspects incantatoires des chœurs, et aux éléments de folklore savamment dosés, forment une mixture étrange mais prenante dans laquelle on se retrouve plongé malgré soi.

Si on peut avoir quelques difficultés à s'immerger dans l’univers de ROTTING CHRIST, au final on se laisse tout de même hypnotiser par le combo héllène qui nous conte les croyances mystiques et surnaturelles de différentes civilisations antiques sur un fond musical puissant et envoûtant.

4.5/5 arrondi à 5/5.