Le 12 Février 2021 par BORIS LE BORGNE

"Eishalle" est incontestablement un joyau de poésie electro-hivernale. Toute l'influence de la scène Krautrock, en particulier Klaus Schulze, se ressent ici.

Malheureusement, après un très sombre "König Winter", on tombe dans de l'Ambient assez quelconque et redondant. Schade !

Le 12 Février 2021 par TONTON JO

L’album qui a le plus tourné l’été dernier chez moi ! Une furie mélodique imparable. La voix black est puissante (elle me fait penser à Shagrath période "Enthroned Darkness Triumphant") et les chœurs hyper prenants, c’est bien simple, on n’a qu’une envie, gueuler avec eux le poing levé.
Le chanteur qualifie le groupe de « Heavy Metal furieux avec le son de l’hiver dans leurs voix », ça ne s’invente pas !

Le 12 Février 2021 par FEELGOOD

Entièrement d'accord avec Guillaume The Elder : au début des années 90, la presse spécialisée française a été en-dessous de tout dans son traitement du phénomène BM. Ce n'est que dans la seconde moitié de la décennie que des groupes de BM ont eu droit à une médiatisation conséquente et à des couvertures (mais il s'agissait essentiellement de CRADLE et DIMMU). J'ai parcouru récemment mes vieux Hard Force, Hard'n'Heavy et Metal Attitude en quête d'articles (ou de chroniques de disques) sur le genre et j'avoue avoir trouvé très peu de matière. Pire : les journalistes donnaient souvent l'impression de ne pas savoir de quoi ils parlaient... Il est vrai qu'ils étaient plus à l'aise lorsqu'il s'agissait de nous relater ad nauseam les frasques de GUNS N'ROSES, METALLICA et autres NIRVANA (groupes que j'apprécie par ailleurs).
Quel rapport avec "UAFM" ?
J'aurais aimé être informé de l'existence de ce disque lorsqu'il est sorti. Découvrir sur le tard des albums, arriver après la bataille est toujours frustrant. Surtout lorsqu'il s'agit de tels monuments ! Il y a une différence de taille entre le fait de découvrir à l'adolescence des disques parus alors qu'on était mioches (ou de vagues projets) et le fait de passer à côté de chefs d'oeuvre enregistrés lorsqu'on avait la vingtaine bien tapée...
Dès les premières secondes de "Natassja...", j'ai l'impression d'être happé par une bourrasque glaciale et d'être emporté dans une sombre et sinistre forêt norvégienne (rien à voir avec le fameux "Norvegian Wood" de Lennon). Et de m'y perdre comme les crétins du « Projet Blair Witch » dans le Maryland. Ou comme les protagonistes du « Rituel » du talentueux Adam Nevill (dont l'action se situe en Suède). Les quatre compositions suivantes sont fabuleuses. En lisant leurs titres, j'avais pourtant failli pisser de rire. "Summer Of The Diabolical Holocaust" (j'adore ce titre qui semble sorti tout droit de l'imagination débordante d'un collégien), "The Dance Of Eternal Shadows", "Unholy Black Metal", "To Walk The Infernal Fields". Mais leur écoute ne prête pas à l'insouciance, loin de là. Surtout "To Walk..." qui rappelle effectivement le cultissime "Enter The Eternal Fire" de BATHORY. En ce qui me concerne, l'album pourrait s'arrêter là. Le morceau-titre et les deux dernières chansons, aussi bonnes soient-elles, ne me procurent pas les mêmes frissons.
L'écoute de cette « lune funèbre » constitue une expérience intense, quasi-mystique. Je conçois parfaitement que certains considèrent qu'il s'agit là du meilleur disque de Black Metal de tous les temps...
4,5/5.

Le 11 Février 2021 par ESKAPEESKAPE

"Super Collider" n'est pas un mauvais album, pris individuellement chaque titre a sa chance.
Malheureusement, il est simplement trop riche, trop plein de shreds, de double croche, trop de double caisse ("Don’t Turn Your Back") etc.
Ainsi, passé les 3 premiers titres, "Kingmaker", "Super Collider" (quelle magnifique intro)et "Burn!", une pause est nécessaire.
Les breaks, chœurs (très réussis) et incessants changements de rythmes de "Built For War" deviennent indigestes.
Pourtant le speed est bien là, les paroles intéressantes, Mustaine est en voix, les soli sont très réussis (il en réalise les 3/4) et le grand écart entre Thrash et Heavy s'assume très bien.
L'album est fidèle à la pochette : un accélérateur de particules mais hélas incontrôlé.

Un peu de répit dans la tourmente avec l'indéfinissable "The Blackest Crow" qui mêle une shovel guitare ou du banjo avec du Thrash puis "Forget To Remember" qui n'est pas sans rappeler des bons titres de l'album "Risk".

En fait c'est la lassitude qui guette l'auditeur contre son gré sur ces 10 titres d'affilés.

Mais le tout se conclut heureusement sur une magistrale reprise de THIN LIZZY "Cold Sweat" qui relève notre notre de 0,5.
Soit 2,5 + 0,5 = 3 étoiles.

Le 11 Février 2021 par METALPROG84

Inférieur à "Fire Of Unknown Origin" mais meilleur que "Club Ninja", "The Revölution By Night" est pas mal dans l'ensemble, malgré un son typé eighties. Seul "Let Go" est vraiment dispensable. Le reste oscille entre le correct ("Veins" ou "Feel The Thunder"), l'assez bon ("Eyes Of Fire", "Shadow Of California" et "Light Years Of Love") et le très bon ("Take Me Away", "Shooting Shark" et "Dragon Lady").
Pas un indispensable du groupe malgré tout, le BÖC nous ayant souvent habitué à mieux.

Le 11 Février 2021 par LAMIA

Un EP qui promet de belles choses mais je trouve que le chant ne suit pas assez. Avec la pléthore de groupes à chanteuse dés qu'un niveau se révèle plus faible ca saute foncièrement aux oreilles. Le chant de Laurène n'est pas désagréable mais manque beaucoup de technique et le chant lyrique haut perché devrait être abandonné pour se concentrer sur un timbre plus "Heavy Metal". Un premier effort prometteur au niveau instrumental mais dans un style archi saturé (comprendre la aussi Metal à chanteuse) il faudra vite redresser la barre au niveau chant (ou penser à du changement......) au risque de se noyer dans la masse. ORKHYS a beaucoup de rapprochement avec le Metal Progressif mais un style où les vocaux se font plus modéré ou bien moins perchés. À suivre pour savoir si les lacunes du chant seront réparées pour une bonne partie.

Le 11 Février 2021 par SR

Pour ce qui est du texte d'AORLHAC et du provençal, il n'y a là rien de mystérieux puisqu'il s'agit de la chanson "Libertat/Cançon De Nèrvi", issue d'un texte trouvé à Marseille. À tout prendre, si le propos n'était pas un tant soit peu panoccitaniste, la croix cléchée des Comtes de Toulouse serait de toute façon elle aussi incongrue pour un groupe cantalou.
Quant à ce BOISSON DIVINE, une réussite assurément ! Leur plus abouti, et même, à ma connaissance (et à mon avis), parmi les albums les plus brillants dans le registre Power/Folk ces dernières années. Il n'en finit pas de m'enchanter.

Le 11 Février 2021 par JOHN DUFF

Moyen, c'est le mot qui me vient à l'écoute de cet album. "War Eternal" m'avait tellement plu que ce "Will To Power" paraît beaucoup moins inspiré. Je retiens la première moitié de l'album ("The World Is Yours" est une petite tuerie), très bonne, et éventuellement "Dreams Of Retribution". Je fais partie des sceptiques concernant "Reason To Believe". C'est pas mauvais mais pourquoi avoir fait ça ?
Le peu d'orchestration est inintéressant, très mal exploitée et pourtant il y aurait des choses à faire. Je pense que ARCH ENEMY arriverait parfaitement à tenter la carte du concert avec orchestre symphonique.
J'espère que la prochaine fournée sera meilleure.

Le 11 Février 2021 par NAPALMFRED

Bonne chronique mais je pense que cet album n'a rien d'anecdotique, au contraire c'est du Thrash original et néanmoins excellent. Un indispensable du genre.

Le 11 Février 2021 par JOHN DUFF

Merci Dark Beagle pour cette chronique du groupe que j'ai le plus écouté enfant et ado et le plus vu en concert. "Ma Kelly's" (et "Dog Of Two heads") permettent de voir la mue du groupe vers le Hard Rock. J'adore tout particulièrement "Is It Really Me" et son riff énorme. Je me rappelle faisant de l'air guitar sur ce titre, j'adorais la voix de Rick, quelle tristesse.

Le 11 Février 2021 par TONTON JO

"Utgard" est un très bel album, presque atmosphérique, un bon équilibre entre violence et repos. Le travail sur le son est excellent, passages acoustiques, électroniques, 3 chanteurs avec le batteur qui envoie sur "Homebound". La voix crasseuse de Grutle m'impressionne toujours autant, notamment quand il se fait inquiétant sur "Jettegryta". Les voix claires sont très agréables, et l'ajout des chœurs féminins (les filles de Ivar selon le livret) sur la superbe "Distant Seasons", pour le coup pas du tout extrême, très appréciable. ENSLAVED n'a pas peur d'être beau, et ça c'est cool !

Le 10 Février 2021 par NORTHMATHR

ENSLAVED revient avec "Utgard" à un format un peu plus direct et spontané, sans renier ce que son excursion toujours plus progressive a construit (cf. les trois derniers albums). On pense ici parfois à "Isa", avec un aspect plus aérien hérité peut-être d'un "Vertebrae", mais c'est surtout à l'EP "The Sleeping Gods" que ce nouvel album me fait penser. Je trouve "Utgard" plutôt sombre en fait, avec une touche très nostalgique. ENSLAVED n'a en effet rien perdu de son allure unique et propose un album encore une fois original, qui est un condensé grandiose en trois quarts d'heure du meilleur de ce qu'il peut produire.

Le 10 Février 2021 par NAPALMFRED

Le dernier album avec le line-up d’origine, cet album est une pure tuerie thrash. Cet album me semble trop mésestimé, à part la production trop compressée, je n’y vois aucun défaut. Lombardo est intouchable.

Le 10 Février 2021 par NAPALMFRED

Pour compléter les commentaires précédents, OVERKILL déchire tout en live et celui-ci est une référence absolue. S’il y a des bas sur les albums studios, tous les lives d’OVERKILL intègrent la première division. Et pour ceux qui veulent rattraper leur retard, il y a le très recommandable coffret "Historikill".

Le 09 Février 2021 par JOE THE ALIEN

Merci à Jeff pour sa réponse, tant mieux si j'avais mal compris !

Mais je reviens maintenant sur le fond de l'affaire : ce superbe album de BOISSON DIVINE.

Certes, l'occitaniste de longue date que je suis aussi ne peut que se louer que des groupes de Metal et même plus généralement de Rock, dans toutes ses formes, se saisissent de notre belle langue, riche de sa diversité dialectale (et même si nos amis du pays d'Armagnac se gardent, semble-t-il, de se revendiquer ouvertement du terme universel « occitan », moins populaire localement que celui de « gascon », qui n'en est pourtant qu'une des formes, mais passons). C'est d'ailleurs surtout aux confins de notre aire linguistique, qui, rappelons-le, va notamment de Nice à Bordeaux et de Clermont-Ferrand à Narbonne, soit un tiers de l'Hexagone, qu'ont émergé les groupes les plus prolixes et les plus durablement implantés. Je pense en particulier aux Italiens des vallées alpines que sont Lou Dalfin et Lou Seriol (oui, j'ai bien écrit « Italiens », car c'est au-delà des Alpes, d'une part, mais aussi des Pyrénées, d'autre part, en Val d'Aran, que notre belle langue est à la fois la plus vivace et, surtout... OFFICIELLE, quand elle n'est que tolérée aujourd'hui, après des décennies d'éradication méthodique, au sein de la République française). Bon, on est plus à la limite du Punk Rock parfois avec ceux-là. Dans les mêmes vallées piémontaises, il y a aussi LOU QUINSE qui fait du Metal à la FINNTROLL, avec instruments traditionnels et en growlant des chansons occitanes ancestrales.

En France, certains, comme mes voisins temporaires auvergnats d'AORLHAC, essaient bien de teinter un peu leur Black d'occitanité (médiévale), ne serait-ce qu'avec leur nom et leur utilisation de la croix occitane (« cléchée », à laquelle ils font même une ode de l'un de leurs derniers morceaux) – c'est d'ailleurs ce visuel qui m'a permis de m'intéresser à eux. Mais leurs textes restent en français (*).

Òsca donc à BOISSON DIVINE, quant a elei, per assumir e promòure plenament sa lenga, en la cantant fièrament dins son Heavy Metal !

5/5 pour la maturité musicale acquise, le juste dosage de tous les ingrédients et les mélodies qui tapent dans le mille à chaque fois !

(*) hormis le titre et une partie finale de l'un de leurs derniers morceaux ("L'Ora Es Venguda", le final étant d'ailleurs assez maladroitement en provençal, alors qu'ils ancrent toute leur œuvre en Auvergne profonde, ce au sujet de quoi ils n'ont pas pris la peine de me répondre quand je les ai interrogés à ce sujet... Bon, en même temps, faut déjà arriver à capter ça en chant Black, hein, c'est dire l'oreille attentive avec laquelle je les ai écoutés – et ma lecture non moins concentrée de leur livret).

Le 09 Février 2021 par PILGRIMWEN

Je n'arrive plus à écouter "Midnight Madness" sans rapidement tiquer sur le son synthétiseur très daté... J'ai poncé ce disque jusqu'à l'usure. Aujourd'hui, il me semble effectivement avoir mal vieilli. Un album plébiscité car rempli de tubes, cependant avec du recul je conseille plutôt le sous-estimé/sous-médiatisé "Feeding Off The Mojo" en compagnie du chanteur Gary Moon.

Le 09 Février 2021 par JéRôME OZENDRON

Diantre! À peine avais-je changé les piles de mon Ringardomètre © qui était trop resté au contact des GEORGIA SATELLITES que voilà le voyant qui s'allume de nouveau en rouge à l'approche des QUIREBOYS ! Et effectivement, ce "Little Bit If What You Fancy" n'a pas beaucoup d'arguments pour plaire aux sensibles à l'air du temps... Les QUIREBOYS nous servent ici du Hard'N'Roll très bluesy, riche en piano et globalement bien interprété. À noter la voix archi éraillée de Spike qui peut s'avérer un poil rebutante, même s'il ne s'agit là que d'un défaut mineur (ce type avait un contrat avec Lysopaïne c'est pas possible autrement...). Si l'on ne retient des premières écoutes que les tubes tels "Hey You" ou "7 O'Clock", on se surprend au fil du temps à aimer tous les morceaux et à devenir accroc à ce hard bluesy décadent que l'on pourrait rapprocher du "Heartbreak Station" de CINDERELLA (et mince, plus de piles...) mais dans une version "Saloon mal fréquenté". Ne cherchez pas, dans le genre Hard Bluesy décadent on trouve difficilement mieux que cet excellent premier album des QUIREBOYS. Le deuxième sera malheureusement beaucoup moins enthousiasmant.
Tandis que GRETA VAN FLEET pousse le bouchon un peu trop loin, The QUIREBOYS a plus d'une corde à son arc.

Le 09 Février 2021 par THORPEDO

J'ai découvert WITHERFALL avec ce disque et depuis, je me suis procuré le reste de la collection et je dois bien dire qu'ils ne m'ont jamais déçu.
J'aime beaucoup ce premier album, peut-être même légèrement plus que le déjà excellent "A Prelude To Sorrow".
Pour un premier album, c'est assurément un coup de maître mais comme l'a très bien expliqué Haplo, ce ne sont pas des nouveaux venus qui sortent leur premier disque mais des musiciens déjà confirmés qui savent ce qu'ils veulent. Cet album est d'une très grande maturité et se dévore tout seul.
C'est puissant, intense, mélodique, cela flirte avec le Prog par moment.
Un bonheur et le dernier album du regretté Adam Sagan.
5 étoiles !

Le 09 Février 2021 par BUBBA

Cela fait quelques temps que j'écoute cet album et je ne m'en lasse pas. Dès les premières notes, on reconnait DARK TARNQUILLITY : un son, une atmosphère qu'on ne retrouve pas ailleurs. Et cette voix toujours aussi envoûtante, le mélange chant clair, chant hurlé fait merveille ("Remain In The Unknown"). Les nouveaux guitaristes s'en sortent parfaitement, la production est vraiment bonne. Comme pour "Atoma", il n'y a pas de hit immédiat, l'album se dévoile au fil du temps, écoute après écoute, ce qui n'est pas forcément un défaut.
Je le préfère à son prédécesseur.

Le 08 Février 2021 par DJINN

Comme souvent le temps révèle les choses.

ENTOMBED, comme CARCASS, comme DEATH ont quitté les rivages du Death old school au fil des albums. La loi du genre : les meilleurs ne stagnaient pas, cherchaient à explorer de nouveaux horizons et se forger une niche bien à eux.

On n'ose pas dire continuellement innover, parce que la formule des trois groupes précités est finalement devenue plus ou moins une marque de fabrique, pas immuable mais bien reconnaissable.

Si en leur temps, les magazines ont salué autant "Wolverine Blues" que "Heartwork" ou "Individual Thought Patterns", leur postérité n'est pas comparable. DEATH est resté une icône du bon goût dont les imitateurs n'ont jamais approché ne serait-ce qu'une petite notoriété. CARCASS a fondé tout un genre - le Melodeath - pour lequel on ne daigne même pas leur reconnaître l'antériorité.

ENTOMBED a simplement perdu ses fans, en poursuivant dans ce style Death N'Roll. Ils se sont fondus dans le paysage, sont devenus ce groupe avec une identité sonore, qu'il est de bon ton de respecter, mais qu'on n'écoute qu'à petite dose.

Est-ce le style, où le fait que la qualité n'est pas top niveau ? Un peu des deux sans doute. Le EP "Hollowman" sorti peu avant, qui partage deux titres avec "Wolverine Blues" ("Hollowman" et "Wolverine Blues", facile à retenir), était globalement plus marquant.