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SIGH - Scenes From Hell (2010)
Par POSSOPO le 22 Février 2010          Consultée 8649 fois

Chez SIGH, l'enfer, ce sont des ballons rose bonbon qui explosent autour d'un grand huit, un stand de tir aux canards en plastique qui montrent leurs fesses, des mioches qui hurlent et des clowns hermaphrodites qui font des grimaces horribles. Et le groupe Tokyoïte poursuit sa lancée foutraque entamée sur "Hangman's Hymn". Il vole aujourd'hui très haut dans les nuages du n'importe quoi et du délire psychiatrique. Bienvenue au parc d'attraction des malades mentaux.

Pourquoi cette évolution masochiste alors que l'artiste avait réussi à toucher la perfection psyché Rock sur "Imaginary Sonicscape" ? Le bordel y était contenu, l'ensemble bombait le torse de sa cohérence prétentieuse et géniale. Souvenir, souvenir. Depuis, la recherche d'un second souffle, en espérant retrouver une fulgurance pouvant lui faire retrouver les sommets musicaux. Mais SIGH s'énerve, il ne tient plus en place, il sent bien que la formule était volatile, peut-être envolée à jamais. "Gallows Gallery" tenait à peu près en place, riche d'une production bas de gamme pleine de charme. "Hangman's Hymn" visait tous les azimuts et constatait de nouveaux signes de démence chez son géniteur. Avec "Scenes From Hell", le pronostic tombe, SIGH est bon pour la camisole.

Incompréhensible pour qui en est resté aux premiers émois Black d'un des représentants les plus doués de la minuscule écurie Deathlike Silence (la boîte de production culte et vite disparue de monsieur Euronymous, dix galettes au compteur dont les débuts de BURZUM, ABRUPTUM, ENSLAVED… et MAYHEM), trop divers pour être honnête, impossible à étiqueter sans se mettre de l'encre plein les doigts, ce sixième album regorge de passages délicatement abscons qui sentent très fort la farce potache. Ecoutez "L'Art De Mourir", ses gimmicks aux six cordes qui se marrent un peu trop, ses cuivres de fanfare, son rythme épileptique. CARNIVAL IN COAL aurait-il accouché d'un gamin plus perturbé encore que la maman ? Ça sent le sperme d'un DIABLO SWING ORCHESTRA à plein nez. Bonjour le gamin hyperactif.

Heureusement, SIGH conserve les gènes qui l'ont vu grimper au firmament du Black décadent, avant-gardiste ou plutôt largement à l'écart du gros de l'armée. Ce clavier décidément trop synthétique mixé trois crans plus bas, quelques BPM en moins, les bizarreries pouêt pouêt remisées au placard, moins d'acide dans les orchestrations, un peu plus de rationalité (quoique ?) et je m'imagine avec un disque délicieux. Mais en l'état, "Scenes From Hell" me perturbe assurément trop. Pourtant oui, l'ensemble gagne en tenue de route après quelques écoutes et on finit par se prêter à ce jeu aux règles écrites en nawak, servi par un mastering logique dans son illogisme signé James Murphy. Ayez du goût pour le schizoïde haut bas gauche droite L2R2 typiquement nippon, vous trouverez ici pas mal de morceaux de bonheur. Une imagination un peu différente et la fête foraine mue en une bonne vieille Super Famicon, en un manga aux gros yeux et trois dessins à la seconde, en une salle de Pachinko enfumée. Finalement, de l'irrationnel bien pensé ?

Mais au fait, vous connaissez le Pachinko ? Ce flipper japonais joué à mille à l'heure avec des bips de 120 décibels à 500 yens la partie ? Des néons dans tous les sens, des vieux, des jeunes, des mamies et des enfants, un massacre visuel et auditif. J'ai ouvert la porte, j'ai jeté un coup d'œil, j'ai fait deux pas en avant, 30 secondes plus tard j'étais dehors. Deux jours plus tard, j'étais à nouveau dedans histoire de comprendre cette passion plus typique de l'archipel tu mutes. Et la pièce entra dans la fente…
J'ai rien compris mais après un premier mouvement de recul, c'était marrant et plutôt trippant. Quand même pas un loisir de tous les jours. "Scenes From Hell" quoi.

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- Mirai Kawashima (chant, claviers, programmation)
- Shinichi Ishikawa (guitare)
- Satoshi Fujinami (basse)
- Junichi Harashima (batterie)
- Dr. Mikannibal (chant, saxophone)


1. Prelude To The Oracle
2. L'art De Mourir
3. The Soul Grave
4. The Red Funeral
5. The Summer Funeral
6. Musica In Tempora Belli
7. Vanitas
8. Scenes From Hell



             



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