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FOLK METAL EXTRÊME  |  STUDIO

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- Style : Enslaved, Ereb Altor, Darkest Era
- Membre : Dread Sovereign

PRIMORDIAL - Storm Before Calm (2002)
Par POSSOPO le 11 Octobre 2008          Consultée 5401 fois

La tempête avant le calme, le message est juste. Le Celte n'aura jamais été aussi vindicatif. Il existe bien dans son répertoire la collection "Imrama", premier ouvrage aux teintes d'un sombre profond mais PRIMORDIAL est infiniment plus connu pour ses élans épiques et païens que pour ses envies de meurtres et d'incendies. Alors, coincé entre deux références de son catalogue, ce quatrième album ne bénéficie pas toujours des louanges attribuées aux autres opus d'un groupe qui compte parmi les rares à n'avoir encore effectué aucune réel faux-pas tout au long d'une carrière qui commence à prendre de l'âge.

Quand un artiste impose avec autant volonté et d'assurance son esprit bicéphale, héroïque et vainqueur, intime et naturaliste, on comprend mal le blastbeat des premières secondes. On se demande même à quelle sauce on va être mangé, on se demande si PRIMORDIAL n'a pas un peu perdu la tête ou s'il ne s'agit pas là d'une vulgaire démo issue des premiers balbutiements du combo et ressortie grâce à un coup marketing dont les maisons de disques sont si friandes. Une démo réenregistrée alors. Car la production fait belle figure, elle active les stimuli de plaisir de tout l'auditoire, de celui qui ne se lave ni se rase jamais comme du maniaque de la propreté. On peut bien tomber dans l'excès, trouver qu'il manque du souffre ou entendre au contraire trop de brouillon, mais qu'il serait dommage de passer outre un disque aussi parfaitement réussi pour une volonté de trop de plus ou de trop de moins.
Blastbeateux oui, mais l'opus n'en a pas oublié de rester noble dans son appétit de batailles. Une bataille, pas un pugilat donc. Et les participants lustrent leurs armures et lèvent haut leurs étendards brodés. La voix black que certains seront ravis de retrouver (j'ose dire que je fais partie de ceux-là) ne condamne pas la version chaude, naturelle et tellement mâle d'un organe qu'on n'a surtout pas envie de ne voir proférer que des insultes dans la langue de Satan. Suivant une politique parfaitement similaire, la distorsion aiguisée et musclée comme jamais des guitares laisse quand il le faut le champ libre à la bienveillance de l'acoustique.

Que demander de plus ? Des percussions savantes, une scénarisation épaulée par quelques bruitages, de courtes récitations vocales et une volonté de placer en tête d'affiche une dynamique qui souligne autant les temps faibles que les temps forts ? On touche enfin du doigt le caractère essentiel de ces blastbeats introductifs qu'on retrouve sur le brûlot de l'opus, le plutôt cornu "What Sleeps Within". Car sans ces accélérations démoniaques, que vaudraient les pauses atmosphériques et les morceaux conquérants ? Ils n'auraient que l'exacte valeur inscrite sur "Spirit The Earth Aflame" ou "TheGathering Wilderness". Une valeur qui a fait tourner plus d'une tête mais une valeur ici rehaussée par le sens de l'opposition et le jeu des contraires idéalement maîtrisé du chauve tatoué Naihmass Nemtheanga et de ses quatre frères d'arme, partenaires aux patronymes tout aussi gaéliques.

Du gaélique sublime qu'il convient de soutenir très haut et très fort. Et comment agir autrement qu'en le comblant d'étoiles ? Oserais-je les 25 branches ? Oui, non, j'hésite. Allez, je me lance. Comme il est dit au début, le disque est moins souvent applaudi que ses voisins, en avant pour le petit coup de pouce.

Oh et puis non, je ne sais pas. Il me reste cette bête impression qu'il manque encore un tout petit rien à PRIMORDIAL pour devenir gigantesque. Et son infime faiblesse se remarque d'autant plus que l'auteur de cette merveille n'a jamais autant approché de la perfection qu'ici même. Alors tant pis. Et PRIMORDIAL ne reste encore aujourd'hui que l'artiste extrême (un extrême en petits caractères) le plus constant de ces dernières années, pas tout à fait le meilleur.

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- A.a. Nemtheanga (chant)
- Ciaran Macuiliam (guitare)
- Pól Macamlaigh (basse)
- Simon O'laoghaire (batterie)


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