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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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CREMATORY - Pray (2008)
Par ORPHANAGE le 30 Avril 2008          Consultée 4510 fois

Le Metal Gothique vit des temps difficiles. Coincé entre la Belle et la Bête, le romantisme glamoureux de sa déclinaison masculine, le coït avec l’industriel et le flou de ses contours, il ne sait plus vraiment quoi faire. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il est si difficile d’être "nouveau" : on fait confiance aux images, on se fie aux clichés. C’est beau, alors ça ne peut qu’être bien.
Les choses ne sont pas aussi simples. C’est pour cela que de nombreuses sorties peuvent rapidement être renvoyées sous la table : on ne sait plus vraiment si l’inventivité est un écueil, une énorme prise de risque dans laquelle il ne vaut mieux pas se lancer, ou un absolu.

CREMATORY se repose sur ses acquis, d’où le grave manque d’intérêt de son nouvel album. Dommage pour l’un des premiers groupes à avoir popularisé l’emploi du clavier dans le Metal au début des années 90. Dommage pour un groupe qui avait gravi les échelons, de ce Death rugueux et sapide à haute teneur doom atmosphérique, jusqu’à un Metal Gothique electro-industriel un peu conventionnel, mais plein d’allant, et surtout particulièrement fédérateur.

Avec "Pray", CREMATORY ne tente pas de lorgner vers le passé. Il poursuit son exploration d’un Goth mâtiné d’électronique, bien moins toutefois que "Believe" ou "Klagebilder", cherche avant tout à aller à l’essentiel. Il est clair, d’ailleurs, qu’il fait occasionnellement mouche au détour d’un "Left The Ground" jubilatoire ou d’un "Sleeping Solution" orchestré avec beaucoup de grâce. Les claviers, c’est l’armature de CREMATORY. Mais à présent, peut-être un peu trop. Les textures synthétiques presque symphoniques qui ont toujours servi aux Allemands pour peindre des atours tristes et intenses, sont plus que jamais présentes, toujours extrêmement belles ; mais considérées comme trop fondamentales. Le travail des guitares est d’une monotonie affligeante. Pas la moindre inventivité sur les leads, succession de riffs extrêmement banals et franchement mous, CREMATORY semble se reposer sur la beauté des nappes atmosphériques – et à ce niveau rien à dire, c’est un satin délectable qui nous accompagne tout le long de l’album, ensembles orchestraux lisses et chœurs typiques du goth très bien faits – et négliger les autres aspects de l’instrumentation. Ce sont les rythmiques de batterie, de guitare, et les bons mais peu habités grunts mêlés au chant clair, qui semblent être destinés à tailler l’efficacité, la teneur hymnique ténébreuse du nouvel album. Il est vrai que l’on se laisse parfois prendre au jeu : "allez", se dit-on, "‘When Darkness Fall’, ça défoule, on retient dès la première écoute, ça fait l’affaire pour s’éclater". Exactement. Mais rien de plus.

Beau mais pas passionnant. Appliqué, professionnel ; bien trop. Pas une composition de "Pray" ne peut vraiment se démarquer. Elles sont toutes aussi bonnes, agréables à l’écoute, mais désespérément plates. Cherchez des reliefs ; vous ne pourrez en trouver qu’une infime minorité, jamais rien ne décolle. Pas d’emphase car le groupe semble chercher l’efficacité immédiate sans y mettre énormément de passion (peut-être exception faite de "Burning Bridges", plus variée structurellement, et plus emportée). C’est vraiment regrettable de se borner à invoquer toujours les mêmes éléments, parce que la lassitude pointe sérieusement. La jubilation est ponctuelle, "Left The Ground", "Pray", mais souffre d’un très court terme. Mélodies banales, parties vocales claires sans nuance, tout est au même niveau et il semble difficile de considérer ce nouveau CREMATORY avec grande bienveillance. Il est peut-être très bon sur la forme, mais le fond ne suit pas du tout. Il fait un peu penser au dernier album d’ENTWINE, médiocre, Metal Gothique au parfum aseptisé, textures vaguement electro, mélodies qui se veulent tubesques... Certains peuvent se laisser prendre au jeu, mais ça ne peut pas vraiment durer et on aurait aimé un renouvellement plus grand, et un véritable effort de composition.

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   ORPHANAGE

 
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- Felix Stass (chant death)
- Matthias Hechler (guitare, chant clair)
- Harald Heine (basse)
- Katrin Jüllich (claviers)
- Markus Jüllich (batterie)


1. When Darkness Falls
2. Left The Ground
3. Alone
4. Pray
5. Sleeping Solution
6. Just Words
7. Burning Bridges
8. Have You Ever
9. Remember
10. Say Goodbye



             



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