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DEATH METAL  |  STUDIO

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- Style : Mercyless
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LOUDBLAST - Disincarnate (1991)
Par POSSOPO le 9 Juillet 2006          Consultée 9608 fois

LOUDBLAST, figure mythique de la scène metal hexagonale. Sa longévité remarquable, son statut d’ancien, sinon d’aîné de la scène extrême française, le professionnalisme de ses productions, sa personnalité indiscutable ont fait du groupe de Stéphane Buriez, car c’est, à tort ou à raison, le nom que tout le monde retient quand il s’agit de mettre un visage sur l’entité musicale, le chef d’une tribu dont les guerriers les plus valeureux se nommaient ou se nomment encore CRUSHER, AGRESSOR, NO RETURN, MERCYLESS, SUPURATION…MASSACRA (car il serait malhonnête d’oublier l’éternel rival, l’ennemi intime disparu dans des circonstances tragiques), leader qui a aujourd’hui les traits du vieux sage, qu’il serait mal élevé de critiquer et qu’il convient plutôt de louer afin d’asseoir sa propre respectabilité.

Le tableau semble parfait et je me dois donc de l’abîmer un peu de mes doigts gras.
En 1989 sort Sensorial Treatment, ouvrage appliqué mais à l’inspiration modeste, thrash lorgnant plus du côté de SEPULTURA que de SLAYER, à l’époque justement, ou le groupe brésilien débute son ascension vers les sommets. Deux ans plus tard, Disincarnate épouse à la perfection le climat du moment, le disque est death metal. Mais le vent tourne vite dans l’extrême et 1993 est l’année de toutes les interrogations. DEATH assume de mieux en mieux ses capacités techniques, ENTOMBED vire punk n’roll, CARCASS heavy metal. Et LOUDBLAST adoucit discrètement un propos qui n’a jamais été virulent à l’excès. Quelques mois plus tard, le virage heavy s’accentue et la démission de tous les grands du death amène les nordistes à réfléchir longtemps avant de proposer une nouvelle galette longue durée. Et Fragments se veut, une nouvelle fois, dans l’air du temps. Power metal? Peut-être, oui, grosso modo.
Et enfin, Stéphane Buriez décide de se lancer dans le néo, de pratiquer le hair-cutting (technique qui consiste à se couper les cheveux avec des ciseaux afin de retrouver des chiffres de ventes honorables) et de s’acheter un nouveau patronyme, CLEARCUT. Alors, personnalité indiscutable?…plutôt malléable à l’infini.

Maintenant que le panorama idyllique du premier paragraphe vient d’être ruiné par un muret de ciment gris construit à la va-vite (et c’est peu de le dire), il s’agit d’ausculter Disincarnate, ce fameux opus 100% death metal.

La fiche signalétique du produit a le mérite de la clarté. Produit et mixé par Scott Burns dans son antre floridienne, Disincarnate ne déçoit pas les amateurs du studio le plus connu des amateurs du genre. Le son des guitares affiche une épaisseur normée et la basse accepte de voir son temps de parole limité à sa plus simple expression. Stéphane Buriez adopte un timbre caverneux, inspiré des innombrables combos peuplant le pays aux crocodiles. Kam Lee, premier vocaliste de DEATH, hurleur chez MASSACRE et maître diplômé en grommellements metalliques lui fera d’ailleurs l’honneur de sa présence lors de l’enregistrement de The horror within et chauffera ses cordes vocales sur le refrain.
Les riffs eux aussi comportent toutes les caractéristiques du genre, les détailler serait inutile, les spécialistes comprenant immédiatement de quoi je parle.

Donc Disincarnate, disque générique et insipide? Certainement un achat dispensable pour une majorité de mélomanes qui se pencheront plus volontiers sur le cas Sublime Dementia. Il suffit pourtant de se passionner un tant soit peu pour le death metal et de posséder un état d’esprit relativement chauvin pour considérer la galette de toute autre manière.
Car le sens du riff de LOUDBLAST révèle une personnalité (tiens, on en est où, à ce propos?) qui suscitera l’intérêt des curieux. Le groove est lourd et présente une certaine originalité. Parler ici d’école suédoise ou floridienne serait bête et irrespectueux. L’utilisation d’étranges chœurs d’outre-tombe, les mélodies inspirées, l’efficacité indiscutable de Steering for paradise et Wrapped in roses, la pesanteur de Shaped images of disincarnate spirits, la complexité générale des morceaux permettent au quatuor de s’extirper intelligemment de la masse et de voir s’inscrire sur son dossard les mots «pas mal!».

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- Stéphane Buriez (guitare, voix)
- Nicolas Leclercq (guitare)
- François Jamin (basse)
- Thierry Pinck (batterie)


1. Steering For Paradise
2. After Thy Thought
3. Dusk To Dawn
4. Outlet For Conscience
5. Disquieting Beliefs
6. The Horror Within
7. Arrive Into Death Soon
8. Wrapped In Roses
9. Shaped Images Of Disincarnate Spirits



             



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