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DEATH METAL  |  STUDIO

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LOUDBLAST - Burial Ground (2014)
Par T-RAY le 24 Juin 2018          Consultée 2909 fois

Depuis la résurrection définitive de LOUDBLAST en 2002, je sais pas pour vous, mais moi j'attendais l’album qui me convaincrait définitivement de la pertinence de ce retour aux affaires. "Planet Pandemonium" ? Sans intérêt, le groupe ne semblait pas vraiment convaincu lui-même par le bien-fondé de revenir sur le devant de la scène. "Frozen Moments Between Life And Death" ? Pas mal, les intentions du combo nordiste étaient bonnes et ce retour à un Death Metal de bonne facture, avec ce qu’il fallait d’ambiances sombres, faisait plaisir à entendre. Mais il avait fallu sept ans au quartette mené par Stéphane Buriez pour en arriver là. Alors quoi, fallait-il attendre sept années de plus pour entendre LOUDBLAST nous réjouir pour de bon de sa renaissance ?

Heureusement, non. Il ne suffirait que de trois ans supplémentaires pour que la formation nous revienne avec du lourd. Du lourd et du sinistre. Car c’est ce qu’est "Burial Ground" : un album lourd et sinistre. Fidèle à sa pochette, en somme. Et si cette dernière m’a déçu lors de la parution de l’opus, je dois reconnaître que, depuis, je trouve qu’elle colle à merveille avec l’esprit de ce disque. Car celui-ci nous donne à plusieurs reprises l’impression que le sol va céder sous nos pieds pour nous entraîner vers le domaine de cette créature démoniaque pour y souffrir mille maux. En ce qui me concerne, rarement la musique de LOUDBLAST ne m’aura autant évoqué le royaume des ténèbres que celle gravée sur "Burial Ground". Et le groupe ne met pas bien longtemps à générer chez moi cette sensation.

Prenez "A Bloody Oath", tiens. Premier titre de l’album, il ne prend pas l’auditeur à la gorge tout de suite mais, au contraire, se glisse insidieusement à son côté avant de le happer avec vilenie. Cette entame tient davantage du Doom que du Death, c’est évident, et les vocalises rauques et lointaines de Stéphane Buriez paraissent issues tout droit de l'Abîme. Et lorsqu’on pense pouvoir échapper à cette lancinante descente vers l’Ombre, la bête surgit sur fond de guitares tranchantes, presque Black, pour nous retenir et nous emporter. Une fois convaincue qu’on ne lui échappera plus, c’est tout en lenteur et en pesanteur que la musique nous entraîne vers les profondeurs. L’album n’a commencé que depuis quatre minutes que LOUDBLAST nous emporte sur un terrain qui se Heavise (je néologise) de plus en plus, par ses riffs et par son solo.

Diable, il y a déjà plus d'idées sur ce seul titre que sur la quasi totalité de "Planet Pandemonium". Ça valait peut-être le coup d’attendre dix piges, tiens ! La suite confirme vite cette impression fort positive. Même les morceaux les plus simples et simplement fichus fonctionnent, à l’image du Death/Thrash bien Heavy de "Darkness Will Abide". Mais un tel titre, tout comme "The Void", plus mid-tempo et tendant vers la lumière, ne font figure que de charmantes promenades contre les parois de l’Abysse au regard des titres bien plus riches d’atmosphères que contient cet opus studio. Tel que le groovy et de plus en plus Heavy "Ascending Straight In Circles". Tel que l’accrocheur et martelé "Soothing Torments" qui, sur un tempo de marche pénitente, se révèle d’une noirceur hypnotique. Tel que le court, lourd et intense "From Dried Bones", qui a tout d’un classique pour LOUDBLAST.

Tel, surtout, qu’un "Abstract God" qui retrouve, en son début et en son cœur, l'élan doomesque qui présidait au premier morceau de cet album. De mémoire, je n’ai pas le souvenir que LOUDBLAST ait approché à ce point des territoires du Doom Metal dans sa carrière. "I Reach The Sun" est l’aboutissement, en musique, de ce périple vers les profondeurs dans lequel la formation nordiste cherche à nous entraîner depuis les premières minutes. Lent, lui aussi, il chemine dans l’ombre jusqu'à progressivement retrouver la lumière, et LOUDBLAST parvient à nous faire ressentir de belle manière le sentiment d’espoir de celui qui, coincé au fond du fond, cherche à remonter et finit par distinguer, tant bien que mal, la lumière au bout de son tunnel de souffrance.

L’album aurait pu se terminer là-dessus, pertinemment, mais par gourmandise – péché capital s’il en est – le groupe français tient absolument à conclure sur un "The Path" qui voudrait résumer un peu toutes les sensations que nous ont valu les huit morceaux précédents. Certes bien construit, d’abord violent, lourd, menaçant, avant de se faire plus calme, plus Heavy lui aussi et surtout de se libérer de tout texte, il ne réussit pas à nous emporter aussi loin que "I Reach The Sun", par exemple. Sans doute LOUDBLAST aurait-il dû s'arrêter à ce dernier et se contenter d’un opus de 36 minutes quasiment sans déchet. Enfin, déchet, le mot est fort. Trop fort, même, car il n’y a rien à réellement jeter sur "Burial Ground". Ça n’est rien de moins que le meilleur album sorti par la formation tricolore au XXIème siècle, et il s’inscrit sans problème parmi les meilleures œuvres de LOUDBLAST, toutes époques confondues.

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   T-RAY

 
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- Stéphane Buriez (guitare, vocaux)
- Hervé Coquerel (batterie)
- Alex Lenormand (basse)
- Drakhian (guitare)


1. A Bloody Oath
2. Darkness Will Abide
3. Ascending Straight In Circles
4. Soothing Torments
5. From Dried Bones
6. The Void
7. Abstract God
8. I Reach The Sun
9. The Path



             



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