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GROOVE METAL  |  STUDIO

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MACHINE HEAD - Burn My Eyes (1994)
Par POSSOPO le 23 Septembre 2009          Consultée 18600 fois

Robb Flynn lui-même le disait, le nom de son deuxième groupe (n'oublions pas que le poilu a longtemps évolué chez VIO-LENCE avant d'exploser à la gueule des médias et des fans) a été choisi parce qu'il sonnait bien, parce qu'il y voyait un clin d'œil à MOTÖRHEAD. On peut donc dire que Robb Flynn, par extension, le quatuor responsable du divin "Burn My Eyes" est très largement inculte. Ce n'est pas très grave, nul n'a jamais eu besoin d'être allé à l'école pour balancer du gros pâté.

Le plus gros pâté de ce début de nineties même. Et pourtant, concurrence il y a. Le thrash old school de la Bay Area est mort, enterré en quelques mois à peine sous le coup des pelletées de nos amis deatheux floridiens. Les grands ont vu le vent venir, ont même contribué à l'affaiblissement du mouvement en s'en éloignant à grands coups de rame, les petits ont crevé, SLAYER résiste encore mais comprend lui aussi qu'il va bientôt falloir agir et que son statut d'indéboulonnable ne l'est peut-être plus tant que ça. Car outre les DEATH, MORBID ANGEL, OBITUARY et autres CANNIBAL CORPSE, une nouvelle engeance grandit lentement depuis plusieurs années déjà. L'histoire lui donne parfois aujourd'hui le nom de groove metal, appellation sans grand intérêt pour un mouvement qui n'en est pas un, qui va chercher ses influences ici et là et qui n'a pas surgi de nulle part, un genre qui s'est construit avec intelligence autour de deux géants, venus d'horizons bien différents.
D'un côté, SEPULTURA, ancien fanatique d'un hardcore garage guttural médiocrissime devenu coqueluche du death metal le temps de deux disques et qui a choisi l'émancipation en 1993 avec un "Chaos AD" que bien peu ont su classer dans les bacs à sa sortie. Mi-thrash mi-death, mi-street mi-caverne, mi-ricain mi-ethnique, réussite absolue qui bousculera les foules pendant longtemps.
De l'autre, PANTERA, des Texans qui ont enfin brûlé leur trousse de maquillage pour endosser un costume de thrasheux crasseux et ont avec "Vulgar Display Of Power" atteint l'apogée d'un style qui ravira les chevelus de tous bords.

Et voilà que deux ans à peine après le boom artistique et médiatique de ces deux nouveaux colosses, débarque de nulle part une troupe qui n'a pas réfléchi bien longtemps, qui a écouté ce qui se faisait, qui continue à respecter le grand gourou SLAYER et qui a décidé de balancer sévère, d'envoyer du lourd, du très lourd. Pour un résultat surpassant tout ce qui s'est fait auparavant et qui ne connaîtra jamais aucun équivalent.

"Burn My Eyes" déboîte. Probablement plus encore que "Chaos AD" ou "Vulgar Display Of Power". Le premier part dans plusieurs directions, toutes intéressantes là n'est pas le propos, le second ose encore la ballade et garde une main bien agrippée aux années 80 comme s'il n'avait pas totalement saisi le sens du vent. "Burn My Eyes", c'est le lâchage total et unidirectionnel.
Mais si "Burn My Eyes" déboîte, il évite, PANTERA s'en chargera à ses propres dépens quelques mois plus tard, la surenchère excessive en terme de graisse. Sans vraiment réfléchir, doué d'un instinct qui touche au talent pur, le quatuor d'Oakland fonce droit devant sans tomber dans la vulgarité ni dans le grotesque.

Analyse :

Ce n'est pas forcément de sa faute mais sorti en 1994, "Burn My Eyes" sonne plus chaud, plus puissant, plus vrai, plus volumineux que des ouvrages sortis les années précédentes. Et quand il s'agit de balancer une purée bien épaisse riche en grumeaux, le son, ça compte, on doit le sentir, physiquement. On le sent, physiquement !
On le sent d'autant plus que son étoffe est riche, très riche. Un brin d'industriel sur quelques percussions et autres sons de guitare, une basse vrombissante qui sent bon l'asphalte dégoulinante, une saturation compacte, trapue. Une masse aux multiples couches remplissant les esgourdes par divers moyens, tous plus percutants les uns que les autres.
Puis vient le groove, cet élément indescriptible qui fait bouger les culs, les couilles si on porte des caleçons trop larges, les seins et les cheveux patinés par la crasse et la sueur. PANTERA nous en a fait voir, MACHINE HEAD enfonce le clou et nous interdit tout immobilisme. Dès les premières secondes de "Davidian", on remue tous les appendices jusqu'à épuisement, quelques 45 minutes plus tard.
Elément généralement oublié et qui ajoute encore à la majesté du produit, l'excellence des transitions. Contraste extrême entre les plages 3 et 4, avalanche de haine et d'énergie hardcore ininterrompue en plage 7 pour introduire le cataclysmique "Blood For Blood", morceau de choix au riff qui saigne ses victimes aussi profondément que n'importe quel coup de lame de King, Hanneman, Araya et Lombardo. "Blood For Blood" dont il faut souligner les premières secondes, cette montée en puissance rageuse, ce léger coup de frein génial de naturel avant l'explosion.

Et voilà, "Burn My Eyes", plus grand disque de thrash plus tout à fait thrash et toujours terriblement thrash, indépassable indépassé, indispensable à toute collection metal, unique réussite absolue d'un combo qui tombera, comme PANTERA, dans l'excès puis dans le manque d'idées, ouvrage instantané, gravé dans le marbre de l'Histoire.

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   (5 chroniques)



- Robb Flynn (chant, guitare)
- Logan Mader (guitare)
- Adam Duce (basse)
- Chris Kontos (batterie)


1. Davidian
2. Old
3. A Thousand Lies
4. None But My Own
5. The Rage To Overcome
6. Death Church
7. A Nation On Fire
8. Blood For Blood
9. I'm Your God Now
10. Real Eyes, Realize, Real Lies
11. Block



             



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