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GROOVE METAL  |  STUDIO

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MACHINE HEAD - Unto The Locust (2011)
Par FENRYL le 21 Octobre 2011          Consultée 15007 fois

"Dis Fenryl, c'est quoi ton rituel à toi pour chroniquer ?"

La découverte d'un nouvel opus, c'est un peu codifié, il faut l'avouer. Un peu comme un footeux qui joue toujours avec son slip fétiche (même déchiré, si si vous en connaissez aussi), on est bourré de petites manies qui consciemment ou inconsciemment règlent et organisent votre approche de la musique. En tout cas c'est mon cas et ce, depuis bien longtemps. Des conneries comme celle de toujours dépuceler un lecteur que j'achète avec mon cd non remasterisé de "Rust In Peace" de MEGADETH, histoire de déflorer la jeune pucelle avec ce qu'il se fait de mieux... Ouais je sais je vous fais marrer...
Depuis quelques années désormais, j'use mon autoradio en allant et revenant du travail avec mes nouveautés ou archives. "Unto The Locust" n'a pas échappé à cette règle à la con et donc tout juste déballé en sortant de mon Carouf Market, j'ai commencé par vomir devant la ridicule pochette. Un gamin de 5 ans un peu doué ferait mieux... Cette remarque aura ainsi eu pour conséquence de rendre ma première écoute relativement décevante, tout gorgé de méfiance que j'étais...

STOP.

Voilà, j'ai donné ma seule note négative sur cet album. On peut passer aux choses sérieuses...

"Unto The Locust" fait partie de ces albums qui se révèlent au fil des écoutes. C'est incroyable.
C'est surtout très con de l'écrire sans l'avoir vécu : combien de fois je suis resté hermétique à ce genre de propos "Ouais mais vas-y pousse plus loin, fais un effort, tu vas voir...". C'est cela. Bien sûr. Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu... Blabla...

Et bien c'est vrai. J'ai acheté la version "collector" avec le sempiternel DVD du making of et enrichie de 3 titres bonus sur lesquels je reviendrai plus loin dans ma chronique. Ce qui gonfle le nombre de titres à 10 !
Dans sa formule "de base", "Unto The Locust" et son concept (celui d'un homme agissant à la manière des sauterelles et leur essaim se posant sur des territoires et ravageant tout avant de repartir une fois leur méfait accompli... Idée de Phil Demmel) repose ainsi sur 7 morceaux "seulement", serait-on tenter d'écrire. Plus le temps passe et plus les albums diminuent chez MH en terme de tracks. Inquiétant ? Que nenni !!!

Le phénix du Metal moderne (avec ce parcours si chaotique connu de tous désormais) après deux albums aussi complexes que denses (dur de s'en imprégner avec des morceaux conséquents et un poil torturés) semble s'être de nouveau remis en question.
Soyons francs, je n'aurais sans doute pas pu "supporter" un nouveau pavé dans la lignée d'un "TTAOE" et d'un "The Blackening" qui à leur niveau sont de franches réussites néanmoins.
Mais la force d'un groupe dont le line-up a su rester stable depuis désormais 3 galettes (assez rare pour être souligné) réside assurément dans son pouvoir de surprendre.

Et une fois encore, MACHINE HEAD désarçonne même.

- Moins de 50 minutes : assez bluffant pour être souligné. On gagne en accessibilité avec des morceaux qui n'excèdent plus les 7 minutes en moyenne grosso modo.
- Adieu les morceaux à tiroirs et bonjour l'efficacité : même si "I Am Hell" découpé en "rubriques" ouvre l'album en enchainant les ambiances, les autres morceaux ont été forgés dans le Thrash Metal moderne, domaine dans lequel le groupe règne en maitre désormais.
"I Am Hell", donc, s'ouvre sur quelques minutes calmes et sereines ("Sangre Sani"), avant une rupture digne de CELTIC FROST sur "Monotheist" avant le reste d'un morceau digne d'un DARKANE (Power Thrash). On entend de suite les gimmick du duo de guitaristes (logique après 3 albums), de la twin guitares simplissime mais terriblement efficace ("Locust" par exemple).
- Des touches de Black avec les grattes en tremolo sur "I Am Hell" et "This Is The End" font fureur : c'est d'une efficacité diabolique. C'est marquant. Sur ce dernier morceau, j'ai toujours pensé à AVENGED SEVENFOLD (la voix claire de Robert sur le refrain est proche de celle de M. Shadows)
- Le refrain de tueur de "Locust" durant lequel la voix de Flynn est fantastique comme tout au long de l'album d'ailleurs. C'est simple : plus le temps passe et plus ce grain est jouissif. Rob est une référence absolue dans le genre. C'est indéniable et sur ce 7ème album, il va assoir avec autorité son règne sans partage sur le monde du Power Thrash. Il nous fait la totale : la douceur de "Darkness Within", la furie de "I Am Hell" ou de "Pearls Before Swine", les aiguës de "This Is The End"...
- Des chœurs d'enfants ! Oui, vous avez bien lu ! En guise d'introduction d'un "Who We Are" immédiat. Une présence anecdotique certes, j'en conviens, mais c'est foutrement bien trouvé et pensé. Sur ce morceau Dave malmène sa batterie, Robb en fait des tonnes au chant mais tout ce que le groupe touche se transforme en or. C'est donc ainsi.

En fait j'ai réalisé au cours de mes très nombreuses écoutes que j'avais pris une sacrée baffe avec ce "Unto The Locust". MACHINE HEAD m'a frappé par surprise. Je ne m'attendais pas du tout à cela.
Nos Américains ont simplifié leur musique et cette remarque n'a rien de péjoratif : MH est devenu plus accessible, plus immédiat et à gagner en musicalité et en mélodicité sans rien céder sur le terrain de l'efficacité. C'est fort, c'est brut, c'est produit à merveille, le son est puissant et l'unité qui se dégage de cet album est saisissante.
Aucune longueur (même si la reprise finale de "I Am Hell" en fade to black aurait pu ne pas trop dénaturer le morceau initial mais je ne me plains pas de sa présence), ce qui me dérangeait dans certaines créations passées du groupe, juste des refrains incrustés direct, des couplets qui font du bien par où ils passent.

"Unto The Locust" est sans doute l'un des albums de l'année 2011 et constitue une authentique Masterpiece. C'est dit, c'est écrit. Machiavélique. Tout simplement.

Verdict : 4,5/5.

N.B 1 : au HELLFEST en 2009, le groupe m'avait époustouflé. Je peux vous dire que "UTL" va tout défoncer en live, je veux assister au carnage...

N.B 2 : oser toucher à "The Sentinel" merveille absolue de JUDAS PRIEST était un pari (très) risqué raté en partie au début (fausseté, trop réverb' et de chorus sur la guitare mais Robb fait tout péter sur la seconde partie), la reprise de RUSH m'emmerde profondément (la faute à l'originale) mais la version acoustique de "Darkness Within" est tout aussi sublime voire davantage...

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   (2 chroniques)



- Adam Duce (basse, chant)
- Dave Mcclain (batterie)
- Robb Flynn (chant, guitare)
- Phil Demmel (guitare)


1. I Am Hell (sonata In C#)
2. Be Still And Know
3. Locust
4. This Is The End
5. Darkness Within
6. Pearls Before The Swine
7. Who We Are
8. The Sentinel (bonus)
9. Witch Hunt (bonus)
10. Darkness Within (bonus Acoustique)



             



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