Outre cette pochette immonde (non ce n'est pas la mouche de David Cronenberg mais bien la sauterelle du nouveau MACHINE "Fucking" HEAD !), ce nouvel album déchire bien. On aurait pu croire qu'après l'excellent "The Blackening" le groupe se serait chié dessus. Il n'en est rien. Le groupe en a encore carrément dans le ventre et a su là nous proposer du neuf.

Non seulement le groupe a su garder toute la hargne et toute la rage qu'il disposait sur "Through The Ashes Of Empires" ou sur "The Blackening" à l'image d'un Robb Flynn énergique et impérial (même si sur le refrain de "Into The End" à la belle intro il nous fatigue à la longue avec cette voix claire) mais a accentué le coté mélodique de la chose (les passages leads sont particulièrement jouissifs - "Locust", "Be Still And Know").

Si "Unto The Locust" reste très "Machine Headien" dans l'esprit, à savoir percutant avec des rythmiques à couper le souffle ("I Am Hell") et avec des riffs pachydermiques (quel son encore une fois !), il nous offre néanmoins quelques belles surprises (éléments inhabituels pour le groupe) à l'image du très surprenant "Darkness Within" (presque pop mais très réussi - superbe intro), du presque hymne "Who We Are", son violon et ses chœurs d'enfant (les kids de Robb d'ailleurs !) ou encore de cette intro "Sangre Sani" qui ouvre l'album.

Bref, 7 titres au compteur qui globalement déchirent. Un condensé de puissance, de rage, de mélodie, de technique (sans les branlettes tarabiscotées de "The Blackening").
Pourtant, je ne peux m'empêcher de dire que "Unto The Locust" reste un ton en deçà de "The Blackening". Je le trouve au final un peu trop monolithique à mon goût, d'où cette impression d'album "sans relief". Il n'en reste pas moins que "Unto The Locust" reste un très bon album de MACHINE HEAD. Dans le top 3 ? L'avenir nous le dira.

Morceaux préférés : "I Am Hell", "Locust", "Darkness Within".
Note réelle : 3,5/5 arrondi à 4/5.