Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par POSSOPO

C'est avec cet album, "Burn My Eyes", que MACHINE HEAD s'est fait connaître et quel album ! Pourtant, venant de la Bay Area, c'était pas facile d'être crédible vu que METALLICA était passé par là plus de 10 ans avant. Cependant le pari est réussi ! C'est un album de thrash entré dans la légende au même titre que "Kill 'Em All" ou "Seasons in the Abyss" pour ne citer qu'eux ! Un album qui dure 55 minutes, 55 minutes de violence pure ! Ce n'est pas par hasard qu'ils ont tourné avec SLAYER pour le promouvoir, un SLAYER qui sortait son "Divine Intervention" à l'époque. Cet album regorge d'hymnes métal comme "Davidian", "Old", "Blood for Blood", "Block" avec son "Fuck It All" en guise de refrain ou encore le hip hopisant "A Thousand Lies" avec son intro incroyable par sa lourdeur. Robb Flynn crache sa colère et ses tripes littéralement sur cet album, il donne tout ce qu'il a au fond de lui. Que dire de la basse sur "Death Church" sinon qu'elle est superbe, du chant posé de Robb Flynn sur "None But My Own", de la frappe de Kontos… Tout cela fait de cet album un chef d'œuvre de violence, un pain dans la gueule que l'on écoute avec un plaisir non dissimulé. En plus, toutes ces chansons sont encore plus puissantes en live et ont fait leur preuve plus d'une fois déjà. La production énorme fait ressortir correctement tous les instruments et met encore plus en avant la violence et la puissance musicale du groupe. Un pilier du thrash d'aujourd'hui, rien de moins. La chanson "A Nation on Fire" se veut un plus mélodique que le reste de l'album avec une basse en fond dans le même style que pour "Death Church" mais cela ne reste qu'un essai et une partie de la chanson se trouve être bien puissante, c'est du MACHINE HEAD après tout ! Cependant, on peut peut-être regretter que le groupe n'essaie pas d'être plus mélodique, ce qu'il fera dans le futur avec son troisième album : "The Burning Red". Mais s'ils ont été aussi apprécié à l'époque, c'était pour leur violence sans concession et leur engagement dans une scène qui avait tendance à se vouloir grand public, à se ramollir. Alors merci pour cet album exceptionnel !