Après avoir fait parti de petites formations Rock dans l'état du New-Jersey où il a vu le jour, Jon Bongiovi désire prendre les rennes d'un vrai groupe et en ce début d'année 83, contacte son cousin propriétaire d'un studio d'enregistrement pour lui demander d'enregistrer des maquettes chez lui. Ce cousin, qui a le sens de la famille, lui dit ok pour le studio mais en tant que... homme d'entretien ^_^. Sympa le cousin!

Ayant tout le matériel disponible sur place, Jon Bon Jovi réalise alors quelques démos en cachette dont l'une fait mouche (avec notamment une première version de "runaway"). Dès la signature sur une major, il fonde le groupe Bon jovi avec le line-up suivant : David Bryant (un copain de lycée), Tico Torres, Alec John Such et à la guitare Dave "snake" Sabo, futur Skid Row (groupe qui sera d'ailleurs révélé et produit par Jon Bon jovi). Ce n'est que quelques semaines plus tard que Ritchie Sambora rejoindra le groupe, formation stabilisée pour un bon bout de temps.

L'album "Bon Jovi" sort en 1984, et c'est le début d'un style qui fera date dans les 80's : Le hard FM. Avec ce premier album, le groupe sort des sentiers battues, car très rares sont les groupes de hard qui ont osé incorporer dans leur musique à cette époque l'instrument sacrilège par excellence : le synthé. Le génial "Runaway", réenregistré pour l'occasion, propose en un titre tous les ingrédients du Hard FM made in 80: rythmique légère secondé par un clavier qui se contente d'une mélodie simple mais accrocheuse, solos brefs mais efficaces, chant soigné (au passage, Jon est à mon avis un chanteur exceptionnel vraiment mésestimé) et chansons courtes, péchus avec un refrain immédiatement mémorisable.

Presque tout l'album est comme çà : "love lies", "burning for love" ou "shot through the heart" des titres directs, immédiats,preuve d'un songwriting des plus efficaces !
Seul le titre "Roulette" déroge à la règle, avec un riff et une rythmique très heavy-Rock, un style dans lequel le guitariste Ritchie Sambora excelle et où le talent du groupe prend toute sa mesure. Enfin, reste un morceau gentillet "she don't know me", un peu trop "pop" pour ëtre honnête, dont l'album n'avait pas vraiment besoin.

Toute une époque désormais révolue, mais toujours aussi agréable à écouter.. dans une décapotable, à fond sur une autoroute US,avec une belle californienne sur le siège passager!